HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théognis de Mégare, Élégies (première partie)

νῦν



Texte grec :

[1,600] ἠλάστρεις κλέπτων ἡμετέρην φιλίην. 601 ἔρρε, θεοῖσίν τ´ ἐχθρὲ καὶ ἀνθρώποισιν ἄπιστε, 602 ψυχρὸν ὃς ἐν κόλπωι ποικίλον εἶχες ὄφιν. 603 Τοιάδε καὶ Μάγνητας ἀπώλεσεν ἔργα καὶ ὕβρις, 604 οἷα τὰ νῦν ἱερὴν τήνδε πόλιν κατέχει. 605 Πολλῶι τοι πλέονας λιμοῦ κόρος ὤλεσεν ἤδη 606 ἄνδρας, ὅσοι μοίρης πλεῖον ἔχειν ἔθελον. 607 Ἀρχῆι ἔπι ψεύδους μικρὰ χάρις· εἰς δὲ τελευτήν 608 αἰσχρὸν δὴ κέρδος καὶ κακόν, ἀμφότερον, 609 γίνεται. οὐδέ τι καλόν, ὅτωι ψεῦδος προσαμαρτῆι 610 ἀνδρὶ καὶ ἐξέλθηι πρῶτον ἀπὸ στόματος. 611 Οὐ χαλεπὸν ψέξαι τὸν πλησίον, οὐδὲ μὲν αὐτόν 612 αἰνῆσαι· δειλοῖς´ ἀνδράσι ταῦτα μέλει. 613 σιγᾶν δ´ οὐκ ἐθέλουσι κακοὶ κακὰ λεσχάζοντες, 614 οἱ δ´ ἀγαθοὶ πάντων μέτρον ἴσασιν ἔχειν. 615 Οὐδένα παμπήδην ἀγαθὸν καὶ μέτριον ἄνδρα 616 τῶν νῦν ἀνθρώπων ἠέλιος καθορᾶι. 617 Οὔ τι μάλ´ ἀνθρώποις καταθύμια πάντα τελεῖται· 618 πολλὸν γὰρ θνητῶν κρέσσονες ἀθάνατοι. 619 Πόλλ´ ἐν ἀμηχανίηισι κυλίνδομαι ἀχνύμενος κῆρ· 620 ἄκρην γὰρ πενίην οὐχ ὑπερεδράμομεν. 621 Πᾶς τις πλούσιον ἄνδρα τίει, ἀτίει δὲ πενιχρόν 622 πᾶσιν δ´ ἀνθρώποις´ αὐτὸς ἔνεστι νόος. 623 Παντοῖαι κακότητες ἐν ἀνθρώποισιν ἔασιν, 624 παντοῖαι δ´ ἀρεταὶ καὶ βιότου παλάμαι. 625 Ἀργαλέον φρονέοντα παρ´ ἄφροσι πόλλ´ ἀγορεύειν 626 καὶ σιγᾶν αἰεί· τοῦτο γὰρ οὐ δυνατόν. 627 Αἰσχρόν τοι μεθύοντα παρ´ ἀνδράσι νήφοσιν εἶναι, 628 αἰσχρὸν δ´ εἰ νήφων πὰρ μεθύουσι μένει. 629 Ἥβη καὶ νεότης ἐπικουφίζει νόον ἀνδρός, 630 πολλῶν δ´ ἐξαίρει θυμὸν ἐς ἀμπλακίην. 631 ὧιτινι μὴ θυμοῦ κρέσσων νόος, αἰὲν ἐν ἄταις, 632 Κύρν´. ἦ καὶ μεγάλαις κεῖται ἐν ἀμπλακίαις. 633 Βουλεύου δὶς καὶ τρίς, ὅ τοί κ´ ἐπὶ τὸν νόον ἔλθηι· 634 ἀτηρὸς γάρ τοι λάβρος ἀνὴρ τελέθει. 635 Ἀνδράσι τοῖς´ ἀγαθοῖς´ ἕπεται γνώμη τε καὶ αἰδώς· 636 οἳ νῦν ἐν πολλοῖς´ ἀτρεκέως ὀλίγοι. 637 Ἐλπὶς καὶ κίνδυνος ἐν ἀνθρώποισιν ὁμοῖοι· 638 οὗτοι γὰρ χαλεποὶ δαίμονες ἀμφότεροι. 639 Πολλάκι πὰρ δόξαν τε καὶ ἐλπίδα γίνεται εὖ ῥεῖν 640 ἔργ´ ἀνδρῶν, βουλαῖς δ´ οὐκ ἐπέγεντο τέλος. 641 Οὔ τοί κ´ εἰδείης οὔτ´ εὔνουν οὔτε τὸν ἐχθρόν, 642 εἰ μὴ σπουδαίου πράγματος ἀντιτύχοις. 643 πολλοὶ πὰρ κρητῆρι φίλοι γίνονται ἑταῖροι, 644 ἐν δὲ σπουδαίωι πράγματι παυρότεροι. 645 Παύρους κηδεμόνας πιστοὺς εὕροις κεν ἑταίρους 646 κείμενος ἐν μεγάληι θυμὸν ἀμηχανίηι. 647 Ἦ δὴ νῦν αἰδὼς μὲν ἐν ἀνθρώποισιν ὄλωλεν, 648 αὐτὰρ ἀναιδείη γαῖαν ἐπιστρέφεται. 649 Ἆ δειλὴ πενίη, τί ἐμοῖς´ ἐπικειμένη ὤμοις

