HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-4

Chapitre 5

  Chapitre 5

[12d,5] Ὅμως δ' ἐφ' ὅσον εἰκάζειν οἷόν τε, τῆς μὲν Βιθυνίας μέσην ἄν τις θείη καὶ τῆς ἐκβολῆς τοῦ Αἰσήπου τὴν Μυσίαν, ἁπτομένην τῆς θαλάττης καὶ διήκουσαν μέχρι τοῦ Ὀλύμπου σχεδόν {τι} παντός· κύκλῳ δὲ τὴν Ἐπίκτητον κειμένην ἐν τῇ μεσογαία, θαλάττης οὐδαμοῦ ἁπτομένην διατείνουσαν δὲ μέχρι τῶν ἑῴων μερῶν τῆς Ἀσκανίας λίμνης τε καὶ χώρας· ὁμωνύμως γὰρ τῇ λίμνῃ καὶ χώρα ἐλέγετο, καὶ ἦν αὐτῆς τὸ μὲν Φρύγιον τὸ δὲ Μύσιον ἀπωτέρω δὲ τῆς Τροίας τὸ Φρύγιον. Καὶ δὴ καὶ οὕτω δεκτέον τὸ παρὰ τῷ ποιητῇ ὅταν φῇ Φόρκυς δ' αὖ Φρύγας ἦγε καὶ Ἀσκάνιος θεοειδής, τῆλ' ἐξ Ἀσκανίης, τῆς Φρυγιακῆς, ὡς οὔσης ἐγγυτέρω ἄλλης Ἀσκανίας Μυσιακῆς τῆς πρὸς τῇ νῦν Νικαίᾳ, ἧς μέμνηται ὅταν φῇ Πάλμυν τ' Ἀσκάνιόν τε Μόρυν θ', υἷ' Ἱπποτίωνος, Μυσῶν ἀγχεμάχων ἡγήτορα, οἵ ' ἐξ Ἀσκανίης ἐριβώλακος ἦλθον ἀμοιβοί. Οὐ θαυμαστὸν δ' εἰ τῶν Φρυγῶν εἰπών τινα ἡγεμόνα Ἀσκάνιον καὶ ἐξ Ἀσκανίας ἥκοντα, καὶ Μυσῶν τινα λέγει ἡγεμόνα Ἀσκάνιον καὶ ἐξ Ἀσκανίας ἥκοντα· πολλὴ γὰρ ὁμωνυμία παρ' αὐτῷ καὶ ἀπὸ τῶν ποταμῶν καὶ λιμνῶν καὶ χωρίων ἐπίκλησις. [12d,5] On pourrait toutefois, autant qu'il est permis d'user de conjecture en pareille matière, concevoir la Mysie comme placée le long de la mer entre la Bithynie et l'embouchure de l'Aesépus et comme s'étendant, d'autre part, depuis la mer jusqu'au mont Olympe, qu'elle borderait même à peu de chose près dans toute son étendue. On pourrait également supposer que la Phrygie Epictète, qui entoure la Mysie du côté de l'intérieur sans avoir aucune communication avec la mer, s'étend jusqu'à l'extrémité orientale du lac Ascanien, et {représente en même temps l'extrême ou lointaine Ascanie}. Car il y avait jadis toute une contrée qui portait le même nom que le lac ; seulement, cette contrée se divisait en deux parties, l'Ascanie phrygienne et l'Ascanie mysienne ; la première était naturellement la plus éloignée par rapport à la Troade, et c'est à elle, suivant toute apparence, qu'il faut appliquer ce passage d'Homère (Il. II, 862) : «Phorcys à son tour et avec lui le divin Ascanius guidaient au combat les bataillons qu'ils avaient amenés de la lointaine Ascanie (autrement dit de l'Ascanie phrygienne)», le poète ayant donné à entendre par ces mots qu'il existait une autre Ascanie plus voisine, à savoir l'Ascanie mysienne correspondante au canton actuel de Nicée, et la même apparemment que le poète a voulu mentionner dans cet autre passage (Il. XIII, 792) : «Et Palmys et Ascanius, et Morys, le fils d'Hippotion, le chef des belliqueux Mysiens venus des champs fertiles d'Ascanie au secours du roi troyen». Ajoutons qu'il n'y pas lieu de s'étonner si, après avoir nommé dans un premier passage un certain Ascanius, chef des Phrygiens, des Phrygiens de l'Ascanie, il mentionne dans celui-ci un chef mysien s'appelant de même Ascanius et venant également de l'Ascanie ; car l'homonymie est familière à Homère, qui a souvent donné à ses héros les noms de fleuves, de lacs ou de localités des pays où ils étaient nés.


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Dernière mise à jour : 19/02/2009