[9a,24] Ποταμοὶ δ´ εἰσὶν ὁ μὲν Κηφισσὸς
ἐκ Τρινεμέων τὰς ἀρχὰς ἔχων ῥέων δὲ διὰ τοῦ πεδίου, ἐφ´ οὗ καὶ ἡ
γέφυρα καὶ οἱ γεφυρισμοί, διὰ δὲ τῶν σκελῶν τῶν ἀπὸ τοῦ ἄστεος εἰς τὸν
Πειραιᾶ καθηκόντων ἐκδίδωσιν εἰς τὸ Φαληρικόν, χειμαρρώδης τὸ πλέον,
θέρους δὲ μειοῦται τελέως. ἔστι δὲ τοιοῦτος μᾶλλον ὁ Ἰλισσός, ἐκ θατέρου
μέρους τοῦ ἄστεος ῥέων εἰς τὴν αὐτὴν παραλίαν ἐκ τῶν ὑπὲρ τῆς Ἄγρας καὶ τοῦ
Λυκείου μερῶν καὶ τῆς πηγῆς ἣν ὕμνηκεν ἐν Φαίδρῳ Πλάτων. περὶ μὲν τῆς
Ἀττικῆς ταῦτα.
| [9a,24] Passons aux fleuves ou cours d'eau de l'Attique. Le Céphise, après
avoir pris sa source dans le dème des Trinéméens, traverse la plaine où
sont les bourgs de Géphyra et des Géphyrismes, coupe ensuite les skèles ou
longs murs qui relient Athènes au Pirée, et vient finir son cours sur le
territoire de Phalère. Véritable torrent pendant tout le reste de l'année,
le Céphise en été est complétement dépourvu d'eau. Telle est aussi, et
d'une façon encore plus marquée, la nature de l'Ilissus, qu'on voit
déboucher à la mer dans le même endroit du rivage que le Céphise, mais qui
vient d'un point opposé de la ville, à savoir des terrains situés
au-dessus de l'Agora et du Lycée. C'est là, en effet, qu'est la source de
l'Ilissus si poétiquement décrite dans le Phèdre de Platon.
Ici s'arrêtera notre description de l'Attique.
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