HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-3

Chapitre 31

  Chapitre 31

[12c,31] Ἐνταῦθα δὲ καὶ τὸ Καινὸν χωρίον προσαγορευθέν, ἐρυμνὴ καὶ ἀπότομος πέτρα, διέχουσα τῶν Καβείρων ἔλαττον διακοσίους σταδίους· ἔχει δ' ἐπὶ τῇ κορυφῇ πηγὴν ἀναβάλλουσαν πολὺ ὕδωρ, πρός τε τῇ ῥίζῃ ποταμὸν καὶ φάραγγα βαθεῖαν· τὸ δ' ὕψος ἐξαίσιον τῆς πέτρας ἐστὶ ἄνω τοῦ αὐχένος, ὥστ' ἀπολιόρκητός ἐστι· τετείχισται δὲ θαυμαστῶς πλὴν ὅσον οἱ Ῥωμαῖοι κατέσπασαν· οὕτω δ' ἐστὶν ἅπασα κύκλῳ κατάδρυμος καὶ ὀρεινὴ καὶ ἄνυδρος, ὥστ' ἐντὸς ἑκατὸν καὶ εἴκοσι σταδίων μὴ εἶναι δυνατὸν στρατοπεδεύσασθαι. Ἐνταῦθα μὲν ἦν τῷ Μιθριδάτῃ τὰ τιμιώτατα τῶν κειμηλίων, νῦν ἐν τῷ Καπιτωλίῳ κεῖται Πομπηίου ἀναθέντος. Ταύτην δὴ τὴν χώραν ἔχει πᾶσαν Πυθοδωρὶς προσεχῆ οὖσαν τῇ βαρβάρῳ τῇ ὑπ' αὐτῆς κατεχομένῃ, καὶ τὴν Ζηλῖτιν καὶ Μεγαλοπολῖτιν. Τὰ δὲ Κάβειρα Πομπηίου σκευάσαντος εἰς πόλιν καὶ καλέσαντος Διόσπολιν, ἐκείνη προσκατεσκεύασε καὶ Σεβαστὴν μετωνόμασε, βασιλείῳ τε τῇ πόλει χρῆται. Ἔχει δὲ καὶ τὸ ἱερὸν Μηνὸς Φαρνάκου καλούμενον, τὴν Ἀμερίαν κωμόπολιν πολλοὺς ἱεροδούλους ἔχουσαν καὶ χώραν ἱεράν, ἣν ἱερώμενος ἀεὶ καρποῦται. Ἐτίμησαν δ' οἱ βασιλεῖς τὸ ἱερὸν τοῦτο οὕτως εἰς ὑπερβολὴν ὥστε τὸν βασιλικὸν καλούμενον ὅρκον τοῦτον ἀπέφηναντύχην βασιλέωςκαὶΜῆνα Φαρνάκου.” Ἔστι δὲ καὶ τοῦτο τῆς σελήνης τὸ ἱερόν, καθάπερ τὸ ἐν Ἀλβανοῖς καὶ τὰ ἐν Φρυγίᾳ, τό τε τοῦ Μηνὸς ἐν τῷ ὁμωνύμῳ τόπῳ καὶ τὸ τοῦ Ἀσκαίου τὸ πρὸς Ἀντιοχείᾳ τῇ πρὸς Πισιδίᾳ καὶ τὸ ἐν τῇ χώρᾳ τῶν Ἀντιοχέων. [12c,31] Du même côté, à moins de 200 stades de Cabires, s'élève la roche de Kaenochôrion, position naturellement très forte et très escarpée, ayant à son sommet une source d'où l'eau jaillit avec abondance et à sa base un fleuve et un ravin profond. Son énorme hauteur {au-dessus} du col ou défilé qu'elle commande suffirait déjà à rendre cette roche inexpugnable, mais elle possède en outre de magnifiques remparts, qui, à l'exception de la partie que les Romains en ont détruite, sont encore debout tout entiers. Ajoutons que le pays environnant est tellement couvert de bois et de montagnes et tellement dépourvu d'eau qu'il serait impossible, dans un rayon de 120 stades, d'y établir un camp. C'est dans Kaenochôrion que Mithridate avait enfermé ses joyaux les plus précieux, les mêmes qui se trouvent aujourd'hui au Capitole, où Pompée les a déposés. Pythodoris a annexé à ses Etats toute cette contrée qui touche aux pays barbares qu'elle possédait déjà. Elle y avait réuni de même la Zélitide et la Mégalopolitide. Quant à Cabires, dont Pompée avait fait une ville sous le nom nouveau de Diospolis, elle l'a encore agrandie, et, changeant une troisième fois son nom, l'a érigée en capitale de ses Etats. Pythodoris règne aussi sur le temple de Mên-Pharnace, tant sur le bourg d'Améria où habitent les nombreux hiérodules ou esclaves voués au service du temple, que sur le territoire sacré lui-même ; mais, comme ses prédécesseurs, elle laisse le grand-prêtre en toucher seul les revenus. Les rois ont, en effet, professé en tout temps une vénération extraordinaire pour ce temple, jurant même habituellement par «LA FORTUNE DU ROI» et le «MÊN DE PHARNACE». Ce temple est dédié en même temps à Séléné, comme cela a lieu, du reste, pour le temple {de même nom} situé en Albanie et pour ceux de Phrygie, j'entends le temple {de Caropolis} dédié au Mên de Car, le temple voisin d'Antioche de Pisidie dédié au Mên d'Asmus, voire cet autre temple dépendant du territoire d'Antioche {dite du Maeandre}.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 19/02/2009