[16a,26] τὰ δὲ πρὸς μεσημβρίαν κεκλιμένα
τῆς Μεσοποταμίας καὶ ἀπωτέρω τῶν ὀρῶν
ἄνυδρα καὶ λυπρὰ ὄντα ἔχουσιν οἱ σκηνῖται Ἄραβες,
λῃστρικοί τινες καὶ ποιμενικοί, μεθιστάμενοι ῥᾳδίως
εἰς ἄλλους τόπους, ὅταν ἐπιλείπωσιν αἱ νομαὶ καὶ αἱ
λεηλασίαι. τοῖς οὖν παρορείοις ὑπό τε τούτων κακοῦσθαι
συμβαίνει καὶ ὑπὸ τῶν Ἀρμενίων· ὑπέρκεινται
δὲ καὶ καταδυναστεύουσι διὰ τὴν ἰσχύν· τέλος δ´ ὑπ´
ἐκείνοις εἰσὶ τὸ πλέον ἢ τοῖς Παρθυαίοις· ἐν πλευραῖς
γάρ εἰσι κἀκεῖνοι τήν τε Μηδίαν ἔχοντες καὶ τὴν Βαβυλωνίαν.
| [16a,26] En revanche, dans sa partie méridionale, c'est-à-dire là où elle est
le plus éloignée des montagnes, la Mésopotamie n'offre plus qu'un sol
aride et pauvre et n'est plus habitée que par les Arabes Scénites,
population de pâtres et de brigands, toujours prêts à se déplacer quand
les pâturages sont épuisés et que le butin vient à manquer. De là une
situation difficile pour les populations agricoles de la Mésopotamie
Parorée, exposées en même temps aux incursions des Scénites et aux menaces
des Arméniens : déjà très supérieurs en force, les Arméniens occupent par
rapport à elles une position dominante et ils en abusent. Ces populations
ont même fini par ne plus s'appartenir, et aujourd'hui, quand elles
n'obéissent pas aux Arméniens, elles obéissent aux Parthes, qui, maîtres à
la fois de la Médie et de la Babylonie, se trouvent placés en quelque
sorte sur leurs flancs.
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