HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théodoret de Cyr, Histoire de l'Église, Livre I

Chapitre 14

  Chapitre 14

[1,14] ιδʹ. Περὶ τῆς Ἀρείου τελευτῆς ἐκ τῆς Ἀθανασίου ἐπιστολῆς. Πλεῖστον οὗτος ἐν Ἀλεξανδρείᾳ διατρίψας χρόνον ἐπικωμάσαι πάλιν τοῖς ἐκκλησιαστικοῖς συλλόγοις ἐβούλετο, ἀρνούμενος τὴν ἀσέβειαν καὶ τὴν ἐκτεθεῖσαν ὑπὸ τῶν πατέρων ὁμολογίαν ὑπισχνούμενος δέχεσθαι. Ὡς δὲ οὔτε τὸν θεῖον Ἀλέξανδρον ἔπεισεν, οὔτε μὴν Ἀθανάσιον τὸν τῆς ἐκείνου καὶ προεδρίας καὶ εὐσεβείας διάδοχον, πάλιν διὰ τῆς Εὐσεβίου τοῦ Νικομηδέως σπουδῆς εἰς τὴν Κωνσταντινούπολιν ἔδραμεν. Τὰ δ´ ὑπ´ ἐκείνου τυρευθέντα καὶ ὑπὸ τοῦ δικαίου ψηφισθέντα κριτοῦ, ἄμεινον πάντα ἄριστος Ἀθανάσιος ἐν τοῖς πρὸς Ἀπίωνα διηγήσατο γράμμασιν. Ἐγὼ δὲ καὶ τοῦτο τὸ μέρος ἐντάξω τῇ συγγραφῇ. « Ἐγὼ μὲν οὐ παρήμην ἐν. Τῇ Κωνσταντινουπόλει ὅτε τετελεύτηκεν ἐκεῖνος, Μακάριος δὲ πρεσβύτερος παρῆν κἀκείνου λέγοντος ἤκουσα. Ἐκέκλητο μὲν παρὰ Κωνσταντίνου τοῦ βασιλέως Ἄρειος ἐκ σπουδῆς τῶν περὶ Εὐσέβιον. Εἰσελθόντα δὲ τὸν Ἄρειον ἀνέκρινεν βασιλεὺς εἰ τὴν πίστιν τῆς καθολικῆς ἐκκλησίας ἔχοι. Αὐτός τε οὖν ὤμοσε πιστεύειν ὀρθῶς καὶ ἔγγραφον ἐπιδέδωκε πίστεως, κρύψας μὲν ἐφ´ οἷς ἐξεβλήθη τῆς ἐκκλησίας ὑπὸ Ἀλεξάνδρου τοῦ ἐπισκόπου, ὑποκρινόμενος δὲ τὰς ἀπὸ τῶν γραφῶν λέξεις. Ὀμόσαντα τοίνυν αὐτὸν μὴ πεφρονηκέναι ἐφ´ οἷς ἐξέβαλεν αὐτὸν Ἀλέξανδρος, ἀπέλυσεν εἰρηκώς· « Εἰ ὀρθή σού ἐστιν πίστις, καλῶς ὤμοσας· εἰ δὲ ἀσεβής ἐστιν πίστις σου καὶ ὤμοσας, θεὸς ἐκ τοῦ οὐρανοῦ κρίναι τὰ κατὰ σέ». Οὕτω δὴ οὖν αὐτὸν ἐξελθόντα παρὰ τοῦ βασιλέως ἠθέλησαν εἰσαγαγεῖν εἰς τὴν ἐκκλησίαν οἱ περὶ Εὐσέβιον τῇ συνήθει αὐτῶν βίᾳ. Ἀλλ´ τῆς Κωνσταντινουπόλεως ἐπίσκοπος, μακαρίτης Ἀλέξανδρος, ἀντέλεγε φάσκων μὴ δεῖν εἰς κοινωνίαν δεχθῆναι τὸν τῆς αἱρέσεως εὑρετήν. Καὶ λοιπὸν οἱ περὶ Εὐσέβιον ἠπείλησαν ὅτι· «ὥσπερ μὴ θελόντων ὑμῶν ἐποιήσαμεν αὐτὸν κληθῆναι παρὰ βασιλέως, οὕτως αὔριον, κἂν μὴ κατὰ γνώμην σου τυγχάνῃ, συναχθήσεται Ἄρειος μεθ´ ἡμῶν ἐν τῇ ἐκκλησίᾳ ταύτῃ». Σάββατον δὲ ἦν ὅτε ταῦτα ἔλεγεν. τοίνυν ἐπίσκοπος Ἀλέξανδρος, ἀκούσας ταῦτα καὶ πάνυ λυπηθεὶς εἰσελθὼν εἰς τὴν ἐκκλησίαν, τὰς χεῖρας ἄρας πρὸς τὸν θεὸν ἀπωδύρετο, καὶ ῥίψας ἑαυτὸν ἐπὶ πρόσωπον ἐν τῷ ἱερατείῳ, κείμενος ἐπὶ τοῦ ἐδάφους ηὔχετο. Παρῆν δὲ καὶ Μακάριος εὐχόμενος σὺν αὐτῷ καὶ ἀκούων τῆς φωνῆς αὐτοῦ. Παρεκάλει δὲ δύο ταῦτα λέγων· «εἰ Ἄρειος αὔριον συνάγεται, ἀπόλυσον ἐμὲ τὸν δοῦλόν σου καὶ μὴ συναπολέσῃς εὐσεβῆ μετὰ ἀσεβοῦς· εἰ δὲ φείδῃ τῆς ἐκκλησίας