HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XI-11

Chapitre 7

  Chapitre 7

[11k,7] Λέγεται δὲ διότι τοῦ Ταύρου τὸ τελευταῖον, καλοῦσιν Ἴμαιον, τῇ Ἰνδικῇ θαλάττῃ ξυνάπτον, οὐδὲν οὔτε προὔχει πρὸς ἕω τῆς Ἰνδικῆς μᾶλλον οὔτ' εἰσέχει· παριόντι δ' εἰς τὸ βόρειον πλευρὸν ἀεί τι τοῦ μήκους ὑφαιρεῖ καὶ τοῦ πλάτους θάλαττα, ὥστ' ἀποφαίνειν μύουρον πρὸς ἕω τὴν νῦν ὑπογραφομένην μερίδα τῆς Ἀσίας, ἣν Ταῦρος ἀπολαμβάνει πρὸς τὸν ὠκεανὸν τὸν πληροῦντα τὸ Κάσπιον πέλαγος. Μῆκος δ' ἐστὶ ταύτης τῆς μερίδος τὸ μέγιστον ἀπὸ τῆς Ὑρκανίας θαλάττης ἐπὶ τὸν ὠκεανὸν τὸν κατὰ τὸ Ἴμαιον τρισμυρίων που σταδίων, παρὰ τὴν ὀρεινὴν τοῦ Ταύρου τῆς πορείας οὔσης, πλάτος δ' ἔλαττον τῶν μυρίων. Εἴρηται γὰρ ὅτι περὶ τετρακισμυρίους σταδίους ἐστὶ τὸ ἀπὸ τοῦ Ἰσσικοῦ κόλπου μέχρι τῆς ἑῴας θαλάττης τῆς κατὰ Ἰνδούς, ἐπὶ δ' Ἰσσὸν ἀπὸ τῶν ἑσπερίων ἄκρων τῶν κατὰ στήλας ἄλλοι τρισμύριοι· ἔστι δὲ μυχὸς τοῦ Ἰσσικοῦ κόλπου μικρὸν οὐδὲν Ἀμισοῦ ἑωθινώτερος, τὸ δὲ ἀπὸ Ἀμισοῦ ἐπὶ τὴν Ὑρκανίαν γῆν περὶ μυρίους ἐστὶ σταδίους, παράλληλον ὂν τῷ ἀπὸ τοῦ Ἰσσοῦ λεχθέντι ἐπὶ τοὺς Ἰνδούς. Λείπεται δὴ τὸ λεχθὲν μῆκος ἐπὶ τὴν ἕω τῆς περιωδευμένης νυνὶ μερίδος οἱ τρισμύριοι στάδιοι. Πάλιν δὲ τοῦ πλάτους τοῦ μεγίστου τῆς οἰκουμένης ὄντος περὶ τρισμυρίους σταδίους, χλαμυδοειδοῦς οὔσης, τὸ διάστημα τοῦτο ἐγγὺς ἂν εἴη τοῦ μεσημβρινοῦ τοῦ διὰ τῆς Ὑρκανίας θαλάττης γραφομένου καὶ τῆς Περσικῆς, εἴπερ ἐστὶ τὸ μῆκος τῆς οἰκουμένης ἑπτὰ μυριάδες· εἰ οὖν ἀπὸ τῆς Ὑρκανίας ἐπὶ Ἀρτεμίταν τὴν ἐν τῇ Βαβυλωνίᾳ στάδιοί εἰσιν ὀκτακισχίλιοι, καθάπερ εἴρηκεν Ἀπολλόδωρος ἐκ τῆς Ἀρτεμίτας, ἐκεῖθεν δ' ἐπὶ τὸ στόμα τῆς κατὰ Πέρσας θαλάττης ἄλλο τοσοῦτόν ἐστι, καὶ πάλιν τοσοῦτον μικρὸν ἀπολεῖπον εἰς τὰ ἀνταίροντα τοῖς ἄκροις τῆς Αἰθιοπίας, λοιπὸν ἂν εἴη τοῦ πλάτους τῆς οἰκουμένης τοῦ λεχθέντος ἀπὸ τοῦ μυχοῦ τῆς Ὑρκανίας θαλάττης ἐπὶ τοῦ στόματος αὐτῆς ὅσον εἰρήκαμεν. Μυούρου δ' ὄντος τοῦ τμήματος τούτου τῆς γῆς ἐπὶ τὰ πρὸς ἕω μέρη, γίνοιτ' ἂν τὸ σχῆμα προσόμοιον μαγειρικῇ κοπίδι, τοῦ μὲν ὄρους ἐπ' εὐθείας ὄντος καὶ νοουμένου κατὰ τὴν ἀκμὴν τῆς κοπίδος, τῆς δ' ἀπὸ τοῦ στόματος τοῦ Ὑρκανίου παραλίας ἐπὶ Τάμαρον κατὰ θάτερον πλευρὸν εἰς περιφερῆ καὶ μύουρον γραμμὴν ἀπολῆγον. [11k,7] Suivant l'opinion commune, le dernier prolongement du Taurus, le même qu'on nomme l'Imaüs et qui aboutit à la mer de l'Inde, s'avance vers l'E. juste autant que l'Inde elle-même, c'est-à-dire sans la dépasser et sans que celle-ci non plus le dépasse ; mais si {à partir de cette extrémité du Taurus} on remonte vers le côté septentrional de l'Asie, on s'aperçoit que la mer rogne de plus en plus et sur la longueur et sur la largeur du continent, de manière à amincir singulièrement