[11g,5] Καὶ τοῦτο δ' ἐκ τῶν κατὰ τὴν Ὑρκανίαν ἱστορουμένων παραδόξων ἐστὶν ὑπὸ Εὐδόξου καὶ ἄλλων, ὅτι πρόκεινταί τινες ἀκταὶ τῆς θαλάττης ὕπαντροι, τούτων δὲ μεταξὺ καὶ τῆς θαλάττης ὑπόκειται ταπεινὸς αἰγιαλός, ἐκ δὲ τῶν ὕπερθεν κρημνῶν ποταμοὶ ῥέοντες τοσαύτῃ προφέρονται βίᾳ ὥστε ταῖς ἀκταῖς συνάψαντες ἐξακοντίζουσι τὸ ὕδωρ εἰς τὴν θάλατταν, ἄρραντον φυλάττοντες τὸν αἰγιαλὸν ὥστε καὶ στρατοπέδοις ὁδεύσιμον εἶναι σκεπαζομένοις τῷ ῥεύματι, οἱ δ' ἐπιχώριοι κατάγονται πολλάκις εὐωχίας καὶ θυσίας χάριν εἰς τὸν τόπον, καὶ ποτὲ μὲν ὑπὸ τοῖς ἄντροις κατακλίνονται, ποτὲ δ' ὑπ' αὐτῷ τῷ ῥεύματι ἡλιαζόμενοι ἄλλως ἄλλοι τέρπονται, παραφαινομένης ἅμα καὶ τῆς θαλάττης ἑκατέρωθεν καὶ τῆς ᾐόνος ποώδους καὶ ἀνθηρᾶς οὔσης διὰ τὴν ἰκμάδα.
| [11g,5] Quant aux réelles merveilles dont la nature, au dire d'Eudoxe et d'autres historiens, s'est plu à enrichir l'Hyrcanie, le détail suivant pourra du moins en donner l'idée. Dans certains endroits, la mer Hyrcanienne est bordée de hautes falaises, creusées par-dessous en forme de grottes et s'avançant de manière à laisser entre leur pied et la mer une plage unie et basse ; or, les fleuves qui tombent dans la mer du haut de ces escarpements acquièrent une extrême rapidité en approchant du bord des falaises et lancent pour ainsi dire leurs eaux par-dessus la plage, laquelle demeure intacte au point qu'un corps d'armée tout entier pourrait y passer à pied sec, protégé même par la cascade comme par une voûte. Les gens du pays descendent souvent en ce lieu pour y célébrer un banquet, un sacrifice ou simplement pour s'y reposer, les uns, à l'ombre, sous les falaises, les autres, au soleil sous la cascade, chacun s'amusant là à sa guise et jouissant à la fois de la perspective d'une mer immense qui se prolonge à droite et à gauche du spectateur et de la vue {plus rapprochée} de ce rivage, entretenu toujours aussi vert et aussi fleuri par la perpétuelle humidité qui y règne.
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