[8,6,25] Τὴν δὲ Σικυῶνα πρότερον Μηκώνην ἐκάλουν,
ἔτι δὲ πρότερον Αἰγιαλεῖς· ἀνῴκισε δ´ αὐτὴν ἀπὸ θαλάττης
ὅσον εἴκοσι σταδίοις (οἱ δὲ δώδεκά φασιν) ἐπὶ
λόφον ἐρυμνὸν Δημήτριος· τὸ δὲ παλαιὸν κτίσμα ἐπίνειόν
ἐστιν ἔχον λιμένα. ὁρίζει δὲ τὴν Σικυωνίαν καὶ
τὴν Κορινθίαν ποταμὸς Νεμέα· ἐτυραννήθη δὲ πλεῖστον
χρόνον, ἀλλ´ ἀεὶ τοὺς τυράννους ἐπιεικεῖς ἄνδρας
ἔσχεν, Ἄρατον δ´ ἐπιφανέστατον, ὃς καὶ τὴν πόλιν
ἠλευθέρωσε, καὶ Ἀχαιῶν ἦρξε παρ´ ἑκόντων λαβὼν
τὴν ἐξουσίαν, καὶ τὸ σύστημα ηὔξησε προσθεὶς αὐτῷ
τήν τε πατρίδα καὶ τὰς ἄλλας πόλεις τὰς ἐγγύς. Ὑπερησίην
δὲ καὶ τὰς ἑξῆς πόλεις ἃς ὁ ποιητὴς λέγει, καὶ
τὸν Αἰγιαλὸν τῶν Ἀχαιῶν ἤδη συμβέβηκεν εἶναι μέχρι
Δύμης καὶ τῶν ὅρων τῆς Ἠλείας.
| [8,6,25] Sicyone, ou comme on l'appelait anciennement, Mécone, et plus anciennement encore Aegialées,
a été rebâtie à 20, d'autres disent à 12 stades environ de la mer, sur une colline d'assiette très forte,
par Démétrius {Poliorcète}. L'ancienne ville sert aujourd'hui uniquement de port et d'arsenal. La
Sicyonie et la Corinthie ont pour limite commune le cours du Némée. Le gouvernement de Sicyone fut
presque en tout temps aux mains de tyrans, mais de tyrans très débonnaires pour la plupart. Le plus
célèbre est cet Aratus qui délivra sa patrie {du joug des Macédoniens}, et qui, porté ensuite par un
vote spontané des Achéens à la dignité {de stratège}, accrut aussitôt l'importance de la ligue
achéenne en y incorporant sa ville natale et toutes les cités environnantes.
Pour ce qui est d'Hypérésie et des villes qu'Homère mentionne à la suite, autrement dit de tout
l'Aegialus, c'est dans l'Achaïe propre, laquelle se termine à Dymé et aux confins de l'Elide, qu'il
convient de les chercher.
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