[7,7,12] Κατ' ἀρχὰς μὲν οὖν ἄνδρες ἦσαν οἱ προφητεύοντες· καὶ τοῦτ' ἴσως καὶ ὁ
ποιητὴς ἐμφαίνει· ὑποφήτας γὰρ καλεῖ, ἐν οἷς τάττοιντο κἂν οἱ προφῆται·
ὕστερον δ' ἀπεδείχθησαν τρεῖς γραῖαι, ἐπειδὴ καὶ σύνναος τῷ Διὶ
προσαπεδείχθη καὶ ἡ Διώνη. Σουίδας μέντοι Θετταλοῖς μυθώδεις λόγους
προσχαριζόμενος, ἐκεῖθέν τέ φησιν εἶναι τὸ ἱερὸν μετενηνεγμένον ἐκ τῆς περὶ
Σκοτοῦσσαν Πελασγίας· ἔστι δ' ἡ Σκοτοῦσσα τῆς Πελασγιώτιδος Θετταλίας·
συνακολουθῆσαί τε γυναῖκας τὰς πλείστας, ὧν ἀπογόνους εἶναι τὰς νῦν
προφήτι δας· ἀπὸ δὲ τούτου καὶ Πελασγικὸν Δία κεκλῆσθαι· Κινέας δ' ἔτι
μυθωδέστερον- - - {lacune}
| [7,7,12] Il demeure acquis cependant qu'à l'origine ce furent des hommes
qui remplirent à Dodone les fonctions de prophètes ; et il peut se faire
qu'Homère lui-même l'ait indiqué, car cette dénomination d'hypophètes
qu'il a employée était de nature à comprendre aussi les prophètes.
Plus tard, il est vrai, on délégua trois vieilles femmes pour remplir ces
fonctions. Ce fut à l'époque, apparemment, où Dioné elle-même fut
appelée à partager avec Jupiter le sanctuaire de Dodone, bien que
Suidas ait raconté les choses autrement, mais on sait qu'il ne recule
devant aucune fiction pour flatter l'amour-propre des Thessaliens : il
prétend, lui, que le temple de Jupiter était primitivement en Thessalie,
dans la Pélasgie aux environs de Scotusse (la partie de la Thessalie
où cette ville est située se nomme encore la Pélasgiotide), et qu'il fut
transporté de là à Dodone ; que ce déplacement fut accompagné de
l'émigration d'un certain nombre de femmes du pays, dont les
prophétesses actuelles sont les descendantes, et que telle est l'origine
du surnom de Pélasgique donné à Jupiter. La même tradition dans
Cinéas est encore plus défigurée...
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