Texte grec :
[8,40] Οἱ δὲ Χῖοι καὶ Πεδάριτος κατὰ τὸν αὐτὸν χρόνον οὐδὲν ἧσσον, καίπερ διαμέλλοντα,
τὸν Ἀστύοχον πέμποντες ἀγγέλους ἠξίουν σφίσι πολιορκουμένοις βοηθῆσαι
ἁπάσαις ταῖς ναυσὶ καὶ μὴ περιιδεῖν τὴν μεγίστην τῶν ἐν Ἰωνίᾳ ξυμμαχίδων
πόλεων ἔκ τε θαλάσσης εἰργομένην καὶ κατὰ (8.40.2) γῆν λῃστείαις
πορθουμένην. οἱ γὰρ οἰκέται τοῖς Χίοις πολλοὶ ὄντες καὶ μιᾷ γε πόλει πλὴν
Λακεδαιμονίων πλεῖστοι γενόμενοι καὶ ἅμα διὰ τὸ πλῆθος χαλεπωτέρως ἐν ταῖς
ἀδικίαις κολαζόμενοι, ὡς ἡ στρατιὰ τῶν Ἀθηναίων βεβαίως ἔδοξε μετὰ τείχους
ἱδρῦσθαι, εὐθὺς αὐτομολίᾳ τε ἐχώρησαν οἱ πολλοὶ πρὸς αὐτοὺς καὶ τὰ πλεῖστα
κακὰ (8.40.3) ἐπιστάμενοι τὴν χώραν οὗτοι ἔδρασαν. ἔφασαν οὖν χρῆναι οἱ Χῖοι,
ἕως ἔτι ἐλπὶς καὶ δυνατὸν κωλῦσαι, τειχιζομένου τοῦ Δελφινίου καὶ ἀτελοῦς
ὄντος καὶ στρατοπέδῳ καὶ ναυσὶν ἐρύματος μείζονος προσπεριβαλλομένου,
βοηθῆσαι σφίσιν. ὁ δὲ Ἀστύοχος καίπερ οὐ διανοούμενος διὰ τὴν τότε ἀπειλήν,
ὡς ἑώρα καὶ τοὺς ξυμμάχους προθύμους ὄντας, ὥρμητο ἐς τὸ βοηθεῖν.
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Traduction française :
[8,40] XL. - Cependant, les gens de Khios et Pédaritos
continuaient malgré la mauvaise volonté
d'Astyokhos de lui envoyer message sur message.
Ils le suppliaient de venir avec tous ses vaisseaux
au secours de leur ville assiégée et de ne pas se
croiser les bras, quand la plus importante des villes
d'Ionie était bloquée par mer et exposée par terre
au brigandage. Khios avait des esclaves fort
nombreux, plus nombreux que toute autre
ville, sauf Lacédémone ; en raison de leur nombre,
on réprimait très sévèrement leurs fautes. Aussi,
dès que l'armée athénienne leur parut être
solidement retranchée, se mirent-ils à déserter en
foule ; et, comme ils connaissaient bien le pays, ils
y firent un mal considérable. Les Khiotes
réclamaient donc instamment l'assistance
d'Astyokhos, pendant qu'on avait encore l'espoir et
le moyen de s'opposer aux Athéniens, que ceux-ci
n'avaient pas terminé les fortifications de
Delphinion et qu'on pouvait investir l'armée et la
flotte ennemies, en les enfermant à l'intérieur d'un
plus vaste retranchement. Astyokhos, après ses
menaces de naguère, était peu disposé à leur venir
en aide ; mais lorsqu'il vit les alliés bien décidés à
le faire, il se porta à leur secours.
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