Texte grec :
| [8,52] Μετὰ δὲ τοῦτο Ἀλκιβιάδης μὲν Τισσαφέρνην παρεσκεύαζε καὶ ἀνέπειθεν ὅπως
φίλος ἔσται τοῖς Ἀθηναίοις, δεδιότα μὲν τοὺς Πελοποννησίους, ὅτι πλέοσι ναυσὶ τῶν
Ἀθηναίων παρῆσαν, βουλόμενον δὲ ὅμως, εἰ δύναιτό πως, πεισθῆναι, ἄλλως τε
καὶ ἐπειδὴ τὴν ἐν τῇ Κνίδῳ διαφορὰν περὶ τῶν Θηριμένους σπονδῶν ᾔσθετο τῶν
Πελοποννησίων (ἤδη γὰρ κατὰ τοῦτον τὸν καιρὸν ἐν τῇ Ῥόδῳ ὄντων αὐτῶν
ἐγεγένητο)· ἐν ᾗ τὸν τοῦ Ἀλκιβιάδου λόγον πρότερον εἰρημένον περὶ τοῦ
ἐλευθεροῦν τοὺς Λακεδαιμονίους τὰς ἁπάσας πόλεις ἐπηλήθευσεν ὁ Λίχας, οὐ
φάσκων ἀνεκτὸν εἶναι ξυγκεῖσθαι κρατεῖν βασιλέα τῶν πόλεων ὧν ποτὲ καὶ
πρότερον ἢ αὐτὸς ἢ οἱ πατέρες ἦρχον. καὶ ὁ μὲν Ἀλκιβιάδης, ἅτε περὶ μεγάλων
ἀγωνιζόμενος, προθύμως τὸν Τισσαφέρνην θεραπεύων προσέκειτο·
|
|
Traduction française :
| [8,52] LII. - Là-dessus Alcibiade s'employa si bien à
convaincre Tissaphernès, qu'il le réconcilia avec les
Athéniens. Le satrape redoutait les Péloponnésiens
qui disposaient de plus de vaisseaux qu'Athènes.
D'ailleurs il ne demandait qu'à se laisser
convaincre par tous les moyens possibles, surtout
depuis qu'il avait connaissance des différends
survenus à Knide entre les Péloponnésiens au sujet
du traité conclu avec Thériménès. Cette divergence
de vues était née dès le moment où ils se
trouvaient à Rhodes. Likhas avait confirmé le mot
d'Alcibiade que j'ai rapporté et d'après lequel les
Lacédémoniens avaient l'intention d'affranchir les
cités. N'avait-il pas déclaré inadmissible que le Roi
fût maître des cités sur lesquelles ses ancêtres ou
lui-même avaient exercé leur domination ?
Alcibiade, qui visait de si hauts résultats, mettait
tout en oeuvre pour gagner la faveur de Tissaphernès.
|
|