[3,4,15] Πελτασταὶ δ' ἅπαντες, ὡς εἰπεῖν, ὑπῆρξαν οἱ Ἴβηρες καὶ κοῦφοι κατὰ τὸν
ὁπλισμὸν διὰ τὰς λῃστείας, οἵους ἔφαμεν τοὺς Λυσιτανούς, ἀκοντίῳ καὶ
σφενδόνῃ καὶ μαχαίρα χρώμενοι· ταῖς δὲ πεζαῖς δυνάμεσι παρεμέμικτο καὶ
ἱππεία, δεδιδαγμένων ἵππων ὀρειβατεῖν καὶ κατοκλάζεσθαι ῥᾳδίως ἀπὸ
προστάγματος, ὅτε τούτου δέοι. Φέρει δ' ἡ Ἰβηρία δορκάδας πολλὰς καὶ ἵππους
ἀγρίους. Ἔστι δ' ὅπου καὶ αἱ λίμναι πληθύουσιν ὀρνέοις. Εἰσὶ δὲ κύκνοι καὶ τὰ
παραπλήσια, πολλαὶ δὲ καὶ ὠτίδες· κάστορας φέρουσι μὲν οἱ ποταμοί, τὸ δὲ
καστόριον οὐκ ἔχει τὴν αὐτὴν δύναμιν τῷ Ποντικῷ· ἴδιον γὰρ τῷ Ποντικῷ
πάρεστι τὸ φαρμακῶδες, καθάπερ ἄλλοις πολλοῖς. Ἐπεί, φησὶν ὁ Ποσειδώνιος,
καὶ ὁ Κύπριος χαλκὸς μόνος φέρει τὴν καδμείαν λίθον καὶ τὸ χαλκανθὲς καὶ
τὸ σπόδιον. Ἴδιον δ' εἴρηκεν Ἰβηρίᾳ ὁ Ποσειδώνιος καὶ τὸ τὰς κορώνας {μἠ}
μελαίνας εἶναι καὶ τὸ τοὺς ἵππους τῶν Κελτιβήρων ὑποψάρους ὄντας, ἐπειδὰν
εἰς τὴν ἔξω μεταχθῶσιν Ἰβηρίαν, μεταβάλλειν τὴν χρόαν. Ἐοικέναι δὲ τοῖς
Παρθικοῖς· καὶ γὰρ ταχεῖς εἶναι καὶ εὐδρόμους μᾶλλον τῶν ἄλλων.
| [3,4,15] Dans leurs guerres, on peut dire que les Ibères n'ont jamais
combattu autrement qu'en peltastes, car, par suite de leurs nabitudes
de brigandage ils étaient tous armés à la légère et ne portaient,
comme font, avons-nous dit, les Lusitans, que le javelot, la fronde et
l'épée. A leur infanterie pourtant était mêlée aussi quelque cavalerie :
les chevaux en ce pays sont dressés à gravir les montagnes et à
fléchir promptement les genoux, quand il le faut, à un signal donné.
L'Ibérie produit un grand nombre de chamois et de chevaux sauvages;
ses lacs ou étangs abondent en oiseaux {aquatiques}, tels que cygnes
et espèces analogues; on y voit aussi beaucoup d'outardes, et, sur le
bord des fleuves, des castors. Mais le castureum d'Ibérie n'a pas
toutes les vertus que possède celui du Pont; les propriétés médicales,
notam. meut, ne se trouvent que dans ce dernier, ce qui est vrai du
reste aussi de mainte autre substance, du cuivre de Cypre, par
exemple, puisque, au dire de Posidonius, il est le seul qui donne la
cadmie, le vitriol et le spodium. En revanche, Posidonius nous signale,
comme une exception appartenant en propre à l'Ibérie, cette double
particularité que les corneilles y sont aussi noires {que des
corbeaux}, et que la robe des chevaux celtibériens, qui est
naturellement miroitée, change de couleur du moment qu'on les fait
passer dans la province Ultérieure. Il ajoute que ces chevaux
ressemblent à ceux des Parthes, en ce qu'ils ont de même
incomparablement plus de vitesse et de fond que les autres.
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