HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théognis de Mégare, Élégies (première partie)

οὐκ



Texte grec :

[1,800] {ἀλλὡσειλώϊον} μὴ πλεόνεσσι μέλοι. 801 Οὐδεὶς ἀνθρώπων οὔτ´ ἔσσεται οὔτε πέφυκεν 802 ὅστις πᾶσιν ἁδὼν δύσεται εἰς Ἀίδεω· 803 οὐδὲ γὰρ ὃς θνητοῖσι καὶ ἀθανάτοισιν ἀνάσσει, 804 Ζεὺς Κρονίδης, θνητοῖς πᾶσιν ἁδεῖν δύναται. 805 Τόρνου καὶ στάθμης καὶ γνώμονος ἄνδρα θεωρόν 806 εὐθύτερον χρὴ ἔμεν, Κύρνε, φυλασσόμενον, 807 ὧιτινί κεν Πυθῶνι θεοῦ χρήσας´ ἱέρεια 808 ὀμφὴν σημήνηι πίονος ἐξ ἀδύτου· 809 οὔτε τι γὰρ προσθεὶς οὐδέν κ´ ἔτι φάρμακον εὕροις, 810 οὐδ´ ἀφελὼν πρὸς θεῶν ἀμπλακίην προφύγοις. 811 Χρῆμ´ ἔπαθον θανάτου μὲν ἀεικέος οὔτι κάκιον, 812 τῶν δ´ ἄλλων πάντων, Κύρν´, ἀνιηρότατον· 813 οἵ με φίλοι προὔδωκαν· ἐγὼ δ´ ἐχθροῖσι πελασθείς 814 εἰδήσω καὶ τῶν ὅντιν´ ἔχουσι νόον. 815 Βοῦς μοι ἐπὶ γλώσσηι κρατερῶι ποδὶ λὰξ ἐπιβαίνων 816 ἴσχει κωτίλλειν καίπερ ἐπιστάμενον. 817 Κύρν´, ἔμπης δ´ ὅ τι μοῖρα παθεῖν, οὐκ ἔσθ´ ὑπαλύξαι· 818 ὅττι δὲ μοῖρα παθεῖν, οὔτι δέδοικα παθεῖν. 819 Ἐς πολυάρητον κακὸν ἥκομεν, ἔνθα μάλιστα, 820 Κύρνε, συναμφοτέρους μοῖρα λάβοι θανάτου. 821 Οἵ κ´ ἀπογηράσκοντας ἀτιμάζωσι τοκῆας, 822 τούτων τοι χώρη, Κύρν´, ὀλίγη τελέθει. 823 Μήτε τιν´ αὖξε τύραννον ἐπ´ ἐλπίσι, κέρδεσιν εἴκων, 824 μήτε κτεῖνε θεῶν ὅρκια συνθέμενος. 825 Πῶς ὑμῖν τέτληκεν ὑπ´ αὐλητῆρος ἀείδειν 826 θυμός; γῆς δ´ οὖρος φαίνεται ἐξ ἀγορῆς, 827 ἥτε τρέφει καρποῖσιν ἐν εἰλαπίναις φορέοντας 828 ξανθῆισίν τε κόμαις πορφυρέους στεφάνους. 829 ἀλλ´ ἄγε δή, Σκύθα, κεῖρε κόμην, ἀπόπαυε δὲ κῶμον, 830 πένθει δ´ εὐώδη χῶρον ἀπολλύμενον. 831 Πίστει χρήματ´ ὄλεσσα, ἀπιστίηι δ´ ἐσάωσα· 832 γνώμη δ´ ἀργαλέη γίνεται ἀμφοτέρων. 833 Πάντα τάδ´ ἐν κοράκεσσι καὶ ἐν φθόρωι· οὐδέ τις ἡμῖν 834 αἴτιος ἀθανάτων, Κύρνε, θεῶν μακάρων, 835 ἀλλ´ ἀνδρῶν τε βίη καὶ κέρδεα δειλὰ καὶ ὕβρις 836 πολλῶν ἐξ ἀγαθῶν ἐς κακότητ´ ἔβαλεν. 837 Δισσαί τοι πόσιος κῆρες δειλοῖσι βροτοῖσιν, 838 δίψα τε λυσιμελὴς καὶ μέθυσις χαλεπή· 839 τούτων δ´ ἂν τὸ μέσον στρωφήσομαι, οὐδέ με πείσεις 840 οὔτε τι μὴ πίνειν οὔτε λίην μεθύειν. 841 Οἶνος ἐμοὶ τὰ μὲν ἄλλα χαρίζεται, ἓν δ´ ἀχάριστον, 842 εὖτ´ ἂν θωρήξας μ´ ἄνδρα πρὸς ἐχθρὸν ἄγηι. 843 ἀλλ´ ὁπόταν καθύπερθεν ἐὼν ὑπένερθε γένηται, 844 τουτάκις οἴκαδ´ ἴμεν παυσάμενοι πόσιος. 845 Εὖ μὲν κείμενον ἄνδρα κακῶς θέμεν εὐμαρές ἐστιν, 846 εὖ δὲ θέμεν τὸ κακῶς κείμενον ἀργαλέον. 847 Λὰξ ἐπίβα δήμωι κενεόφρονι, τύπτε δὲ κέντρωι 848 ὀξέι καὶ ζεύγλην δύσλοφον ἀμφιτίθει· 849 οὐ γὰρ ἔθ´ εὑρήσεις δῆμον φιλοδέσποτον ὧδε

