HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre I

ἡμεῖς



Texte grec :

[1,121] 'Ἡμεῖς δὲ νῦν καὶ ἀδικούμενοι τὸν πόλεμον ἐγείρομεν καὶ ἱκανὰ ἔχοντες ἐγκλήματα, καὶ ὅταν ἀμυνώμεθα Ἀθηναίους, καταθησόμεθα αὐτὸν ἐν καιρῷ. κατὰ πολλὰ δὲ ἡμᾶς εἰκὸς ἐπικρατῆσαι, πρῶτον μὲν πλήθει προύχοντας καὶ ἐμπειρίᾳ πολεμικῇ, ἔπειτα ὁμοίως πάντας ἐς τὰ παραγγελλόμενα ἰόντας, ναυτικόν τε, ᾧ ἰσχύουσιν, ἀπὸ τῆς ὑπαρχούσης τε ἑκάστοις οὐσίας ἐξαρτυσόμεθα καὶ ἀπὸ τῶν ἐν Δελφοῖς καὶ Ὀλυμπίᾳ χρημάτων· δάνεισμα γὰρ ποιησάμενοι ὑπολαβεῖν οἷοί τ' ἐσμὲν μισθῷ μείζονι τοὺς ξένους αὐτῶν ναυβάτας. ὠνητὴ γὰρ ἡ Ἀθηναίων δύναμις μᾶλλον ἢ οἰκεία· ἡ δὲ ἡμετέρα ἧσσον ἂν τοῦτο πάθοι, τοῖς σώμασι τὸ πλέον ἰσχύουσα ἢ τοῖς χρήμασιν. μιᾷ τε νίκῃ ναυμαχίας κατὰ τὸ εἰκὸς ἁλίσκονται· εἰ δ' ἀντίσχοιεν, μελετήσομεν καὶ ἡμεῖς ἐν πλέονι χρόνῳ τὰ ναυτικά, καὶ ὅταν τὴν ἐπιστήμην ἐς τὸ ἴσον καταστήσωμεν, τῇ γε εὐψυχίᾳ δήπου περιεσόμεθα. ὃ γὰρ ἡμεῖς ἔχομεν φύσει ἀγαθόν, ἐκείνοις οὐκ ἂν γένοιτο διδαχῇ· ὃ δ' ἐκεῖνοι ἐπιστήμῃ προύχουσι, καθαιρετὸν ἡμῖν ἐστὶ μελέτῃ. χρήματα δὲ ὥστε ἔχειν ἐς αὐτά, οἴσομεν· ἢ δεινὸν ἂν εἴη εἰ οἱ μὲν ἐκείνων ξύμμαχοι ἐπὶ δουλείᾳ τῇ αὑτῶν φέροντες οὐκ ἀπεροῦσιν, ἡμεῖς δ' ἐπὶ τῷ τιμωρούμενοι τοὺς ἐχθροὺς καὶ αὐτοὶ ἅμα σῴζεσθαι οὐκ ἄρα δαπανήσομεν καὶ ἐπὶ τῷ μὴ ὑπ' ἐκείνων αὐτὰ ἀφαιρεθέντες αὐτοῖς τούτοις κακῶς πάσχειν.

Traduction française :

[1,121] CXXI. - "Pour nous, qui sommes attaqués, nous avons des motifs suffisants pour prendre aujourd'hui les armes ; nous les déposerons au moment opportun, quand nous aurons tiré vengeance des Athéniens. Notre victoire ne fait aucun doute pour plusieurs raisons : d'abord nous l'emportons sur nos adversaires par le nombre de nos troupes et par l'expérience de la guerre de plus tous sans distinction nous nous soumettons aux ordres donnés. Pour la marine, qui fait la force de nos adversaires, nous nous en procurerons une en utilisant nos ressources particulières et les trésors de Delphes et d'Olympie. En leur faisant un emprunt, nous sommes en état, par l'offre d'une solde plus élevée, de débaucher les étrangers qui servent sur leur flotte ; car la puissance des Athéniens est plus mercenaire que nationale : risque qui ne saurait nous attendre, la nôtre reposant sur les hommes plus que sur l'argent. Une seule victoire navale permet, selon toute vraisemblance, d'en finir avec eux. Au cas où ils prolongeraient la résistance, nous disposerions de plus de temps pour organiser notre marine ; lorsque notre science des choses de la mer égalera la leur, il y a toutes les chances pour que nous l'emportions par le courage. Car nos qualités naturelles, l'instruction ne saurait les leur donner. La supériorité qui leur vient de leurs connaissances, c'est à nous de la réduire à néant par la pratique. Pour arriver à cette fin, nous contribuerons de nos deniers. Car voici qui serait bien étrange : leurs alliés ne se lasseraient point de fournir les fonds pour leur asservissement, et nous, nous reculerions devant la dépense, quand il s'agit de châtier l'ennemi et d'assurer notre salut, quand il s'agit de ne pas nous laisser dépouiller de nos richesses et d'éviter la misère qui suivrait leur perte.





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Dernière mise à jour : 29/09/2005