| [3,4,7] Μεταξὺ δὲ τῶν τοῦ Ἴβηρος ἐκτροπῶν καὶ τῶν ἄκρων τῆς Πυρήνης, ἐφ' ὧν 
ἵδρυται τὰ ἀναθήματα τοῦ Πομπηίου, πρώτη Ταρράκων ἐστὶ πόλις, ἀλίμενος 
μὲν, ἐν κόλπῳ δὲ ἱδρυμένη καὶ κατεσκευασμένη τοῖς ἄλλοις ἱκανῶς, καὶ οὐχ 
ἧττον εὐανδροῦσα νυνὶ τῆς Καρχηδόνος. Πρὸς γὰρ τὰς τῶν ἡγεμόνων 
ἐπιδημίας εὐφυῶς ἔχει, καὶ ἔστιν ὥσπερ μητρόπολις οὐ τῆς ἐντὸς Ἴβηρος 
μόνον, ἀλλὰ καὶ τῆς ἐκτὸς τῆς πολλῆς. Αἵ τε Γυμνήσιαι νῆσοι προκείμεναι 
πλησίον καὶ ἡ Ἔβυσος, ἀξιόλογοι νῆσοι, τὴν θέσιν εὔκαιρον τῆς πόλεως 
ὑπαγορεύουσιν. Ἐρατοσθένης δὲ καὶ ναύσταθμον ἔχειν φησὶν αὐτήν, οὐδὲ 
ἀγκυροβολίοις σφόδρα εὐτυχοῦσαν, ὡς ἀντιλέγων εἴρηκεν Ἀρτεμίδωρος. 
 | [3,4,7] Entre les bouches de l'Ebre et l'extrémité du Mont Pyréné, sur 
laquelle s'élève le Trophée de Pompée, la première ville qu'on 
rencontre est Tarracon, qui, sans avoir de port proprement dit, occupe 
sur les bords d'un golfe une situation avantageuse à tous égards, elle 
n'est pas moins peuplée aujourd'hui que Carthage, et, se trouvant 
commodément placée pour être le centre des voyages ou tournées 
des préfets, elle est devenue comme qui dirait la métropole, non 
seulement de la province en deçà de l'Èbre, mais encore d'une bonne 
partie de la province Ultérieure. Il suffit du reste de voir à quelle 
proximité elle est des Gymnesiae et d'Ébysus, îles, comme on sait, très 
considérables, pour comprendre toute l'importance de sa position. 
Ératosthène va jusqu'à faire de Tarracon une station maritime, mais il 
est contredit sur ce point par Artémidore, qui nie formellement qu'elle 
possède même un ancrage passable. 
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