Traduction française :

[1,800] Celui dont ne s'occupe pas la foule (799-800). On ne verra jamais, on n'a jamais vu personne descendre, agréable à tous, dans la demeure de Pluton. Celui-là même qui commande aux mortels et aux immortels, le fils de Saturne, Jupiter, ne peut plaire à tous les hommes (801-804). Il faut, Cyrnus, qu'il ait plus de rectitude que la règle, l'équerre, le compas, le jugement de celui qui va consulter l'oracle et à qui, dans Pytho, la prêtresse rend une réponse du fond du riche sanctuaire. Si vous ajoutez, vous ne trouverez plus un remède à vos maux; si vous retranchez, comment éviter d'être coupable envers les dieux (805-810)? Il m'est arrivé une chose qui le cède à l'affreuse mort, mais plus fâcheuse, Cyrnus, que tous les autres malheurs: mes amis m'ont trahi. J'irai vers mes ennemis et mettrai aussi à l'épreuve leurs sentiments (811-814). Un bœuf est sur ma langue, qui la presse de son pied pesant et m'empêche de m'échapper en paroles, bien que j'aie à dire (815-816). Cependant, Cyrnus, ce qu'il est de la destinée de souffrir, on ne peut s'y soustraire: ce qu'il est de la destinée de souffrir, je le souffrirai sans crainte (817-818). Nous arrivons bientôt au moment désiré, où puisse nous saisir tous les deux ensemble, Cyrnus, la mort fatale (819-820) ! Ceux qui n'honorent point la vieillesse de leurs parents, ceux-là, Cyrnus, obtiennent peu d'estime (821-822). Ne sers point un tyran, dans des vues intéressées; ne le tue point, après t'être engagé à lui par serment (823-824). Comment avez-vous eu le cœur d'unir vos chants aux accords du joueur de flûte ? De la place se voient les limites de cette terre qui nourrit de ses fruits ceux qui portent dans les festins sur leurs blondes chevelures des couronnes brillantes. Allons, Scythe, rase tes cheveux, interromps ton joyeux repas, pleure sur cette contrée parfumée que nous n'avons plus (825-830). Par la confiance j'ai perdu mon bien, par la défiance je l'ai conservé: des deux côtés la pensée est pénible (831-832). Tout cela est perdu et ruiné; mais nous n'en devons accuser, Cyrnus, aucun des immortels, des dieux bienheureux; c'est la violence des hommes, leur coupable avidité, leur injustice, qui de l'opulence nous ont précipités dans la misère (833-836). Au besoin de boire s'attache, chez les malheureux mortels, un double mal: la soif qui épuise, l'ivresse qui accable. Entre les deux je suivrai une voie moyenne, et vous ne me persuaderez point ou de m'abstenir de boire ou de boire avec excès (837-840). Le vin, du reste, me plaît. En un seul point, il m'est désagréable, c'est quand il m'amène ivre en présence d'un ennemi (841-842). Si de la tête, où il s'élève, le vin redescend vers les pieds, cessons de boire aussitôt et retournons à la maison (843-844). Affliger un heureux, c'est chose facile; mais c'est chose difficile que de relever un malheureux (845-846). Foule sous tes pieds ce peuple léger, fais-lui sentir la pointe de ton aiguillon, charge-le d'un joug pesant, car tu ne trouveras pas un autre peuple qui aime autant un maître,





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Dernière mise à jour : 3/05/2007