| [13d,17] Λέγονται δὲ ἀπόγονοι Λυδῶν οἱ Κιβυρᾶται τῶν
κατασχόντων τὴν Καβαλίδα· ὕστερον δὲ Πισιδῶν τῶν
ὁμόρων ἐποικησάντων καὶ μετακτισάντων εἰς ἕτερον
τόπον εὐερκέστατον ἐν κύκλῳ σταδίων περὶ ἑκατόν.
ηὐξήθη δὲ διὰ τὴν εὐνομίαν, καὶ αἱ κῶμαι παρεξέτειναν
ἀπὸ Πισιδίας καὶ τῆς ὁμόρου Μιλυάδος ἕως Λυκίας καὶ
τῆς Ῥοδίων περαίας· προσγενομένων δὲ τριῶν πόλεων
ὁμόρων, Βουβῶνος Βαλβούρων Οἰνοάνδων, τετράπολις 
τὸ σύστημα ἐκλήθη, μίαν ἑκάστης ψῆφον ἐχούσης,
δύο δὲ τῆς Κιβύρας· ἔστελλε γὰρ αὕτη πεζῶν μὲν τρεῖς
μυριάδας ἱππέας δὲ δισχιλίους· ἐτυραννεῖτο δ´ ἀεί,
σωφρόνως δ´ ὅμως· ἐπὶ Μοαγέτου δ´ ἡ τυραννὶς τέλος
ἔσχε, καταλύσαντος αὐτὴν Μουρηνᾶ καὶ Λυκίοις προσορίσαντος 
τὰ Βάλβουρα καὶ τὴν Βουβῶνα· οὐδὲν δ´
ἧττον ἐν ταῖς μεγίσταις ἐξετάζεται διοικήσεσι τῆς Ἀσίας
ἡ Κιβυρατική. τέτταρσι δὲ γλώτταις ἐχρῶντο οἱ Κιβυρᾶται, τῇ Πισιδικῇ τῇ 
Σολύμων τῇ Ἑλληνίδι τῇ Λυδῶν· ... δὲ οὐδ´ ἴχνος ἐστὶν ἐν Λυδίᾳ. ἴδιον δ´ ἐστὶν
ἐν Κιβύρᾳ τὸ τὸν σίδηρον τορεύεσθαι ῥᾳδίως. Μιλύα
δ´ ἐστὶν ἡ ἀπὸ τῶν κατὰ Τερμησσὸν στενῶν καὶ τῆς εἰς
τὸ ἐντὸς τοῦ Ταύρου ὑπερθέσεως δι´ αὐτῶν ἐπὶ Ἴσινδα
παρατείνουσα ὀρεινὴ μέχρι Σαγαλασσοῦ καὶ τῆς Ἀπαμέων χώρας.
 | [13d,17] 17. Les Cibyrates actuels passent pour descendre à la fois, et d'une 
première colonie lydienne venue pour occuper Cabalis, et de Pisidiens des 
environs, qui, s'étant mêlés plus tard aux Lydiens, crurent devoir 
déplacer la ville, et la transportèrent dans un lieu d'une assiette très 
forte pouvant mesurer environ 100 stades de tour. Cibyre, grâce à la 
sagesse de ses lois, prit un rapide accroissement, et, de proche en 
proche, en créant de nouveaux bourgs, recula les limites de son territoire 
depuis la Pisidie et le canton contigu, connu sous le nom de Milyade, 
jusqu'à la Lycie et jusqu'à la partie du littoral qui fait face à l'île de 
Rhodes. Puis, les trois villes voisines de Bubôn, de Balbura et 
d'Oenoanda, s'étant réunies à elle, on vit se former, sous le nom de 
tétrapole, une sorte de confédération, dans laquelle chacune de ces trois 
villes eut un suffrage, tandis que Cibyra en eut deux, comme pouvant 
mettre sur pied à elle seule trente mille fantassins et deux mille 
cavaliers. Cibyra n'avait pas connu d'autre régime que la tyrannie 
(tyrannie très douce, à vrai dire, et très modérée), quand, du vivant de 
Moagète, Muréna mit fin violemment à cette forme de gouvernement, 
attribuant du même coup à la Lycie les villes de Balbura et de Bubôn. 
{Malgré ce démembrement,} la Cibyratique forme aujourd'hui encore un des 
plus grands diocèses de la province d'Asie. On y a de tout temps parlé 
quatre langues : le pisidien, le solyme, le grec, voire le lydien, dont il 
ne reste plus trace dans la Lydie même. Une autre particularité qui 
distingue ses habitants, c'est leur adresse pour travailler et ciseler le 
fer. - Sous le nom de Milya, on désigne tout le pays de montagnes partant 
du col ou défilé de Termesse et de la route qui franchit ce col pour 
aboutir, à Isinda, dans la région cis-taurique, et se prolongeant jusqu'à 
Sagalassus et jusqu'au territoire d'Apamée.
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