[11i,2] Νεωτερισθέντων δὲ τῶν ἔξω τοῦ Ταύρου διὰ τὸ πρὸς ἄλλοις εἶναι τοὺς τῆς Συρίας καὶ τῆς Μηδίας βασιλέας τοὺς ἔχοντας καὶ ταῦτα, πρῶτον μὲν τὴν Βακτριανὴν ἀπέστησαν οἱ πεπιστευμένοι καὶ τὴν ἐγγὺς αὐτῆς πᾶσαν, οἱ περὶ Εὐθύδημον. Ἔπειτ' Ἀρσάκης ἀνὴρ Σκύθης τῶν Δαῶν τινας ἔχων τοὺς Πάρνους καλουμένους νομάδας παροικοῦντας τὸν Ὦχον, ἐπῆλθεν ἐπὶ τὴν Παρθυαίαν καὶ ἐκράτησεν αὐτῆς. Κατ' ἀρχὰς μὲν οὖν ἀσθενὴς ἦν διαπολεμῶν πρὸς τοὺς ἀφαιρεθέντας τὴν χώραν καὶ αὐτὸς καὶ οἱ διαδεξάμενοι ἐκεῖνον, ἔπειθ' οὕτως ἴσχυσαν ἀφαιρούμενοι τὴν πλησίον ἀεὶ διὰ τὰς ἐν τοῖς πολέμοις κατορθώσεις ὥστε τελευτῶντες ἁπάσης τῆς ἐντὸς Εὐφράτου κύριοι κατέστησαν. Ἀφείλοντο δὲ καὶ τῆς Βακτριανῆς μέρος βιασάμενοι τοὺς Σκύθας καὶ ἔτι πρότερον τοὺς περὶ Εὐκρατίδαν, καὶ νῦν ἐπάρχουσι τοσαύτης γῆς καὶ τοσούτων ἐθνῶν ὥστε ἀντίπαλοι τοῖς Ῥωμαίοις τρόπον τινὰ γεγόνασι κατὰ μέγεθος τῆς ἀρχῆς. Αἴτιος δ' ὁ βίος αὐτῶν καὶ τὰ ἔθη τὰ ἔχοντα πολὺ μὲν τὸ βάρβαρον καὶ τὸ Σκυθικόν, πλέον μέντοι τὸ χρήσιμον πρὸς ἡγεμονίαν καὶ τὴν ἐν τοῖς πολέμοις κατόρθωσιν.
| [11i,2] Profitant des troubles qui avaient éclaté dans toute la région trans-taurique par suite du peu d'attention que les rois de Syrie et de Médie, trop occupés ailleurs, pouvaient donner à cette portion lointaine de leurs états, Euthydème, gouverneur de la Bactriane, proclama naguère l'indépendance de cette province et de tout le pays environnant. A son tour, le Scythe Arsace, suivi d'une bande de ces Daae nomades, dits {Daae} Parni, qui habitent le long de l'Ochus, se jeta sur la Parthyée et s'en empara. Arsace et ses premiers successeurs, obligés de lutter sans cesse contre les princes à qui ils avaient enlevé cette province, n'eurent d'abord qu'une puissance faible et précaire ; mais plus tard, à force de vaincre et d'occuper de nouveaux territoires, les Arsacides acquirent une véritable prépondérance et finirent par dominer sur toute la contrée sise en deçà de l'Euphrate. Ils s'étaient emparés de même d'une partie de la Bactriane à la suite d'une attaque heureuse dirigée contre les Scythes, et précédemment contre Eucratidès ; et aujourd'hui telle est l'étendue de pays sur laquelle ils règnent, tel est le nombre des peuples qui leur sont soumis, qu'ils sont devenus en quelque sorte, par l'immensité des ressources dont ils disposent, les rivaux des Romains. Or, il faut chercher la cause d'un agrandissement pareil dans le genre de vie que mènent les Parthes et dans leurs institutions qui, bien qu'entachées encore de l'esprit des peuples barbares et en particulier de la sauvagerie des Scythes, se trouvent avoir pourtant en elles à un plus haut degré ce je ne sais quoi qui sert à fonder l'hégémonie politique et la suprématie militaire.
|