[12b,1] Ἔστι δ' ἡ μὲν Μελιτηνὴ παραπλησία τῇ Κομμαγηνῇ· πᾶσα γάρ ἐστι τοῖς ἡμέροις
δένδροις κατάφυτος, μόνη τῆς ἄλλης Καππαδοκίας, ὥστε καὶ ἔλαιον φέρειν καὶ τὸν
Μοναρίτην οἶνον τοῖς Ἑλληνικοῖς ἐνάμιλλον· ἀντίκειται δὲ τῇ Σωφηνῇ, μέσον ἔχουσα τὸν
Εὐφράτην ποταμὸν καὶ αὐτὴ {καὶ} ἡ Κομμαγηνὴ ὅμορος οὖσα. Ἔστι δὲ φρούριον ἀξιόλογον
τῶν Καππαδόκων ἐν τῇ περαίᾳ Τόμισα· τοῦτο δ' ἐπράθη μὲν τῷ Σωφηνῷ ταλάντων
ἑκατόν, ὕστερον δὲ ἐδωρήσατο Λεύκολλος τῷ Καππάδοκι συστρατεύσαντι ἀριστεῖον κατὰ
τὸν πρὸς Μιθριδάτην πόλεμον.
| [12b,1] La Mélitène ressemble beaucoup à la Commagène ; comme elle, elle est partout
plantée d'arbres fruitiers, mais elle est la seule parmi toutes les provinces de la
Cappadoce qui jouisse de cet avantage, la seule aussi qui produise de l'huile d'olive et du
vin, tel que le Monarite, capable de rivaliser avec les vins de Grèce. Elle fait face à la
Sophène, et, de même que la Commagène dont la frontière se confond avec la sienne, en
est séparée par le cours de l'Euphrate. Toutefois l'importante forteresse de Tomisa, qui
est située de l'autre côté du fleuve, dépend encore de la Cappadoce. Naguère, il est vrai,
les Sophéniens avaient racheté cette place moyennant la somme de cent talents, mais
plus tard Lucullus en fit don de nouveau au roi de Cappadoce en récompense de l'utile
concours que celui-ci lui avait prêté dans sa guerre contre Mithridate.
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