[14e,25] Τίνες δ´ εἰσὶν οἱ μιγάδες; οὐ γὰρ ἂν ἔχοιμεν εἰπεῖν
παρὰ τοὺς λεχθέντας τόπους ἢ ὠνομάσθαι ὑπ´ αὐτοῦ
ἢ παραλελεῖφθαι ἄλλους οὓς ἀποδώσομεν τοῖς μιγάσιν,
οὐδέ γε αὐτῶν τινας τούτων ὧν ἢ εἶπεν ἢ παρέλιπε.
καὶ γὰρ εἰ κατεμίχθησαν, ἀλλ´ ἡ ἐπικράτεια πεποίηκεν
ἢ Ἕλληνας ἢ βαρβάρους· τρίτον δὲ γένος οὐδὲν ἴσμεν
τὸ μικτόν.
| [14e,25] Et ces Migades d'Ephore, ces populations mêlées, quelles sont-elles ?
Est-ce qu'indépendamment des peuples et des pays que nous énumérions tout à l'heure il existe d'autres peuples encore, nommés ou omis par Ephore,
qui pourraient être attribués à cette catégorie particulière ? Nous ne le
voyons pas. Nous ne voyons pas davantage que la dénomination de peuple ou de sang mêlé puisse convenir à une seule des nations {comprises dans notre
énumération} et mentionnées ou omises par Ephore, car, y aurait-il eu chez
quelqu'une mélange à l'origine, que, par suite de la prédominance d'un des
éléments sur l'autre, cette nation serait devenue forcément ou grecque ou
barbare, mais rien d'autre, vu qu'il n'existe pas, à notre connaissance,
une troisième nationalité qu'on puisse appeler du nom de race mixte ou
mêlée.
|