σου (οἶδα δὲ ὅτι φείδῃ), ἔπιδε ἐπὶ τὰ ῥήματα τῶν περὶ Εὐσέβιον καὶ μὴ δῷς εἰς ἀφανισμὸν καὶ ὄνειδος τὴν κληρονομίαν σου καὶ ἆρον Ἄρειον, ἵνα μὴ εἰσελθόντος αὐτοῦ εἰς τὴν ἐκκλησίαν δόξῃ καὶ αἵρεσις συνεισέρχεσθαι αὐτῷ καὶ λοιπὸν ἀσέβεια νομισθῇ ὡς εὐσέβεια». Ταῦτα εὐξάμενος, ἐπίσκοπος ἀνεχώρησε πάνυ φροντίζων. Καὶ γέγονέ τι θαυμαστὸν καὶ παράδοξον. Τῶν γὰρ περὶ Εὐσέβιον ἀπειλησάντων, μὲν ἐπίσκοπος προσηύξατο, δὲ Ἄρειος ἐθάρρει τοῖς περὶ Εὐσέβιον· πολλά τε φλυαρῶν εἰσῆλθεν εἰς καθέδρας, ὡς διὰ χρείαν τῆς γαστρός, καὶ ἐξαίφνης, κατὰ τὸ γεγραμμένον, «πρηνὴς γενόμενος ἐλάκησε μέσος», καὶ πεσὼν εὐθὺς ἀπέψυξεν ἀμφοτέρων τε τῆς κοινωνίας καὶ τοῦ ζῆν ἀπεστερήθη. Τὸ μὲν οὖν τέλος τοῦ Ἀρείου τοιοῦτον γέγονε. Καὶ οἱ περὶ Εὐσέβιον μεγάλως αἰσχυνθέντες ἔθαψαν τὸν ὁμόφρονα ἑαυτῶν· δὲ μακαρίτης Ἀλέξανδρος χαιρούσης τῆς ἐκκλησίας τὴν σύναξιν ἐπετέλεσεν ἐν εὐσεβείᾳ καὶ ὀρθοδοξίᾳ, σὺν πᾶσι τοῖς ἀδελφοῖς εὐχόμενος καὶ δοξάζων μεγάλως τὸν θεόν, οὐχ ὡς ἐπιχαίρων τῷ θανάτῳ, μὴ γένοιτο· πᾶσι γὰρ «ἀπόκειται τοῖς ἀνθρώποις ἅπαξ ἀποθανεῖν», ἀλλ´ ὅτι τοῦτο ὑπὲρ τὰς ἀνθρώπων κρίσεις ἐδείχθη. Αὐτὸς γὰρ κύριος, δικάσας ταῖς ἀπειλαῖς τῶν περὶ Εὐσέβιον καὶ τῇ εὐχῇ Ἀλεξάνδρου, κατέκρινε τὴν Ἀρειανὴν αἵρεσιν, δείξας αὐτὴν ἀναξίαν οὖσαν τῆς ἐκκλησιαστικῆς κοινωνίας καὶ πᾶσι φανερώσας ὅτι, κἂν παρὰ βασιλέως καὶ πάντων ἀνθρώπων ἔχῃ τὴν μαρτυρίαν καὶ τὴν προστασίαν, ἀλλὰ παρ´ αὐτῆς τῆς ἀληθείας κατεκρίθηΤοιαῦτα τῶν πονηρῶν σπερμάτων Ἄρειος δρεψάμενος δράγματα καὶ τῶν ἐσομένων κολαστηρίων ἰδὼν τὰ προαύλια, τῆς οἰκείας ἀσεβείας διὰ τῆς τιμωρίας κατηγόρει. Ἐγὼ δὲ ἐπὶ τὴν τῆς βασιλικῆς εὐσεβείας διήγησιν τρέψομαι. Πᾶσι γὰρ τοῖς ὑπὸ τὴν Ῥωμαίων τελοῦσιν ἡγεμονίαν ἐπέστειλε δήμοις, τῆς μὲν προτέρας αὐτοὺς ἐξαπάτης ἀπαλλαγῆναι παρεγγυῶν, τὴν δὲ τοῦ σωτῆρος ἡμῶν μεταμαθεῖν διδασκαλίαν προτρέπων καὶ ἐπὶ ταύτην ἅπαντας τὴν ἀλήθειαν ξεναγῶν. Τοὺς δέ γε κατὰ πόλιν ἐπισκόπους ἐπὶ τὰς τῶν ἐκκλησιῶν οἰκοδομίας διήγειρεν, οὐ γράμμασι μόνοις ἐπὶ τοῦτο προτρέπων, ἀλλὰ καὶ χρήματα φιλοτίμως δωρούμενος καὶ τὰ τῆς οἰκοδομίας δαπανήματα χορηγῶν. Δηλοῖ δὲ καὶ τὰ γραφέντα, τοῦτον ἔχοντα τὸν τρόπον· [1,14] CHAPITRE XIV. Mort d'Arius. APRES qu'il eut demeuré fort longtemps dans Alexandrie, il excita de nouveaux troubles dans les assemblées des fidèles, tantôt renonçant à son impiété, et tantôt promettant de recevoir la profession de foi qui avait été composée par les évêques du Concile. Mais n'ayant pu faire croire