[14c,10] Ὁ μὲν οὖν ποιητὴς ἑτέρους τῶν Λυκίων ποιεῖ τοὺς
Σολύμους· ὑπὸ γὰρ τοῦ τῶν Λυκίων βασιλέως πεμφθεὶς ὁ Βελλεροφόντης ἐπὶ δεύτερον τοῦτον ἆθλον
„Σολύμοισι μαχέσσατο κυδαλίμοισιν.“ οἱ δὲ τοὺς Λυκίους
πρότερον καλεῖσθαι Σολύμους φάσκοντες, ὕστερον
δὲ Τερμίλας ἀπὸ τῶν ἐκ Κρήτης συγκατελθόντων
τῷ Σαρπηδόνι, μετὰ δὲ ταῦτα Λυκίους ἀπὸ Λύκου τοῦ
Πανδίονος, ὃν ἐκπεσόντα τῆς οἰκείας ἐδέξατο Σαρπηδὼν
ἐπὶ μέρει τῆς ἀρχῆς, οὐχ ὁμολογούμενα λέγουσιν
Ὁμήρῳ· βελτίους δ´ οἱ φάσκοντες λέγεσθαι Σολύμους
ὑπὸ τοῦ ποιητοῦ τοὺς νῦν Μιλύας προσαγορευομένους,
περὶ ὧν εἰρήκαμεν.
| [14c,10] Homère a voulu distinguer nettement les Solymes des Lyciens : ce qui le prouve, c'est qu'il nous montre le roi des Lyciens imposant à
Bellérophon pour seconde épreuve :
«D'aller combattre les illustres Solymes». (Il. VI, 184)
On a prétendu, maintenant, que les Lyciens, appelés primitivement Solymes,
avaient reçu postérieurement le nom de Termiles en l'honneur des
compagnons crétois de Sarpédon, et plus tard encore celui de Lyciens en
l'honneur du fils de Pandion, Lycus, qui, chassé de sa patrie, s'était vu
non seulement accueillir, mais même associer au trône par Sarpédon :
malheureusement on s'écarte ainsi tout à fait de la tradition homérique,
et il vaut beaucoup mieux, suivant nous, reconnaître, comme l'ont fait au
surplus certains grammairiens, les Solymes du Poète dans ces montagnards
milyens dont nous avons déjà parlé.
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