HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre III

Chapitre 4

  par. 3

[3,4,3] Μετὰ ταύτην Ἄβδηρα, Φοινίκων κτίσμα καὶ αὐτή. Ὑπὲρ δὲ τῶν τόπων ἐν τῇ ὀρεινῇ δείκνυται Ὀδύσσεια καὶ τὸ ἱερὸν τῆς Ἀθηνᾶς ἐν αὐτῇ, ὡς Ποσειδώνιός τε εἴρηκε καὶ Ἀρτεμίδωρος καὶ Ἀσκληπιάδης Μυρλεανός, ἀνὴρ ἐν τῇ Τουρδητανίᾳ παιδεύσας τὰ γραμματικὰ καὶ περιήγησίν τινα τῶν ἐθνῶν ἐκδεδωκὼς τῶν ταύτῃ. Οὗτος δέ φησιν ὑπομνήματα τῆς πλάνης τῆς Ὀδυσσέως ἐν τῷ ἱερῷ τῆς Ἀθηνᾶς ἀσπίδας προσπεπατταλεῦσθαι καὶ ἀκροστόλια. Ἐν Καλλαϊκοῖς δὲ τῶν μετὰ Τεύκρου στρατευσάντων τινὰς οἰκῆσαι, καὶ ὑπάρξαι πόλεις αὐτόθι, τὴν μὲν καλουμένην Ἕλληνες, τὴν δὲ Ἀμφίλοχοι, ὡς καὶ τοῦ Ἀμφιλόχου τελευτήσαντος δεῦρο καὶ τῶν συνόντων πλανηθέντων μέχρι τῆς μεσογαίας. Καὶ τῶν μεθ' Ἡρακλέους δέ τινας καὶ τῶν ἀπὸ Μεσσήνης ἱστορῆσθαί φησιν ἐποικῆσαι τὴν Ἰβηρίαν, τῆς δὲ Κανταβρίας μέρος τι κατασχεῖν Λάκωνας καὶ οὗτός φησι καὶ ἄλλοι. Ἐνταῦθα δὲ καὶ Ὠκέλλαν πόλιν Ὠκέλλα κτίσμα λέγουσι τοῦ μετὰ Ἀντήνορος καὶ τῶν παίδων αὐτοῦ διαβάντος εἰς τὴν Ἰταλίαν. Καὶ ἐν τῇ Λιβύῃ δὲ πεπιστεύκασί τινες τοῖς τῶν Γαδειριτῶν ἐμπόροις προσέχοντες, ὡς καὶ Ἀρτεμίδωρος εἴρηκεν, ὅτι οἱ ὑπὲρ τῆς Μαυρουσίας οἰκοῦντες πρὸς τοῖς ἑσπερίοις Αἰθίοψι Λωτοφάγοι καλοῦνται, σιτούμενοι λωτόν, πόαν τινὰ καὶ ῥίζαν, οὐ δεόμενοι δὲ ποτοῦ, οὐδὲ ἔχοντες διὰ τὴν ἀνυδρίαν, διατείνοντες καὶ μέχρι τῶν ὑπὲρ τῆς Κυρήνης τόπων. Ἄλλοι τε πάλιν καλοῦνται Λωτοφάγοι, τὴν ἑτέραν οἰκοῦντες τῶν πρὸ τῆς μικρᾶς Σύρτεως νήσων, τὴν Μήνιγγα. [3,4,3] Abdères, qui lui succède, est également d'origine phénicienne. Au- dessus de cette ville, maintenant, dans la montagne, se trouve, dit-on, Odyssea, la ville d'Ulysse, avec le temple de Minerve qui en dépend. Posidonius affirme le fait, ainsi qu'Artémidore et Asclépiade de Myrlée, grammairien connu pour avoir professé chez les Turdétans et pour avoir publié sous forme de relation de voyage une description des peuples de ces contrées. Ce dernier auteur ajoute que les parois du temple de Minerve à Odyssea supportent encore les boucliers et les éperons de navire qui y furent fixés anciennement en commémoration des erreurs d'Ulysse. Il veut aussi qu'il y ait eu chez les Callaïques un établissement formé par quelques-uns des compagnons de Teucer, et rappelle en même temps qu'on voyait naguère en ce pays deux villes appelées l'une Hellenes et l'autre Amphilochi, ce qui semblerait prouver qu'Amphilochus était venu mourir ici, et que ses compagnons, continuant d'errer à l'aventure, avaient poussé plus loin jusque dans l'intérieur des terres. Suivant une autre tradition recueillie par le même auteur, quelques-uns des compagnons d'Hercule auraient également fondé un établissement en Ibérie. Il y serait venu aussi une colonie messénienne. Enfin Asclépiade et d'autres auteurs nous parlent d'une bande de Lacédémoniens qui auraient occupé une partie de la Cantabrie. Ajoutons qu'il se trouve dans la même contrée une ville du nom d'Opsicella {ou d'Ocela}, qui passe pour avoir été fondée par ()celas, l'un des héros qui accompagnaient Anténor et ses enfants lors de leur passage en Italie. En Libye, d'autre part, s'il faut ajouter foi aux rapports des marchands Gadirites, comme ont fait certains auteurs que nomme Artémidore, il existe réellement au-dessus de la Maurusie, et dans le voisinage des Éthiopiens occidentaux, des peuples appelés Lotophages parce qu'ils se nourrissent de la plante et racine du lotos, laquelle les dispense de boire ou plutôt leur tient lieu de boisson, le pays qu'ils habitent et qui se prolonge jusqu'au-dessus de Cyrène étant complétement dépourvu d'eau. Ce ne sont même pas là les seuls Lotophages, car on donne ce nom aussi aux habitants de Pile Méninx, l'une des deux îles qui commandent l'entrée de la Petite Syrte.


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Dernière mise à jour : 16/02/2006