ni à Alexandre, ni à Athanase son successeur, et l'imitateur de sa vertu, qu'il agissait de bonne foi, il retourna à Constantinople par le moyen d'Eusèbe évêque de Nicomédie. Les intrigues qu'il y trama, et la manière dont la justice divine le punit, sont mieux représentées par Athanase dans une de ses lettres à Appion, qu'ils n'auraient pu l'être par aucun autre. J'en insérerai ici une partie. « Je n'étais pas, dit-il, à Constantinople, lorsqu'il mourut. Mais Macaire prêtre y était, de qui j'ai appris le genre et les circonstances de sa mort. Les Ariens avaient fait en sorte que l'empereur Constantin envoyât quérir Arius. Lorsqu'il fut entré, l'empereur lui demanda s'il tenait la foi de l'église catholique. Il répondit avec serment que sa foi était orthodoxe, et en présenta sa profession, où il cachait artificieusement les erreurs, pour lesquelles il avait été chassé de l 'église par Alexandre, et les couvrait sous quelques paroles de l'Ecriture. Lors donc qu'il eut juré qu'il ne tenait point les sentiments, pour lesquels il avait 'été chassé de l'église par Alexandre, l'empereur le renvoya, en lui disant : si votre créance est orthodoxe, votre serment est véritable, que si elle ne l'est pas, et que vous ayez fait un faux serment, Dieu vous jugera. Lorsqu'il fut sorti du palais de l'empereur, les partisans d'Eusèbe usant de leur violence ordinaire, entreprirent de le rétablir dans la communion des fidèles. Alexandre évêque de Constantinople, d'heureuse mémoire, s'y opposa, en s'écriant que l'auteur d'une hérésie ne devait point être admis à la communion. Alors les partisans d'Eusèbe lui firent cette menace : Comme nous avons fait en sorte, malgré vous, que l'empereur a envoyé quérir Arius, nous ferons en sorte, malgré vous qu'il s'assemblera demain avec nous dans cette église. Ce fut un samedi qu'ils le menacèrent de cette manière. Alexandre fort affligé de ce discours, entra dans l'église, leva les mains au ciel, gémit devant Dieu, prosterné contre terre dans l'enceinte de l'autel. Macaire était avec lui, il priait avec lui, et entendait les termes, auxquels la prière était conçue. Il demandait de deux choses l'une. Si Arius, disait-il, doit être admis demain à la communion, appelez-moi à vous Seigneur, et ne perdez pas le pieux avec l'impie. Si vous pardonnez à votre église, et je sais que vous lui pardonnez, ayez égard aux paroles des partisans d'Eusèbe, et