[15c,8] Μέμνηται δ´ Ὀνησίκριτος καὶ τὸ ἐπὶ τοῦ Δαρείου
τάφῳ γράμμα τόδε „φίλος ἦν τοῖς φίλοις· ἱππεὺς καὶ
„τοξότης ἄριστος ἐγενόμην· κυνηγῶν ἐκράτουν· πάντα
„ποιεῖν ἠδυνάμην.“ Ἄριστος δ´ ὁ Σαλαμίνιος πολὺ
μέν ἐστι νεώτερος τούτων, λέγει δὲ δίστεγον τὸν πύργον
καὶ μέγαν, ἐν δὲ τῇ Περσῶν διαδοχῇ ἱδρῦσθαι,
φυλάττεσθαι δὲ τὸν τάφον· ἐπίγραμμα δὲ τὸ λεχθὲν
Ἑλληνικὸν καὶ ἄλλο Περσικὸν πρὸς τὸν αὐτὸν νοῦν.
τοὺς δὲ Πασαργάδας ἐτίμησε Κῦρος, ὅτι τὴν ὑστάτην
μάχην ἐνίκησεν Ἀστυάγην ἐνταῦθα τὸν Μῆδον, καὶ
τὴν ἀρχὴν τῆς Ἀσίας μετήνεγκεν εἰς ἑαυτὸν καὶ πόλιν
ἔκτισε καὶ βασίλειον κατεσκεύασε τῆς νίκης μνημεῖον.
| [15c,8] Onésicrite nous a conservé également l'inscription du tombeau de Darius :
J'AI ETE L'AMI DE MES AMIS. JE SUIS DEVENU LE MEILLEUR CAVALIER, L'ARCHER LE PLUS HABILE ET LE ROI DES CHASSEURS.
J'AI SU, J'AI PU TOUT FAIRE.
Nous lisons maintenant dans Aristus de Salamine, auteur, à vrai dire,
beaucoup plus moderne que les deux précédents, que la tour était à deux
étages seulement, mais très haute ; que son érection datait de l'époque où
la domination persane avait succédé à celle des Mèdes et qu'une garde
permanente y veillait sur le tombeau de Cyrus. Le même auteur ajoute que
l'inscription en question était en langue grecque et qu'il y en avait une
autre à côté en langue persane ayant à peu près le même sens. La grande
vénération de Cyrus pour Pasargades venait de ce qu'il avait livré sur
l'emplacement de cette ville la dernière bataille dans laquelle Astyage le
Mède avait été vaincu, bataille décisive qui avait transporté entre ses
mains l'empire de l'Asie. C'était même pour consacrer à tout jamais le
souvenir de cet événement qu'il avait fondé la ville et bàti le palais de
Pasargades.
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