[2,5,25] Συλλήβδην δ' εἰπεῖν, τῆς καθ' ἡμᾶς θαλάττης νοτιώτατον μέν ἐστι
σημεῖον ὁ τῆς μεγάλης Σύρτεως μυχός, καὶ μετὰ τοῦτον ἡ κατ'
Αἴγυπτον Ἀλεξάνδρεια καὶ τοῦ Νείλου προχοαί, βορειότατον δὲ τὸ τοῦ
Βορυσθένους {στόμα}· εἰ δὲ καὶ τὴν Μαιῶτιν προστιθείη τῷ πελάγει τις
{καὶ γάρ ἐστιν ὡς ἂν μέρος}, τὸ τοῦ Τανάιδος· δυσμικώτατον δὲ ὁ κατὰ
τὰς Στήλας πορθμός, ἑωθινώτατον δ' ὁ λεχθεὶς μυχὸς κατὰ
Διοσκουριάδα· Ἐρατοσθένης δ' οὐκ εὖ τὸν Ἰσσικὸν κόλπον φησίν. Ὁ
μὲν γὰρ ἐπὶ τοῦ αὐτοῦ μεσημβρινοῦ ἵδρυται, ἐφ' οὗπερ ἥ τε Ἀμισὸς καὶ
Θεμίσκυρα· εἰ δὲ βούλει, πρόσλαβε καὶ τὴν Σιδήνην μέχρι Φαρνακείας.
Ἀπὸ δὲ τούτων τῶν μερῶν πρὸς ἕω πλοῦς ἐστι πλειόνων ἢ τρισχιλίων
που σταδίων εἰς Διοσκουριάδα, ὡς ἔσται μᾶλλον ἐκ τῆς ἐν μέρει
περιοδείας φανερόν. Ἡ μὲν δὴ καθ' ἡμᾶς θάλαττα τοιαύτη τις.
| [2,5,25] En somme, le point le plus méridional de notre mer Intérieure est le
fond de la Grande Syrte et le plus méridional, après celui-là, Alexandrie
d'Égypte, avec les bouches du Nil; quant au point le plus septentrional,
c'est l'embouchure du Borysthène qui le représente, à moins qu'on
n'ajoute à notre mer le lac Maeotis (et ce lac peut bien être, en effet,
considéré comme une de ses dépendances), auquel as le point le plus
septentrional sera représenté par l'embouchure du Tanaïs. Le point le
plus occidental, maintenant, est le détroit des Colonnes d'Hercule, et le
plus oriental le fond de ce golfe de Dioscurias, dont il a été question plus
haut; car évidemment Ératosthène se trompe quand il nous donne pour
extrémité orientale de notre mer le golfe d'Issus, ledit golfe étant situé sur
le méridien d'Amisus et de la plaine de Thémiscyre, ou tout au plus sur
celui de la Sidène, autre grande plaine qui s'étend jusqu'à Pharnacia, et le
trajet qui reste à faire à FE. de ce méridien lieur atteindre Dioscurias étant
encore de plus de 3.000 stades, comme on le verra plus clairement,
quand nous en serons à décrire toute cette contrée en détail. Telle est
donc l'idée qu'il faut se faire de notre mer Intérieure.
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