[2,5,32] Ἐφεξῆς δὲ τοῖς ἐντὸς τοῦ Ταύρου οἵ τε τὰ ὄρη κατέχοντες
Παροπαμισάδαι καὶ τὰ Παρθυαίων τε καὶ Μήδων καὶ Ἀρμενίων καὶ
(τὰ) Κιλίκων ἔθνη καὶ Κατάονες καὶ Πισίδαι. Μετὰ δὲ τοὺς ὀρείους
ἐστὶ τὰ ἐκτὸς τοῦ Ταύρου. Πρώτη δ' ἐστὶ τούτων ἡ Ἰνδική, ἔθνος
μέγιστον τῶν πάντων καὶ εὐδαιμονέστατον, τελευτῶν πρός τε τὴν
ἑῴαν θάλατταν καὶ τὴν νοτίαν τῆς Ἀτλαντικῆς. Ἐν δὲ τῇ νοτίᾳ ταύτῃ
θαλάττῃ πρόκειται τῆς Ἰνδικῆς νῆσος οὐκ ἐλάττων τῆς Βρεττανικῆς ἡ
Ταπροβάνη· μετὰ δὲ τὴν Ἰνδικὴν ἐπὶ τὰ ἑσπέρια νεύουσιν, ἐν δεξιᾷ δ'
ἔχουσι τὰ ὄρη χώρα ἐστὶ συχνή, φαύλως οἰκουμένη διὰ λυπρότητα ὑπ'
ἀνθρώπων τελέως βαρβάρων οὐχ ὁμοεθνῶν· καλοῦσι δ' Ἀριανούς,
ἀπὸ τῶν ὀρῶν διατείνοντας μέχρι Γεδρωσίας καὶ Καρμανίας. Ἑξῆς δέ
εἰσι πρὸς μὲν τῇ θαλάττῃ Πέρσαι καὶ Σούσιοι καὶ Βαβυλώνιοι,
καθήκοντες ἐπὶ τὴν κατὰ Πέρσας θάλατταν καὶ τὰ περιοικοῦντα
τούτους ἔθνη μικρά· πρὸς δὲ τοῖς ὄρεσιν ἢ ἐν αὐτοῖς τοῖς ὄρεσι
Παρθυαῖοι καὶ Μῆδοι καὶ Ἀρμένιοι καὶ τὰ τούτοις πρόσχωρα ἔθνη καὶ
ἡ Μεσοποταμία. Μετὰ δὲ τὴν Μεσοποταμίαν τὰ ἐντὸς Εὐφράτου·
ταῦτα δ' ἐστὶν ἥ τε εὐδαίμων Ἀραβία πᾶσα, ἀφοριζομένη τῷ τε
Ἀραβίῳ κόλπῳ παντὶ καὶ τῷ Περσικῷ, καὶ ὅσην οἱ Σκηνῖται καὶ οἱ
Φύλαρχοι κατέχουσιν οἱ ἐπὶ τὸν Εὐφράτην καθήκοντες καὶ τὴν
Συρίαν· εἶθ' οἱ πέραν τοῦ Ἀραβίου κόλπου μέχρι Νείλου, Αἰθίοπές τε
καὶ Ἄραβες, καὶ οἱ μετ' αὐτοὺς Αἰγύπτιοι καὶ Σύροι καὶ Κίλικες οἵ τε
ἄλλοι καὶ οἱ Τραχειῶται λεγόμενοι, τελευταῖοι δὲ Πάμφυλοι.
| [2,5,32] Aux populations de la Cis-Taurique proprement dite succèdent celles
qui habitent la montagne même, comme voilà les Paropamisades, les
montagnards de la Parthyène, de la Médie, de l'Arménie, de la Cilicie et
ceux de la Lycaonie {Cataonie} et de la Pisidie. Mais tout de suite
après les populations de la montagne commence la région Trans-
Taurique. On y entre par l'Inde, la plus grande et la plus riche de toutes
les contrées de l'Asie, qui se termine, d'une part, à la mer Orientale, et, de
l'autre, à la partie méridionale de l'Atlantique. De ce côté, l'Inde a devant
elle une île aussi étendue, pour le moins, que la Bretagne, l'île de
Taprobane. Après l'Inde, en se dirigeant à l'ouest, avec les montagnes à.
sa droite, on rencontre un vaste pays à peine habitable, tant le sol en est
pauvre et stérile, et dont la population, composée d'ailleurs d'éléments
hétérogènes, est entièrement barbare : ce pays est l'Arie. Il s'étend
depuis le pied des montagnes jusqu'à la Gédrosie et à la Carmanie.
Suivent, dans la, partie maritime, la Perse, la Susiane et la Babylonie, qui
s'étendent toutes trois jusqu'à la mer Persique, avec d'autres territoires
plus petits groupés autour de leurs frontières ; puis {dans la partie
montagneuse}, soit au pied, soit au coeur même des montagnes, la
Parthyène, la Médie, l'Arménie, avec les pays qui y touchent, et la
Mésopotamie. A la Mésopotamie maintenant succèdent les pays en deçà
de l'Euphrate, à savoir : l'Arabie heureuse tout entière, qui se trouve
complétement isolée entre le golfe Arabique et le golfe Persique, puis la
contrée occupée par les Scénites et les Phylarques, les-quels s'étendent
jusqu'à l'Euphrate et à la Syrie. Enfin, au delà du golfe Arabique, le pays
jusqu'au Nil est habité par les populations éthiopiennes et arabes; puis à
celles-ci succèdent les Égyptiens, suivis eux-mêmes des Syriens, des
Ciliciens, de ceux notamment qui occupent la Cilicie-Trachée, et en
dernier lieu des Pamphyliens.
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