[15b,4] Τριχῇ γὰρ διελὼν τὰς δυνάμεις, τῇ μὲν αὐτὸς
ὥρμησε διὰ τῆς Γεδρωσίας, ἀφιστάμενος τῆς θαλάττης
τὸ πλεῖστον πεντακοσίους σταδίους, ἵν´ ἅμα καὶ
τῷ ναυτικῷ τὴν παραλίαν ἐπιτηδείαν παρασκευάζοι,
πολλάκις δὲ καὶ συνάπτων τῇ θαλάττῃ καίπερ ἀπόρους
καὶ τραχείας ἐχούσῃ τὰς ἀκτάς· τὴν δὲ προέπεμψε
μετὰ Κρατεροῦ διὰ τῆς μεσογαίας, ἅμα χειρουμένου
τε τὴν Ἀριανὴν καὶ προϊόντος ἐπὶ τοὺς αὐτοὺς
τόπους ἐφ´ οὓς Ἀλέξανδρος τὴν πορείαν εἶχε· τὸ δὲ
ναυτικὸν Νεάρχῳ καὶ Ὀνησικρίτῳ τῷ ἀρχικυβερνήτῃ
παραδοὺς ἐκέλευσεν οἰκείας στάσεως ἐπιλαμβανομένους
ἐπακολουθεῖν καὶ ἀντιπαραπλεῖν αὐτοῦ τῇ πορείᾳ.
| [15b,4] Il avait en effet divisé ses forces en trois corps : à la tête du
premier, il traversa toute la Gédrosie sans jamais s'éloigner de la mer de
plus de 500 stades, pour assurer les communications de sa flotte avec la
côte, et en longeant parfois la mer elle-même là où elle est bordée de
falaises presque impraticables. Il avait fait partir le second corps avant
le premier, sous la conduite de Cratère, avec ordre de s'engager dans
l'intérieur des terres, mais de se diriger, tout en se battant et en
disputant le pays pied à pied aux indigènes, vers le même point
qu'Alexandre se proposait d'atteindre avec le premier corps. Quant à la
flotte, confiée, comme on sait, à Néarque et à l'archikybernète
Onésicrite, elle dut, tout en demeurant libre de se choisir les stations
les plus commodes, suivre tous les mouvements de l'armée et se régler sur
la marche d'Alexandre.
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