[12c,19] Οἱ δὲ νῦν Χαλδαῖοι Χάλυβες τὸ παλαιὸν ὠνομάζοντο, καθ' οὓς μάλιστα ἡ
Φαρνακία ἵδρυται, κατὰ θάλατταν μὲν ἔχουσα εὐφυί̈αν τὴν ἐκ τῆς πηλαμυδείας ̔πρώτιστα
γὰρ ἁλίσκεται ἐνταῦθα τὸ ὄψον τοῦτὀ, ἐκ δὲ τῆς γῆς τὰ μέταλλα νῦν μὲν σιδήρου πρότερον
δὲ καὶ ἀργύρου. Ὅλως δὲ κατὰ τοὺς τόπους τούτους ἡ παραλία στενὴ τελέως ἐστίν·
ὑπέρκειται γὰρ εὐθὺς τὰ ὄρη μετάλλων πλήρη καὶ δρυμῶν, γεωργεῖται δ' οὐ πολλά·
λείπεται δὴ τοῖς μὲν μεταλλευταῖς ἐκ τῶν μετάλλων ὁ βίος, τοῖς δὲ θαλαττουργοῖς ἐκ τῆς
ἁλιείας καὶ μάλιστα τῶν πηλαμύδων καὶ τῶν δελφίνων· ἐπακολουθοῦντες γὰρ ταῖς ἀγέλαις
τῶν ἰχθύων, κορδύλης τε καὶ θύννης καὶ αὐτῆς τῆς πηλαμύδος, πιαίνονταί τε καὶ εὐάλωτοι
γίνονται διὰ τὸ πλησιάζειν τῇ γῇ προαλέστερον· δελεαζομένους μόνοι οὗτοι κατακόπτουσι
τοὺς δελφῖνας καὶ τῷ στέατι πολλῷ χρῶνται πρὸς ἅπαντα.
| [12c,19] De même les Chaldaei actuels, qui de tous ces peuples sont ceux qui habitent le
plus près de Pharnacie, s'appelaient anciennement les Chalybes. - La ville de Pharnacie
se trouve être, par sa position, doublement favorisée : jouissant déjà, du côté de la mer,
de toute facilité pour la pêche des pélamydes, laquelle commence précisément dans ses
eaux, elle a de plus, du côté de la terre, le voisinage utile de mines de fer, qui ont même
longtemps passé pour argentifères. En général, comme toute cette partie du littoral est
extrêmement étroite, les montagnes commençant en quelque sorte dès le bord de la mer
et la région des forêts et des mines empiétant ainsi sur la zone cultivable, il n'y reste aux
habitants d'autre alternative que de se faire mineurs et de gagner leur vie à ce rude
métier ou de se tourner du côté de la mer et de demander à la pêche, à la pêche des
pélamydes et surtout des dauphins, leurs moyens de subsistance. Les dauphins, on le
sait, viennent volontiers à la suite des poissons, tels que les cordyles, les thynnes et
même les pélamydes, qui voyagent par bandes ; naturellement ils s'engraissent vite {aux
dépens de ces poissons} et n'en deviennent que plus faciles à prendre, leur voracité
{croissante} les poussant à s'approcher toujours davantage de la côte. Or, une fois qu'on
les a amorcés et pris, on s'empresse de dépecer les dauphins pour extraire toute leur
graisse, qu'on fait servir ensuite à mille usages différents.
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