Traduction française :

[1,600] tu es venu dérober notre amitié. Puisses-tu périr, ennemi des dieux, mortel sans foi, dont le sein recelait un serpent aux froides écailles, aux couleurs changeantes (599-602) ! Si les Magnésiens ont péri, c'est par des œuvres de violence, comme celles auxquelles appartient aujourd'hui cette ville sacrée (603-604). Bien plus d'hommes ont dû leur perte à la satiété qu'à la faim, voulant avoir au-delà de leur part (605-606). Au commencement, le mensonge donne une petite satisfaction; à la fin, il ne procure qu'un gain tout ensemble honteux et funeste. C'est une laide chose pour un homme que le mensonge l'accompagne et soit toujours prêt à sortir de sa bouche (607-610). Ce n'est pas chose difficile que de blâmer autrui ni de se louer soi-même. A cela s'occupent volontiers ces hommes méprisables qui ne peuvent se taire, dont la langue méchante se répand en méchants discours. L'homme de bien sait en toutes choses garder la mesure (611-614). Point d'homme absolument bon et modéré, parmi ceux que voit aujourd'hui le soleil (615-616). Il s'en faut que tout réussisse au gré de nos désirs; les immortels, en effet, sont bien plus puissants que les mortels (617-618). Je vis dans les angoisses, dans la tristesse, ne pouvant franchir l'âpre sommet de la pauvreté (619-620). Chacun honore le riche, chacun méprise le pauvre. Tous les hommes pensent de même (621-622). Il y a chez les hommes des misères de toutes sortes; il y a aussi toutes sortes d'avantages et de moyens de vivre (623-624). Il est difficile que le sage, parmi des insensés, parle beaucoup ou se taise toujours; ceci est une chose impossible (625-626). Il est honteux qu'un homme ivre se rencontre avec des hommes sobres; il est honteux aussi qu'un homme sobre demeure avec des hommes ivres (627-628). La jeunesse rend la raison légère et jette souvent le cœur de l'homme dans l'erreur (629-630). Celui chez qui la raison n'est pas plus forte que la passion passe sa vie, Cyrnus, dans les maux et dans de tristes difficultés (631-632). Réfléchis deux et trois fois sur ce qui te vient à l'esprit. L'homme impétueux est sujet aux accidents funestes (633-634). La sagesse, la pudeur accompagnent les gens de bien, qui, vraiment, sont aujourd'hui dans la foule le petit nombre (635-636). L'espérance et le danger, pour les hommes, c'est même chose; deux divinités également redoutables (637-638). Souvent, contre l'attente et l'espérance, trouvent une issue favorable les actes des hommes, tandis qu'aux prudents conseils ne répond pas toujours la fin (639-640) ! Tu ne pourrais savoir qui te veut du bien, qui est ton ennemi, s'il ne se présentait quelque grave occasion (641-642). Beaucoup deviennent amis à l'entour du cratère; mais, quand il s'agit de choses graves, bien peu (643-644). Des aides fidèles, tu en trouveras peu, parmi tes amis, quand tu seras dans l'embarras et dans la peine (645-646). Il n'y a plus chez les hommes de pudeur, mais partout sur la terre se montre l'impudence (647-648). Méchante pauvreté, pourquoi, pesant sur mes épaules,





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Dernière mise à jour : 3/05/2007