| [3,5,10] Ἱστορεῖ δὲ καὶ δένδρον ἐν Γαδείροις ὄζους ἔχον καμπτομένους εἰς ἔδαφος, 
πολλάκις δὲ φύλλα ξιφοειδῆ πηχυαῖα τὸ μῆκος, πλάτος δὲ τετραδάκτυλα. 
Περὶ δὲ νέαν Καρχηδόνα δένδρον ἐξ ἀκάνθης φλοιὸν ἀφιέναι, ἐξ οὗ 
ὑφάσματα γίνεται κάλλιστα. Τῷ μὲν οὖν ἐν Γαδείροις καὶ ἡμεῖς οἴδαμεν 
ὅμοιον ἐν Αἰγύπτῳ κατὰ τὴν τῶν κλάδων κατάκαμψιν, τοῖς δὲ φύλλοις 
ἀνόμοιον οὐδὲ καρπὸν ἔχον· τοῦτο δ' ἔχειν φησί. Τὰ δ' ἀκάνθινα ὑφαίνεται καὶ 
ἐν Καππαδοκίᾳ, φέρει δ' οὐ δένδρον τὴν ἄκανθαν, ἐξ ἧς ὁ φλοιός, ἀλλὰ 
χαμαίζηλος ἡ βοτάνη. Τῷ δὲ δένδρῳ τῷ ἐν Γαδείροις καὶ τοῦτο προσιστόρηται, 
ὅτι κλάδου μὲν ἀποκλωμένου γάλα ῥεῖ, ῥίζης δὲ τεμνομένης μιλτῶδες ὑγρὸν 
ἀναφέρεται. Τοσαῦτα καὶ περὶ Γαδείρων.
 | [3,5,10] Posidonius signale encore à Gadira la présence d'un arbre, qui a 
cela de remarquable, que ses branches sont courbées vers le sol et 
que ses feuilles, longues parfois d'une coudée et larges de quatre 
doigts, affectent la forme d'un glaive. Puis il parle d'un autre 
arbre, qui vient dans les environs de Carthage-la-Neuve, et des épines 
duquel on tire une écorce fibreuse, qui sert à faire de magnifiques 
tissus. Nous avons va nous-même en Egypte un arbre qui 
ressemblait à celui de Gadira, du moins pour la courbure des branches, 
car la forme des feuilles n'était pas la même; de plus, il ne 
portait pas de fruit, taudis que, au dire de Posidonius, celui de Gadira 
en porte. Pour ce qui est des tissus d'écorce d'épine, on en fait aussi 
en Cappadoce; seulement, dans ce pays-là, l'épine dont on emploie 
l'écorce n'est pas celle d'un arbre, mais celle d'un arbuste nain. 
On ajoute cette autre circonstance au sujet de l'arbre de Gadira, que, 
si l'on en brise une branche, il en découle du lait, tandis qu'il en 
dégoutte une liqueur vermeille, si c'est une racine que l'on coupe. Mais 
en voilà assez sur Gadira. 
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