[14e,12] Ἡ δὲ Ταρσὸς κεῖται μὲν ἐν πεδίῳ κτίσμα δ´ ἐστὶ
τῶν μετὰ Τριπτολέμου πλανηθέντων Ἀργείων κατὰ
ζήτησιν Ἰοῦς· διαρρεῖ δ´ αὐτὴν μέσην ὁ Κύδνος παρ´
αὐτὸ τὸ γυμνάσιον τῶν νέων· ἅτε δὲ τῆς πηγῆς οὐ
πολὺ ἄπωθεν οὔσης, καὶ τοῦ ῥείθρου διὰ φάραγγος
βαθείας ἰόντος, εἶτ´ εὐθὺς εἰς τὴν πόλιν ἐκπίπτοντος,
ψυχρόν τε καὶ τραχὺ τὸ ῥεῦμά ἐστιν, ὅθεν καὶ τοῖς παχυνευροῦσι
ῥοϊζομένοις καὶ κτήνεσι καὶ ἀνθρώποις ἐπικουρεῖ.
| [14e,12] Tarse est bâtie dans une plaine. On attribue sa fondation aux Argiens
qui accompagnaient Triptolème dans ses courses ou erreurs à la recherche
d'Io. Le Cydnus passe au beau milieu de la ville et baigne le mur
d'enceinte du Gymnase dit de la Jeunesse. On s'explique, par le peu
d'éloignement des sources de ce fleuve et par cette autre circonstance
qu'avant d'entrer dans la ville il coule au fond d'un ravin très encaissé,
comment ses eaux sont si froides et d'une nature si acre, double propriété
qu'on utilise avec succès pour combattre toute espèce d'engorgement chez
les bestiaux et chez les hommes.
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