HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Synesius de Cyrène (c. 373 - c. 414), Contre Andronicus

Chapitre 13

  Chapitre 13

[13] τὰ δὲ δὴ μετὰ ταῦτα τῶν πρώην ἐστηλιτευμένων βαρύτερα. ἐπειδὴ γὰρ ἦν τινὰ κατ´ ἐχθροῦ πρόφασιν εὑρόμενος (ἔχθρα δὲ ἦν αὐτοῖς, ὅτι γάμους μὲν ἐσπούδαζεν δὲ ἐκώλυεν), ἐκείνοις αὐτὸν τοῖς ἀποτροπαίοις κολαστηρίοις ᾐκίζετο, μὴ παραδοθείη τῇ διαδοχῇ τοῦ χρόνου, μετ´ αὐτοῦ δὲ ὥσπερ ἤρξατο παύσαιτο, καὶ γένοιτο τοῖς μεθ´ ἡμᾶς ἀκοὴ ταῦτα τῆς ἡγεμονίας Ἀνδρονίκου συνθήματα. ἐπειδὴ οὖν ἀνὴρ εὐγενής, οὐκ ἀδικῶν ἀλλ´ ἀτυχῶν, ὑπ´ αὐτοῖς κατετείνετο, καὶ ταῦτα τῷ τῆς μεσημβρίας ἐδρᾶτο σταθερωτάτῳ, ἵν´ ὑπὸ μόνοις μάρτυσι τοῖς δημίοις ἀπόλοιτο, καὶ τὴν ἐκκλησίαν ἔγνω γινομένην αὐτῷ συμπαθῆ, κατ´ ἄλλο μὲν οὐδέν, ὅτι δὲ μαθόντες εὐθὺς ὡς εἴχομεν ἐξεδράμομεν ἐφ´ παρακαθιζῆσαι καὶ συνδιενέγκαι τὴν συμφοράν, λυττᾷ πρὸς τὴν ἀκοὴν εἴ τις ἐπίσκοπος ὢν ἐλεῆσαι τετόλμηκεν ἄνθρωπον ἀπηχθημένον αὐτῷ. καὶ πολλὰ καὶ παράνομα νεανιευσάμενος, τοῦ θρασυτάτου τῶν ὑπηρετῶν Θόαντος αὐτὸν ἐρεθίζοντος, χρῆται πρὸς τὰς δημοσίας συμφορὰς ὀργάνῳ, πέρας ἐπέθηκε τῇ μανίᾳ τὴν ἀθεωτάτην φωνήν, εἰπὼν ὅτι μάτην ἐπὶ τὴν ἐκκλησίαν ἤλπισε, καὶ οὐδεὶς ἂν ἐξαιρεθείη τῶν Ἀνδρονίκου χειρῶν, οὐδ´ ἂν εἴ τις τὸν πόδα κρατήσειεν αὐτοῦ τοῦ Χριστοῦ. ταύτην ἀπαιδεύτῳ γνώμῃ καὶ γλώττῃ τρὶς ἀνεφθέγξατο τὴν φωνήν, μεθ´ ἣν οὐκέτι νουθετητέος ἄνθρωπος, ἀλλ´ ὥσπερ μέλος ἀνιάτως ἔχον ἀποκοπτέος ἡμῶν, ἵνα μὴ τῇ κοινωνίᾳ καὶ τὸ ὑγιαῖνον συμφθείρηται. γὰρ μολυσμὸς διαδόσιμος γίνεται, καὶ θιγὼν ἐναγοῦς ἀπολαύει τῆς προστροπῆς. δεῖ δὲ εἶναι καὶ γνώμῃ καὶ σώματι καθαροὺς τῷ θεῷ. [13] Mais ce qui a suivi est encore plus affreux que cet édit. Andronicus avait pris en aversion un habitant qui voulait se marier, malgré sa défense. Sous un futile prétexte il ordonne qu’on le mette à la gêne. Ah ! puissent ces instruments de torture être inconnus de la postérité! puissent-ils disparaître avec celui qui les apporta! et que ces marques du pouvoir d’Andronicus ne soient plus qu’un souvenir chez nos descendants! Ainsi, malgré sa naissance distinguée, un citoyen, innocent et malheureux, était livré aux exécuteurs, en plein midi, sous un soleil brûlant, afin que ses bourreaux fussent seuls témoins de ses souffrances. Mais Andronicus apprend que l’Église a compassion de sa victime; car, à la première nouvelle du supplice, j’étais accouru près de cet infortuné pour le consoler, pour l’encourager. Andronicus s’emporte: quoi donc! un évêque ose témoigner quelque pitié à celui que le préfet poursuit de sa haine ! Il se répand en injures et en menaces, excité par le plus audacieux de ses satellites, par ce Thoas qui lui sert d’instrument pour faire le malheur du pays. Enfin, dans sa rage, il termine par ces paroles insensées: « C’est en vain que ce misérable a fondé quelque espoir sur l’Église; non, les ennemis d’Andronicus ne lui échapperont pas, quand même ils tiendraient embrassés les pieds du Christ. » Ces blasphèmes, trois fois il les a proférés, ce furieux. Après cela qu’est-il besoin de l’avertir encore ? C’est un membre incurable qu’il faut retrancher du corps des fidèles, pour que la gangrène n’atteigne pas les parties encore saines: car le mal se communique facilement; et à toucher ce qui est impur on contracte des souillures: or il faut conserver devant Dieu la pureté de corps et d’âme.


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Dernière mise à jour : 11/07/2008