[15c,3] Κοσμήσαντες δὲ τὰ ἐν Σούσοις βασίλεια μάλιστα
τῶν ἄλλων οὐδὲν ἧττον καὶ τὰ ἐν Περσεπόλει καὶ τὰ
ἐν Πασαργάδαις ἐξετίμησαν· καὶ ἥ γε γάζα καὶ οἱ θησαυροὶ
καὶ τὰ μνήματα ἐνταῦθα ἦν τοῖς Πέρσαις, ὡς
ἐν τόποις ἐρυμνοτέροις καὶ ἅμα προγονικοῖς. ἦν δὲ καὶ
ἄλλα βασίλεια τὰ ἐν Γάβαις ἐν τοῖς ἀνωτέρω που μέρεσι
τῆς Περσίδος καὶ τὰ ἐν τῇ παραλίᾳ τὰ κατὰ τὴν Ταόκην
λεγομένην· ταῦτα μὲν τὰ κατὰ τὴν τῶν Περσῶν ἀρχήν,
οἱ δ´ ὕστερον ἄλλοις καὶ ἄλλοις ἐχρήσαντο, ὡς
εἰκός, εὐτελεστέροις τισίν, ἅτε καὶ τῆς Περσίδος ἠλαττωμένης
ὑπό τε τῶν Μακεδόνων καὶ ἔτι μᾶλλον ὑπὸ
τῶν Παρθυαίων. καὶ γὰρ εἰ βασιλεύονται μέχρι νῦν
ἴδιον βασιλέα ἔχοντες οἱ Πέρσαι, τῇ γε δυνάμει πλεῖστον
ἀπολείπονται καὶ τῷ Παρθυαίων προσέχουσι βασιλεῖ.
| [15c,3] Toutefois la prédilection marquée avec laquelle les Perses embellirent
le palais de Suse ne leur fit rien perdre de leur vénération pour les
monuments de Persépolis et de Pasargades. Ils entretenaient dans ces deux
villes, tant à cause de leur assiette plus forte que parce que les plus
antiques traditions nationales se rattachaient à elles, les gazophylakia,
les trésors et les tombeaux de leurs rois. Ils avaient aussi d'autres
palais, d'autres résidences royales, ils en avaient à Gabre dans la haute
Perse et à Taocé sur la côte. Du moins en était-il ainsi au temps de la
domination ou suprématie persane, mais dans la suite, après que la Perse
eut été démembrée par les Macédoniens et plus encore par les Parthes, ces
antiques palais se virent abandonner pour des demeures naturellement plus
modestes : car, si jusqu'à présent la Perse a conservé des rois à elle,
ceux-ci ont beaucoup perdu de leur puissance et ils dépendent en fait
aujourd'hui du roi des Parthes.
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