HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théognis de Mégare, Élégies (première partie)

τε



Texte grec :

[1,950] ποσσὶ καταμάρψας αἵματος οὐκ ἔπιον· 951 τειχέων δ´ ὑψηλῶν ἐπιβὰς πόλιν οὐκ ἀλάπαξα· 952 ζευξάμενος δ´ ἵππους ἅρματος οὐκ ἐπέβην· 953 πρήξας δ´ οὐκ ἔπρηξα, καὶ οὐκ ἐτέλεσσα τελέσσας· 954 δρήσας δ´ οὐκ ἔδρης´, ἤνυσα δ´ οὐκ ἀνύσας. 955 Δειλοὺς εὖ ἕρδοντι δύω κακά· τῶν τε γὰρ αὐτοῦ 956 χηρώσει πολλῶν καὶ χάρις οὐδεμία. 957 Εἴ τι παθὼν ἀπ´ ἐμεῦ ἀγαθὸν μέγα μὴ χάριν οἶδας, 958 χρήιζων ἡμετέρους αὖθις ἵκοιο δόμους. 959 Ἔστε μὲν αὐτὸς ἔπινον ἀπὸ κρήνης μελανύδρου, 960 ἡδύ τί μοι ἐδόκει καὶ καλὸν ἦμεν ὕδωρ. 961 νῦν δ´ ἤδη τεθόλωται, ὕδωρ δ´ ἀναμίσγεται οὔδει· 962 ἄλλης δὴ κρήνης πίομαι ἢ ποταμοῦ. 963 Μήποτ´ ἐπαινήσηις, πρὶν ἂν εἰδῆις ἄνδρα σαφηνῶς, 964 ὀργὴν καὶ ῥυθμὸν καὶ τρόπον ὅστις ἂν ἦι. 965 πολλοί τοι κίβδηλον ἐπίκλοπον ἦθος ἔχοντες 966 κρύπτους´ ἐνθέμενοι θυμὸν ἐφημέριον. 967 τούτων δ´ ἐκφαίνει πάντων χρόνος ἦθος ἑκάστου. 968 καὶ γὰρ ἐγὼ γνώμης πολλὸν ἄρ´ ἐκτὸς ἔβην· 969 ἔφθην αἰνήσας πρὶν σοῦ κατὰ πάντα δαῆναι 970 ἤθεα· νῦν δ´ ἤδη νηῦς ἅθ´ ἑκὰς διέχω. 971 Τίς δ´ ἀρετὴ πίνοντ´ ἐπιοίνιον ἆθλον ἑλέσθαι; 972 πολλάκι τοι νικᾶι καὶ κακὸς ἄνδρ´ ἀγαθόν. 973 Οὐδεὶς ἀνθρώπων, ὃν πρῶτ´ ἐπὶ γαῖα καλύψηι 974 εἴς τ´ Ἔρεβος καταβῆι, δώματα Περσεφόνης, 975 τέρπεται οὔτε λύρης οὔτ´ αὐλητῆρος ἀκούων 976 οὔτε Διωνύσου δῶρ´ ἐσαειράμενος. 977 ταῦτ´ ἐσορῶν κραδίην εὖ πείσομαι, ὄφρα τ´ ἐλαφρά 978 γούνατα καὶ κεφαλὴν ἀτρεμέως προφέρω. 979 ‘Μή μοι ἀνὴρ εἴη γλώσσηι φίλος, ἀλλὰ καὶ ἔργωι.’ 980 χερσίν τε σπεύδου χρήμασί τ´, ἀμφότερα· 981 μηδὲ παρὰ κλητῆρι λόγοισιν ἐμὴν φρένα θέλγοις. 982 ‘ἀλλ´ ἕρδων φαίνοιτ´, εἴ τι δύναιτ´, ἀγαθόν.’ 983 Ἡμεῖς δ´ ἐν θαλίηισι φίλον καταθώμεθα θυμόν, 984 ὄφρ´ ἔτι τερπωλῆς ἔργ´ ἐρατεινὰ φέρηι. 985 αἶψα γὰρ ὥστε νόημα παρέρχεται ἀγλαὸς ἥβη· 986 οὐδ´ ἵππων ὁρμὴ γίνεται ὠκυτέρη, 987 αἵτε ἄνακτα φέρουσι δορυσσόον ἐς πόνον ἀνδρῶν 988 λάβρως, πυροφόρωι τερπόμεναι πεδίωι. 989 Πῖν´ ὁπόταν πίνωσιν· ὅταν δέ τι θυμὸν ἀσηθῆις, 990 μηδεὶς ἀνθρώπων γνῶι σε βαρυνόμενον. 991 Ἄλλοτέ τοι πάσχων ἀνιήσεαι, ἄλλοτε δ´ ἕρδων 992 χαιρήσεις· δύναται δ´ ἄλλοτε ἄλλος ἀνήρ. 993 Εἰ θείης, Ἀκάδημε, ἐφήμερον ὕμνον ἀείδειν, 994 ἆθλον δ´ ἐν μέσσωι παῖς καλὸν ἄνθος ἔχων 995 σοί τ´ εἴη καὶ ἐμοὶ σοφίης πέρι δηρισάντοιν, 996 γνοίης χ´ ὅσσον ὄνων κρέσσονες ἡμίονοι. 997 τῆμος δ´ ἠέλιος μὲν ἐν αἰθέρι μώνυχας ἵππους 998 ἄρτι παραγγέλλοι μέσσατον ἦμαρ ἔχων, 999 δείπνου δὲ λήγοιμεν, ὅπου τινὰ θυμὸς ἀνώγοι,

