[8,3,32] Ἡ δὲ Σαλμώνη πλησίον ἐστὶ τῆς ὁμωνύμου κρήνης
ἐξ ἧς ῥεῖ ὁ Ἐνιπεύς· ἐμβάλλει δ´ εἰς τὸν Ἀλφειόν.
τούτου δ´ ἐρασθῆναι τὴν Τυρώ φασιν „ἣ ποταμοῦ
„ἠράσσατ´ Ἐνιπῆος θείοιο.“ ἐνταῦθα γὰρ βασιλεῦσαι
τὸν πατέρα αὐτῆς τὸν Σαλμωνέα, καθάπερ καὶ Εὐριπίδης
ἐν Αἰόλῳ φησί. ἐγγὺς δὲ τῆς Σαλμώνης Ἡράκλεια,
καὶ αὕτη μία τῶν ὀκτώ, διέχουσα περὶ τετταράκοντα
σταδίους τῆς Ὀλυμπίας, κειμένη δὲ παρὰ τὸν
Κυθήριον ποταμόν, οὗ τὸ τῶν Ἰωνιάδων νυμφῶν
ἱερὸν τῶν πεπιστευμένων θεραπεύειν νόσους τοῖς
ὕδασι. παρὰ δὲ τὴν Ὀλυμπίαν ἐστὶ καὶ ἡ Ἄρπινα, καὶ
αὕτη τῶν ὀκτώ, δι´ ἧς ῥεῖ ποταμὸς Παρθενίας ὡς εἰς
Ἡραίαν ἰόντων· αὐτοῦ δ´ ἔστι καὶ τὸ Κικύσιον τῶν
ὀκτὼ καὶ τὸ Δυσπόντιον κατὰ τὴν ὁδὸν τὴν ἐξ Ἤλιδος
εἰς Ὀλυμπίαν ἐν πεδίῳ κείμενον· ἐξελείφθη δέ, καὶ
ἀπῆραν οἱ πλείους εἰς Ἐπίδαμνον καὶ Ἀπολλωνίαν· καὶ
ἡ Φολόη δ´ ὑπέρκειται τῆς Ὀλυμπίας ἐγγυτάτω, ὄρος
Ἀρκαδικόν, ὥστε τὰς ὑπωρείας τῆς Πισάτιδος εἶναι.
καὶ πᾶσα δ´ ἡ Πισᾶτις καὶ τῆς Τριφυλίας τὰ πλεῖστα
ὁμορεῖ τῇ Ἀρκαδίᾳ· διὰ δὲ τοῦτο καὶ Ἀρκαδικὰ εἶναι
δοκεῖ τὰ πλεῖστα τῶν Πυλιακῶν ἐν καταλόγῳ φραζομένων
χωρίων· οὐ μέντοι φασὶν οἱ ἔμπειροι· τὸν γὰρ
Ἐρύμανθον εἶναι τὸν ὁρίζοντα τὴν Ἀρκαδίαν τῶν εἰς
Ἀλφειὸν ἐμπιπτόντων ποταμῶν, ἔξω δ´ ἐκείνου τὰ χωρία
ἱδρῦσθαι ταῦτα.
| [8,3,32] La ville de Salmonée {dont nous parlions plus haut} est située près d'une source de même nom,
d'où s'échappe le fleuve Enipée, affluent de l'Alphée, et le même apparemment que celui dont il est
question dans la Fable et pour lequel Tyro s'éprend d'amour,
«Elle s'était éprise du divin Enipée»,
puisque Salmonée, le père de Tyro, régnait précisément en ces lieux (du moins Euripide le dit-il en
termes exprès dans son Aeole). Ajoutons que près de Salmonée est Héraclée, qui compte aussi parmi
les huit villes de la Pisatide ; distante d'Olympie de 40 stades environ, cette ville est baignée par le
Cytherius, que domine en cet endroit le temple des Nymphes Ioniades, si connues pour les vertus
curatives qu'elles sont censées communiquer aux eaux du fleuve. Beaucoup plus rapprochée
d'Olympie, Arpina figure également au nombre des Huit villes ; elle est traversée par le Parthénias, qui
prend ensuite la direction d'Hérée, en Arcadie. Puis vient, toujours du même côté, Cicysium, autre ville
de l'Octopole. Quant à Dyspontium, qui était située dans la plaine même et sur le chemin d'Elis à
Olympie, elle est aujourd'hui complètement déserte, la plus grande partie de ses habitants ayant
émigré à Epidamne et à Apollonie. Le mont Pholoé, bien qu'il appartienne à l'Arcadie, semble aussi
toucher à Olympie et de fait ses premières pentes commencent dès la Pisatide. Toute la Pisatide,
avec une bonne partie de la Triphylie, confine à l'Arcadie ; de là vient qu'on a souvent attribué à ce
dernier pays la plupart des localités du territoire Pylien qu'Homère a mentionnées dans son Catalogue
des vaisseaux, mais c'est là une erreur, au dire des gens compétents, car de ce côté la frontière de
l'Arcadie est formée par le cours de l'Erymanthe, un des affluents de l'Alphée, et ces différentes
localités sont toutes en deçà de l'Erymanthe.
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