vers l'E. la section de l'Asie que nous décrivons en ce moment et qui se trouve comprise entre le Taurus et la partie de l'Océan dans laquelle s'ouvre la mer Caspienne. Et tandis que la plus grande longueur de cette même section (à la prendre depuis la mer d'Hyrcanie jusqu'aux rivages de l'Océan voisins de l'Imatis sans quitter le pied de la chaîne du Taurus) mesure 30.000 stades environ, il est constant que sa largeur n'atteint même pas 6000 stades. On a pu voir plus haut que depuis le golfe d'Issus jusqu'à la mer Orientale dans les parages de l'Inde nous comptions 40.000 stades à peu près, plus 30.000 stades depuis l'extrémité occidentale de la terre voisine des Colonnes d'Hercule jusqu'à Issus ; et, comme le fond du golfe d'Issus n'est guère plus oriental, si même il l'est autant, que la ville d'Amisus (la distance d'Amisus à la frontière d'Hyrcanie étant figurée par une droite de 10.000 stades environ parallèle à cette autre ligne dont nous parlions tout à l'heure comprise entre Issus et l'extrémité de l'Inde), c'est bien 30.000 stades qui restent pour représenter jusqu'à son extrémité orientale la longueur de la section de l'Asie que nous parcourons présentement. D'autre part, la plus grande largeur de la terre habitée (laquelle terre habitée se trouve avoir, nous le répétons, la figure d'une chlamyde) étant à peu près de 30.000 stades, il est évident que c'est dans le voisinage du méridien passant par la mer d'Hyrcanie et la mer Persique qu'il faut la chercher, puisque la terre habitée mesure de longueur totale 70.000 stades. En conséquence, si de la frontière d'Hyrcanie à Artémite en Babylonie on compte, avec Apollodore d'Artémite, 8000 stades, autant d'Artémite à l'entrée de la mer Persique, autant encore ou peu s'en faut jusqu'à la hauteur des points extrêmes de l'Ethiopie, ce qui restera pour compléter le maximum de largeur de la terre habitée équivaudra justement au nombre de stades indiqué par nous comme représentant la distance comprise entre le fond de la mer d'Hyrcanie et l'entrée de la même mer. Quant à la forme qu'affecte ce segment de la terre habitée, tronquée ou écourtée comme elle est vers l'E., elle ressemblera assez exactement à celle d'un couperet, la chaîne de montagnes qui se prolonge en ligne droite étant censée représenter le tranchant du couperet, et la côte comprise entre l'entrée de la mer Hyrcanienne et Tamarum {pointe extrême de l'Imaüs} en figurant assez bien le côté opposé puisqu'elle aussi décrit une ligne arrondie, brusquement interrompue et écourtée.


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Dernière mise à jour : 4/02/2009