ne permettez pas que votre héritage soit ruiné et déshonoré. Otez Arius du monde, de peur que, s'il entrait dans l'église, l'hérésie n'y entrât aussi avec lui, et que la piété ne se trouvât dans un même lieu avec l'impiété. Après avoir fait cette prière, il sortit de l'église tout rempli de crainte et d'inquiétude, et à l'heure-même il arriva un miracle tout-à-fait étrange et étonnant. Les partisans d'Eusèbe avaient fait des menaces, l'évêque avait fait des prières, Arius avait confiance en la protection que les partisans d'Eusèbe lui donnaient, et après avoir dit beaucoup de choses avec autant d'extravagance que de vanité, il se sentit pressé d'un mal de ventre, et entra dans un lieu secret, et il creva aussitôt par le milieu, comme il est écrit, tomba à terre, et fut privé de la vie aussi bien que de la communion. Les partisans d'Eusèbe chargés de honte, lui donnèrent la sépulture, comme à un homme de leur créance. Le bienheureux Alexandre assembla les fidèles remplis de joie, de ce qu'ils ne voyaient plus rien dans leur assemblée de contraire à la piété et à la foi. Il fit ses prières avec tous les frères, et rendit gloire à Dieu. Ce n'est pas qu'il se réjouit de la mort d'Arius, il en était fort éloigné ; car il n'y a point d'homme, qui ne doive mourir un jour. Mais c'est qu'elle était arrivée d'une manière qui surpassait l'esprit et les jugements des hommes. Car Dieu prononçant sur les menaces des partisans d'Eusèbe, et sur la prière d'Alexandre, condamna l'hérésie d'Arius, la déclarant indigne de la communion de l'Eglise, et faisant voir que quand elle aurait été soutenue par la puissance de l'Empereur, et par le suffrage de tous les peuples, elle était rejetée par la vérité. » Voila les premières gerbes qu'Arius recueillit de la pernicieuse semence qu'il avait jetée dans le champ de l'église, et les prémices des châtiments, qui lui étaient réservés dans le siècle à venir. Son supplice à été comme un aveu de son impiété. Je parlerai maintenant de la piété de l'Empereur, et de la lettre par laquelle il exhorta ses sujets à renoncer à la superstition païenne, et à embrasser la doctrine du Sauveur, il excitait les évêques à bâtir des églises, et leur donnait l'argent nécessaire pour payer les ouvriers. Mais ses paroles expliqueront ceci mieux que les miennes.


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Dernière mise à jour : 20/08/2009