[11i,1] Ἡ δὲ Παρθυαία πολλὴ μὲν οὐκ ἔστι: συνετέλει γοῦν μετὰ τῶν Ὑρκανῶν {κατὰ} τὰ Περσικὰ καὶ μετὰ ταῦτα τῶν Μακεδόνων κρατούντων ἐπὶ χρόνον πολύν. Πρὸς δὲ τῇ σμικρότητι δασεῖα καὶ ὀρεινή ἐστι καὶ ἄπορος, ὥστε διὰ τοῦτο δρόμῳ διεξιᾶσι τὸν ἑαυτῶν οἱ βασιλεῖς ὄχλον, οὐ δυναμένης τρέφειν τῆς χώρας οὐδ' ἐπὶ μικρόν: ἀλλὰ νῦν ηὔξηται. Μέρη δ' ἐστὶ τῆς Παρθυηνῆς ἥ τε Κωμισηνὴ καὶ ἡ Χωρήνη, σχεδὸν δέ τι καὶ τὰ μέχρι πυλῶν Κασπίων καὶ Ῥαγῶν καὶ Ταπύρων ὄντα τῆς Μηδίας πρότερον. Ἔστι δ' Ἀπάμεια καὶ Ἡράκλεια, πόλεις περὶ τὰς Ῥάγας. Εἰσὶ δ' ἀπὸ Κασπίων πυλῶν εἰς μὲν Ῥάγας στάδιοι πεντακόσιοι, ὥς φησιν Ἀπολλόδωρος, εἰς δ' Ἑκατόμπυλον τὸ τῶν Παρθυαίων βασίλειον χίλιοι διακόσιοι ἑξήκοντα· τοὔνομα δὲ ταῖς Ῥάγαις ἀπὸ τῶν γενομένων σεισμῶν γενέσθαι φασίν, ὑφ' ὧν πόλεις τε συχναὶ καὶ κῶμαι δισχίλιαι, ὡς Ποσειδώνιός φησι, ἀνετράπησαν. Τοὺς δὲ Ταπύρους οἰκεῖν φασι μεταξὺ Δερβίκων τε καὶ Ὑρκανῶν. Ἱστοροῦσι δὲ περὶ τῶν Ταπύρων ὅτι αὐτοῖς εἴη νόμιμον τὰς γυναῖκας ἐκδιδόναι τὰς γαμετὰς ἑτέροις ἀνδράσιν, ἐπειδὰν ἐξ αὐτῶν ἀνέλωνται δύο ἢ τρία τέκνα, καθάπερ καὶ Κάτων Ὁρτησίῳ δεηθέντι ἐξέδωκε τὴν Μαρκίαν ἐφ' ἡμῶν κατὰ παλαιὸν Ῥωμαίων ἔθος.
| [11i,1] La Parthyée {ou territoire des Parthes proprement dits} n'a qu'une faible étendue, aussi n'était-elle regardée {du temps} des rois Perses, et plus tard encore sous la longue domination des rois Macédoniens, que comme une annexe administrative et financière de l'Hyrcanie. Outre son peu d'étendue, elle a l'inconvénient d'être hérissée de forêts et de montagnes et d'être tellement dépourvue de ressources, que ces rois avaient toujours la précaution de la traverser très rapidement, eux et leur immense suite, sachant bien que le pays, vu son extrême pauvreté, eût été dans l'impossibilité de les nourrir même pour peu de temps. Aujourd'hui, du reste, son territoire s'est singulièrement accru ; car, non seulement la Comisène et la Chorène, mais encore toute la partie de l'ancienne Médie qui s'étend {depuis ces deux cantons} jusqu'aux Pyles Caspiennes, voire jusqu'à Rhages et au pays des Tapyres, se trouve dépendre de la Parthyène actuelle. Ajoutons que les villes d'Apamée et d'Héraclée, voisines toutes deux de Rhages, y sont elles-mêmes comprises. Des Pyles Caspiennes la distance jusqu'à Rhages est, suivant Apollodore, de 500 stades ; elle est de 1260 stades jusqu'à Hécatompylos, résidence des rois des Parthyaei. On pense que le nom donné à la ville de Rhages rappelle d'anciens tremblements de terre survenus dans le pays et qui auraient, au dire de Posidonius, renversé un grand nombre de villes et détruit jusqu'à deux mille villages. Quant à la nation des Tapyres, elle habite, à ce qu'on assure, entre les Hyrcani et les Derbices. Les historiens nous donnent sur les Tapyres un renseignement curieux, c'est qu'il existe chez eux une loi qui autorise le mari à céder à autrui la femme qu'il a épousée, après qu'elle lui a donné deux ou trois enfants, tout comme on a vu de nos jours Caton, sur les instances d'Hortensius, lui céder son épouse Marcia, en vertu d'une ancienne loi ou coutume romaine.
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