[2,23] Τὸν οὖν ἄνθρωπον ὁ θεὸς πεποίηκεν ἐν τῇ ἕκτῃ ἡμέρᾳ, τὴν δὲ πλάσιν αὐτοῦ πεφανέρωκεν μετὰ τὴν ἑβδόμην ἡμέραν, ὁπότε καὶ τὸν παράδεισον πεποίηκεν, εἰς τὸ ἐν κρείσσονι τόπῳ καὶ χωρίῳ διαφόρῳ αὐτὸν εἶναι. Καὶ ὅτι ταῦτά ἐστιν ἀληθῆ, αὐτὸ τὸ ἔργον δείκνυσιν. Πῶς γὰρ οὐκ ἔστιν κατανοῆσαι τὴν μὲν ὠδῖνα, ἣν πάσχουσιν ἐν τῷ τοκετῷ αἱ γυναῖκες, καὶ μετὰ τοῦτο λήθην τοῦ πόνου ποιοῦνται, ὅπως πληρωθῇ ὁ τοῦ θεοῦ λόγος εἰς τὸ αὐξάνεσθαι καὶ πληθύνεσθαι τὸ γένος τῶν ἀνθρώπων; τί δ' οὐχὶ καὶ τὴν τοῦ ὄφεως κατάκρισιν, πῶς στυγητὸς τυγχάνει ἕρπων ἐπὶ τῇ κοιλίᾳ καὶ ἐσθίων γῆν, ὅπως καὶ τοῦτο ᾖ εἰς ἀπόδειξιν ἡμῖν τῶν προειρημένων;
| [2,23] Dieu créa l'homme le sixième jour, mais il ne manifesta sa création qu'après le septième, lorsqu'il eut préparé le paradis, afin de lui donner le meilleur et le plus beau des séjours. La vérité de tout ce récit se manifeste clairement d'elle-même. Ne voyons-nous pas, en effet, que si la femme éprouve de si grandes douleurs au moment de l'enfantement, et si elle les oublie aussitôt après, c'est tout à la fois pour accomplir la parole de Dieu et contribuer à l'accroissement du genre humain ? Ne voyons-nous pas encore que si le serpent est ainsi en horreur, s'il rampe sur sa poitrine et s'il se nourrit de terre, c'est afin de confirmer la vérité de tout ce que nous avons dit !
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