[8,3,25] Ὁ δὲ Κυπαρισσήεις ἔστι μὲν περὶ τὴν πρότερον
Μακιστίαν, ἡνίκα καὶ πέραν τῆς Νέδας ἔτι ἦν Μακιστία,
ἀλλ´ οὐκ οἰκεῖται, ὡς οὐδὲ τὸ Μάκιστον· ἄλλη
δ´ ἐστὶν ἡ Μεσσηνιακὴ Κυπαρισσία, ὁμώνυμος μὲν
οὔ, ὁμοίως δὲ νῦν κἀκείνη λέγεται Κυπαρισσία ἑνικῶς
τε καὶ θηλυκῶς, ὁ δὲ ποταμὸς Κυπαρισσήεις. καὶ Ἀμφιγένεια
δὲ τῆς Μακιστίας ἐστὶ περὶ τὸν Ὑψόεντα, ὅπου
τὸ τῆς Λητοῦς ἱερόν. τὸ δὲ Πτελεὸν κτίσμα μὲν γέγονε
τῶν ἐκ Πτελεοῦ τοῦ Θετταλικοῦ ἐποικησάντων· λέγεται
γὰρ κἀκεῖ „Ἀγχίαλόν τ´ Ἀντρῶνα ἰδὲ Πτελεὸν λεχεποίην.“
ἔστι δὲ δρυμῶδες χωρίον ἀοίκητον, Πτελεάσιον
καλούμενον. Ἕλος δ´ οἱ μὲν περὶ τὸν Ἀλφειὸν
χώραν τινά φασιν, οἱ δὲ καὶ πόλιν, ὡς τὴν Λακωνικήν
„Ἕλος τ´ ἔφαλον πτολίεθρον.“ οἱ δὲ περὶ τὸ Ἀλώριον
ἕλος, οὗ τὸ τῆς Ἑλείας Ἀρτέμιδος ἱερὸν τῆς ὑπὸ
τοῖς Ἀρκάσιν· ἐκεῖνοι γὰρ ἔσχον τὴν ἱερωσύνην. Δώριον
δ´ οἱ μὲν ὄρος, οἱ δὲ πεδίον, {οἱ δὲ πολίδιον} φασίν·
οὐδὲν δὲ νῦν δείκνυται· ὅμως δ´ ἔνιοι τὴν νῦν
Ὄλουριν ἢ Ὄλουραν ἐν τῷ καλουμένῳ αὐλῶνι τῆς
Μεσσηνίας κειμένην Δώριον λέγουσιν. αὐτοῦ δέ που
καὶ ἡ Οἰχαλία ἐστὶν ἡ τοῦ Εὐρύτου ἡ νῦν Ἀνδανία,
πολίχνιον Ἀρκαδικὸν ὁμώνυμον τῷ Θετταλικῷ καὶ τῷ
Εὐβοϊκῷ· ὅθεν φησὶν ὁ ποιητὴς ἐς τὸ Δώριον ἀφικόμενον
Θάμυριν τὸν Θρᾷκα ὑπὸ Μουσῶν ἀφαιρεθῆναι
τὴν μουσικήν.
| [8,3,25] Cyparisséïs, dépendance de la Macistie du temps que la Macistie s'étendait encore au delà de la
Néda, est, de même que Macistum, aujourd'hui complètement désert, et ne doit pas être confondu
avec la ville de Cyparissie en Messénie : les deux noms se ressemblent, mais ne sont pas identiques.
Aujourd'hui pourtant le nom de Cyparissie (avec cette forme de singulier féminin) se donne aussi bien
à l'ancienne ville de la Macistie, tandis qu'on réserve au fleuve le nom de Cyparisséïs. Amphigénie
appartenait également à la Macistia et devait se trouver au pied de l'Hypsoéïs, colline que couronne
un temple de Latone.
Quant à Ptéléum, colonie de cet autre Ptéléum situé en Thessalie et qu'Homère cite également,
«Et Anchiale, et Antron et le verdoyant Ptéléum»,
ce n'est plus aujourd'hui qu'une espèce de hallier désert, connu sous le nom de Ptéléasium. D'Hélos,
à son tour, les uns font un pays traversé par l'Alphée, les autres une ville comme pouvait être Hélos
en Laconie,
«Et la ville d'Hélos, dont la mer baigne l'enceinte» ;
d'autres aussi {conformément à l'étymologie} reconnaissent dans Hélos le marais voisin d'Alorium, qui
entoure le temple arcadien de Diane Hélée, je dis Arcadien, vu que de tout temps c'est l'Arcadie qui lui
a fourni ses prêtres. Enfin on ne s'entend pas davantage au sujet de Dorium : les uns en font une
montagne et les autres une plaine, mais d'autres veulent qu'il y ait eu une petite ville de ce nom, et,
bien qu'il n'en reste plus vestige aujourd'hui, quelques auteurs retrouvent son emplacement dans celui
de la ville actuelle d'Oluris ou Olura, laquelle est située dans l'auléin ou vallée de Messénie. Du même
côté, sur l'emplacement sans doute de la moderne Andanie, se trouvait bâtie l'Oechalie d'Eurytus,
petite ville arcadienne, qu'il faut se garder de confondre avec les villes de même nom situées en
Thessalie et en Eubée, et qui est bien celle que venait de quitter Thamyris le Thrace, lorsqu'il fut, près
de Dorium, rencontré par les Muses, qui «mirent fin pour jamais à ses chants».
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