[20] Κἂν θεραπεύησθε φαρμάκοις (κατὰ συγγνώμην ἐπιτρέπω σοι), τὴν μαρτυρίαν προσάπτειν σε δεῖ τῷ θεῷ. Κόσμος γὰρ ἡμᾶς ἔτι καθέλκει, καὶ δι' ἀτονίαν τὴν ὕλην ἐπιζητῶ. Πτέρωσις γὰρ ἡ τῆς ψυχῆς πνεῦμα τὸ τέλειον, ὅπερ ἀπορρίψασα διὰ τὴν ἁμαρτίαν ἔπτηξεν ὥσπερ νεοσσὸς καὶ χαμαιπετὴς ἐγένετο, μεταβᾶσα δὲ τῆς οὐρανίου συνουσίας τῶν ἐλαττόνων μετουσίαν ἐπεπόθησεν. Μετῳκίσθησαν γὰρ οἱ δαίμονες, ἐξωρίσθησαν δὲ οἱ πρωτόπλαστοι· καὶ οἱ μὲν ἀπ' οὐρανοῦ κατεβλήθησαν, οἱ δὲ ἀπὸ γῆς μὲν ἀλλ' οὐκ ἐκ ταύτης, κρείττονος δὲ τῆς ἐνταυθοῖ διακοσμήσεως. Καὶ χρὴ λοιπὸν ἡμᾶς ἐπιποθήσαντας τὸ ἀρχαῖον παραιτήσασθαι πᾶν τὸ ἐμποδὼν γινόμενον. Οὐκ ἔστι γὰρ ἄπειρος ὁ οὐρανός, ὦ ἄνθρωπε, πεπερασμένος δὲ καὶ ἐν τέρματι· τὰ δὲ ὑπὲρ τοῦτον αἰῶνες οἱ κρείττονες οὐ μεταβολὴν ὡρῶν ἔχοντες, δι' ὧν ποικίλαι νόσοι καθίστανται, πάσης δὲ εὐκρασίας μετειληφότες ἡμέραν ἔχουσι διαμένουσαν καὶ φέγγος τοῖς ἐντεῦθεν ἀνθρώποις ἀπρόσιτον. Οἱ μὲν οὖν τὰς γεωγραφίας ἐκπονέσαντες, μέχρις ἦν δυνατὸν ἀνθρώπῳ, τῶν χωρίων· τὴν ἀναγραφὴν ἐποιήσαντο, τὰ δ' ἐπέκεινα λέγειν οὐκ ἔχοντες διὰ τὸ ἀδύνατον τῆς θεωρίας ἀμπώτεις ᾐτιάσαντο καὶ θαλασσῶν τὴν μὲν πρασώδη, τὴν δὲ πηλώδη, τόπων δὲ τῶν μὲν τὸ ἔκπυρον, τῶν δὲ τὸ ψυχρὸν καὶ διαπεπηγός. Ἡμεῖς δὲ τὰ ὑφ' ἡμῶν ἀγνοούμενα διὰ προφητῶν μεμαθήκαμεν, οἵτινες ἅμα τῇ ψυχῇ πεπεισμένοι ὅτι πνεῦμα τὸ οὐράνιον ἐπένδυμα τῆς θνητότητος τὴν ἀθανασίαν κεκτήσεται τὰ ὅσα μὴ ἐγίνωσκον αἱ λοιπαὶ ψυχαί, προὔλεγον. Δυνατὸν δὲ παντὶ γυμνητεύοντι κτήσασθαι τὸ ἐπικόσμημα καὶ πρὸς τὴν συγγένειαν τὴν ἀρχαίαν ἀναδραμεῖν.
| [20] XX. — Si vous vous laissez guérir par des remèdes (je vous
l’accorde par indulgence), il faut en rendre témoignage à Dieu. Le
monde nous attire encore, je le sais, et c’est par faiblesse que je
recherche la matière. C’est l’esprit parfait qui donne des ailes à l’âme ;
celle-ci, l’ayant rejeté, est venue se blottir à terre, comme un poussin;
elle a abandonné la vie céleste pour désirer le commerce des choses
inférieures. Les démons ont été chassés de leur demeure primitive, le
premier homme et la première femme ont été bannis de la leur; les uns
ont été précipités du ciel, les autres de la terre, non de cette terre-ci,
mais d’une autre plus belle. Et il faut maintenant que, désirant retrouver
notre état ancien, nous sachions répudier tout ce qui nous fait obstacle:
Le ciel n’est pas infini, ô homme; il est fini et a des limites ; au-dessus
de lui, ce sont les mondes supérieurs, qui ne connaissent pas les
changements des saisons — causes des diverses maladies — et qui,
jouissant toujours d’un climat heureusement tempéré, voient sans
discontinuité durer le jour, et une splendeur inaccessible aux hommes.
Ceux qui ont composé des descriptions de la terre ont fait la description
des contrées jusqu’aux limites que l’homme peut atteindre, et, ne
pouvant parler de ce qui est au delà et qu’on ne peut connaître, ils en
ont attribué la cause aux marées, aux mers dont les unes sont vertes
d’algues, les autres boueuses, aux régions dont les unes sont torrides,
les autres froides et glacées. Mais nous avons appris ce que nous
ignorions par la bouche des prophètes qui, persuadés que l’esprit
céleste associé à l’âme possédera un jour l’immortalité, dont se revêtira
la nature mortelle, prédisaient tout ce qu’ignoraient les autres âmes.
Et il est possible à tous ceux qui sont nus d’acquérir cette parure et de
retourner à leur ancienne parenté.
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