[12b,5] Τρίτη δ' ἐστὶν ἱερωσύνη Διὸς Ἀσβαμαίου λειπομένη ταύτης, ἀξιόλογος δ' ὅμως.
Ἐνταῦθα δ' ἐστὶ λάκκος ἁλμυροῦ ὕδατος, ἀξιολόγου λίμνης ἔχων περίμετρον, ὀφρύσι
κλειόμενος ὑψηλαῖς τε καὶ ὀρθίαις ὥστ' ἔχειν κατάβασιν κλιμακώδη· τὸ δ' ὕδωρ οὔτ'
αὔξεσθαί φασιν οὔτ' ἀπόρρυσιν ἔχειν οὐδαμοῦ φανεράν.
| [12b,5] Pas plus que la Mélitène, la plane de la Cataonie ne possède de ville proprement
dite ; mais il y a dans la partie montagneuse de ce pays des places très fortes,
notamment la citadelle d'Azamora et celle de Dastarcum, au pied de laquelle passe le
fleuve Carmalas. C'est là aussi que se trouve le temple d'Apollon Cataonien, temple
vénéré dans toute la Cappadoce comme ayant servi de type aux autres édifices sacrés
qu'on rencontre en ce pays. Il n'y a du reste que deux des préfectures de la Cappadoce
qui possèdent de vraies villes ; seulement {à défaut de villes on peut mentionner dans les
autres quelques lieux remarquables,} dans la Sargarausène, par exemple, la petite place
d'Herpé avec le fleuve Carmalas, qui, comme le Pyramus, {sort du Taurus pour} entrer en
Cilicie ; et, hors de la Sargarausène, Argus, position forte et élevée adossée au Taurus, et
Nora, ou, comme on l'appelle aujourd'hui, Néroassos, place rendue célèbre par le long
siège qu'y soutint Eumène. De nos jours Nora fut le trésor de ce Sisina qui tenta d'usurper
le trône de Cappadoce. Mais il possédait en même temps Cadéna, ancienne résidence
royale, et qui, comme telle, avait l'aspect et les dimensions d'une ville. Enfin on peut citer
encore sur les confins de la Lycaonie le gros bourg de Garsaoura, qui passe pour avoir
été jadis, comme Cadéna, l'une des métropoles ou capitales du pays ; et enfin dans la
Morimène, à Vénasa, ce temple de Jupiter dont l'enceinte peut abriter aisément 3000
hiérodules et qui possède un territoire sacré fournissant, au grand prêtre un revenu
annuel de quinze talents. Ce grand prêtre qui occupe le second rang après celui de
Comana est comme lui nommé à vie.
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