HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre II

Chapitre 5

  par. 10

[2,5,10] Νυνὶ μὲν οὖν ἐπιγεγράφαμεν ἐπὶ σφαιρικῆς ἐπιφανείας τὸ χωρίον, ἐν φαμεν ἱδρῦσθαι τὴν οἰκουμένην· καὶ δεῖ τὸν ἐγγυτάτω διὰ τῶν χειροκμήτων σχημάτων μιμούμενον τὴν ἀλήθειαν ποιήσαντα σφαῖραν τὴν γῆν, καθάπερ τὴν Κρατήτειον, ἐπὶ ταύτης ἀπολαβόντα τὸ τετράπλευρον, ἐντὸς τούτου τιθέναι τὸν πίνακα τῆς γεωγραφίας. Ἀλλ' ἐπειδὴ μεγάλης δεῖ σφαίρας, ὥστε πολλοστημόριον αὐτῆς ὑπάρχον τὸ λεχθὲν τμῆμα ἱκανὸν γενέσθαι δέξασθαι σαφῶς τὰ προσήκοντα μέρη τῆς οἰκουμένης, καὶ τὴν οἰκείαν παρασχεῖν ὄψιν τοῖς ἐπιβλέπουσι, τῷ μὲν δυναμένῳ κατασκευάσασθαι τηλικαύτην οὕτω ποιεῖν βέλτιον· ἔστω δὲ μὴ μείω δέκα ποδῶν ἔχουσα τὴν διάμετρον· τῷ δὲ μὴ δυναμένῳ τηλικαύτην μὴ πολλῷ ταύτης ἐνδεεστέραν ἐν ἐπιπέδῳ καταγραπτέον πίνακι τοὐλάχιστον ἑπτὰ ποδῶν. Διοίσει γὰρ μικρόν, ἐὰν ἀντὶ τῶν κύκλων τῶν τε παραλλήλων καὶ τῶν μεσημβρινῶν, οἷς τά τε κλίματα καὶ τοὺς ἀνέμους διασαφοῦμεν καὶ τὰς ἄλλας διαφορὰς καὶ τὰς σχέσεις τῶν τῆς γῆς μερῶν πρὸς ἄλληλά τε καὶ τὰ οὐράνια, εὐθείας γράφωμεν, τῶν μὲν παραλλήλων παραλλήλους, τῶν δὲ ὀρθῶν πρὸς ἐκείνους ὀρθάς, τῆς διανοίας ῥᾳδίως μεταφέρειν δυναμένης τὸ ὑπὸ τῆς ὄψεως ἐν ἐπιπέδῳ θεωρούμενον ἐπιφανείᾳ σχῆμα καὶ μέγεθος ἐπὶ τὴν περιφερῆ τε καὶ σφαιρικήν. Ἀνάλογον δὲ καὶ περὶ τῶν λοξῶν κύκλων καὶ εὐθειῶν φαμεν. Εἰ δ' οἱ μεσημβρινοὶ οἱ παρ' ἑκάστοις {διὰ} τοῦ πόλου γραφόμενοι πάντες συννεύουσιν ἐν τῇ σφαίρᾳ πρὸς ἓν σημεῖον, ἀλλ' ἐν τῷ ἐπιπέδῳ γε οὐ διοίσει πίνακι τὰς εὐθείας μικρὰς συννευούσας ποιεῖν μόνον τὰς μεσημβρινάς· οὐδὲ γὰρ πολλαχοῦ τοῦτ' ἀναγκαῖον, οὐδ' ἐκφανής ἐστιν ὥσπερ περιφέρεια οὕτω καὶ σύννευσις, μεταφερομένων τῶν γραμμῶν εἰς τὸν πίνακα τὸν ἐπίπεδον καὶ γραφομένων εὐθειῶν. [2,5,10] Jusqu'à présent c'est sur une surface sphérique que nous avons entendu prendre le quadrilatère où nous plaçons la terre habitée, et quiconque veut avoir une reproduction de la terre habitée aussi exacte que peut l'être une figure faite de main d'ouvrier, doit, en effet, se construire une sphère, comme voilà celle de Cratès et prendre sur cette sphère le quadrilatère en question pour y inscrire la carte de la terre habitée ; il faut seulement que cette sphère soit grande pour que la portion que nous en considérons et qui, par rapport au reste, représente une fraction de si peu d'étendue, puisse recevoir sans confusion tous les détails qu'il importe d'y retracer et offre à l'oeil une image suffisamment exacte. Quand on peut se procurer une sphère de grande dimension, une sphère dont le diamètre n'ait pas moins de dix pieds, il n'y a pas à chercher mieux; mais, si l'on ne peut s'en procurer une qui soit juste de cette dimension ou qui du moins en approche beaucoup, il faut alors inscrire sa carte géographique sur une surface plane, de sept pieds au moins. Il est, en effet, assez indifférent qu'en place des cercles, {parallèles et méridiens}, qui nous servent à déterminer sur la sphère les climats, les directions des vents et en général à distinguer les différentes parties de la terre et à leur assigner leur vraie position géographique et astronomique, nous tracions des lignes droites (lignes parallèles en place des cercles perpendiculaires à l'équateur, lignes perpendiculaires en place des cercles perpendiculaires aux parallèles), la pensée pouvant toujours aisément transporter à une surface circulaire et sphérique les figures et les dimensions que les yeux voient représentées sur une surface plane. Par une raison analogue, nous dirons qu'on peut remplacer aussi les cercles obliques par des droites obliques. En revanche, si, sur la sphère, tous les méridiens ou cercles passant par le pôle convergent vers un seul et même point, sur une surface plane, il n'y aurait aucun avantage à ce que les petites droites, ou droites représentant les cercles méridiens, conservassent encore cette disposition convergente : dans beaucoup de cas, d'abord, elle n'est pas nécessaire, et, de plus, quand on a transporté sur une surface plane et figuré par des lignes droites des circonférences de cercles convergents, l'esprit ne se représente pas la convergence aussi nettement qu'il fait la périphérie ou courbure circulaire.


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Dernière mise à jour : 26/01/2006