[12c,5] Τοὺς δὲ Καύκωνας, οὓς ἱστοροῦσι τὴν ἐφεξῆς οἰκῆσαι παραλίαν τοῖς Μαριανδυνοῖς
μέχρι τοῦ Παρθενίου ποταμοῦ πόλιν ἔχοντας τὸ Τίειον, οἱ μὲν Σκύθας φασὶν οἱ δὲ τῶν
Μακεδόνων τινὰς οἱ δὲ τῶν Πελασγῶν· εἴρηται δέ που καὶ περὶ τούτων πρότερον.
Καλλισθένης δὲ καὶ ἔγραφε τὰ ἔπη ταῦτα εἰς τὸν διάκοσμον, μετὰ τὸ
Κρῶμνάν τ' Αἰγιαλόν τε καὶ ὑψηλοὺς Ἐρυθίνους
τιθείς
Καύκωνας δ' αὖτ' ἦγε Πολυκλέος υἱὸς ἀμύμων,
οἳ περὶ Παρθένιον ποταμὸν κλυτὰ δώματ' ἔναιον.
Παρήκειν γὰρ ἀφ' Ἡρακλείας καὶ Μαριανδυνῶν μέχρι Λευκοσύρων, οὓς ἡμεῖς
Καππάδοκας προσαγορεύομεν, τό τε τῶν Καυκώνων γένος τὸ περὶ τὸ Τίειον μέχρι
Παρθενίου καὶ τὸ τῶν Ἐνετῶν τὸ συνεχὲς μετὰ τὸν Παρθένιον τῶν ἐχόντων τὸ Κύτωρον·
καὶ νῦν δ' ἔτι Καυκωνίτας εἶναί τινας περὶ τὸν Παρθένιον.
| [12c,5] Quant aux Caucones que l'histoire nous montre établis sur la côte de l'Euxin à la
suite des Mariandyni et s'étendant là jusqu'au fleuve Parthénius, avec la ville de Tiéum
pour chef-lieu, s'il est des auteurs qui leur attribuent une origine scythique, il en est
d'autres qui ne voient en eux qu'une colonie macédonienne, d'autres aussi qui les
déclarent Pélasges. Nous-même dans certain passage des livres qui précèdent, nous
avons eu occasion de parler tout au long des Caucones. Ajoutons pourtant ici un dernier
détail, c'est que, pour introduire dans le Diacosme ou dénombrement des vaisseaux
troyens, et après le vers :
«Et Cromna, et Aegiale et les hautes Erythines» (Il. II, 855),
les deux vers que voici :
«Sous la conduite du valeureux fils de Polyclès, on voyait ensuite s'avancer les Caucones,
habitants des brillantes demeures que baigne le Parthénius»,
Callisthène se fondait sur cette double circonstance que le pays compris entre
Héraclée et le territoire des Mariandyni, d'une part, et les frontières des Leucosyri (ou,
comme on les appelle aujourd'hui, des Cappadociens), d'autre part, renfermait {au temps
d'Homère} côte à côte la nation des Caucones et celle des Hénètes, la première groupée
autour de Tiéum et s'étendant jusqu'au Parthénius, l'autre lui faisant suite par delà le
Parthénius et autour de Cytorum ; et qu'aujourd'hui encore on rencontre sur les bords du
Parthénius certaines populations portant le nom de Cauconites.
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