Traduction française :

[1,950] mais je n'ai pas bu son sang; j'ai franchi les remparts et n'ai point ravagé la ville; j'ai attelé les coursiers et ne suis point monté sur le char: ce que j'ai fait est resté sans effet, ce que j'ai accompli, sans accomplissement; j'ai agi sans agir, fini sans finir (949-954). Du bien qu'on fait aux mauvais résulte un double mal: on le retranche à soi-même et l'on n'obtient pas de reconnaissance (955-956). Si, ayant reçu de moi quelque important bienfait, tu n'en es pas reconnaissant, puisses-tu, dans un nouveau besoin, revenir à ma maison (957-958) ! Tant que j'ai puisé moi-même à la source profonde, l'eau m'en a semblé belle et douce. Maintenant qu'on l'a rendue trouble et fangeuse, j'irai boire à quelque autre fontaine ou à quelque fleuve. Avant de louer un homme, il importe de connaître exactement son caractère, ses principes, ses habitudes. Beaucoup fardent leur vie, se cachent sous des apparences trompeuses, revêtent pour la journée un personnage étranger. Mais, à la fin, le temps les fait paraître avec leurs mœurs réelles. Moi-même, je me suis bien écarté de la vérité, me pressant de te louer, sans t'avoir auparavant bien étudié. Aujourd'hui, comme un vaisseau, je prends le large (963-970). Le beau mérite de vaincre en buvant les plus forts buveurs ! A ce combat, le méchant emporte le prix sur l'honnête homme (971-972). L'homme, quand une fois la terre a reçu son corps, qu'il est descendu dans l'Érèbe, qu'il habite le palais de Proserpine, ne goûte plus le plaisir; il ne prêtera plus l'oreille aux accords de la lyre et de la flûte; il ne recueillera plus les dons de Bacchus. Voyant cela, je veux tenir mon cœur en joie, tant que mes genoux resteront agiles, que ma tête ne tremblera point (973-978). Je veux un ami qui ne le soit pas seulement de paroles, mais d'effet, qui s'empresse de m'aider à la fois et de son bras et de sa bourse, qui ne me charme pas seulement à table par ses discours, mais me montre encore, par ses actes, ce qu'il sait faire pour moi (979-982). Que notre cœur, cependant, s'occupe des festins, tant qu'il peut encore supporter les aimables fatigues du plaisir. Bientôt, comme la pensée, passe la brillante jeunesse; moins vite est l'essor des cavales qui emportent impétueusement un guerrier au sein des travaux belliqueux, ravies de franchir la plaine aux riches moissons (983-988). Bois lorsque l'on veut boire, et, même dans la tristesse, ne laisse voir à personne le chagrin qui t'accable (989-990). Tantôt tu t'affligeras de souffrir, tantôt tu te réjouiras de faire. Le pouvoir d'agir appartient tantôt à un homme, tantôt à un autre (991-992). Si tu me provoquais, Académus, aux doux chants, et qu'entre toi et moi, disputant d'habileté, se tînt, comme prix du combat, un jeune enfant, dans la fleur de la beauté, tu apprendrais combien les mulets l'emportent sur les ânes (993-996). Quand le soleil, poussant ses coursiers vers les hauteurs de l'éther, annoncera le milieu du jour, reposons-nous à table, aux lieux où nous conduira notre envie,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 3/05/2007