[2,1,25] Ἀποδοὺς δὲ τὸ βόρειον οὕτω πλευρόν τὸ δὲ νότιον, φησί, παρὰ μὲν
τὴν θάλατταν οὐκ ἔστι λαβεῖν διὰ τὸ τὸν Περσικὸν ἐμπίπτειν κόλπον,
ἀπὸ Βαβυλῶνος δὲ διὰ Σούσων καὶ Περσεπόλεως * μέχρι τῶν ὁρίων
τῆς τε Περσίδος καὶ τῆς Καρμανίας σταδίους εἶναι ἐνακισχιλίους καὶ
διακοσίους, νότιον μὲν λέγων, παράλληλον δ' οὐ λέγων τῷ βορείῳ τὸ
νότιον. Τὴν δὲ διαφωνίαν τοῦ μήκους φησὶ συμβαίνειν, τοῦ τε βορείου
τεθέντος πλευροῦ καὶ τοῦ νοτίου, διὰ τὸ τὸν Εὐφράτην μέχρι τινὸς
πρὸς μεσημβρίαν ῥυέντα πρὸς τὴν ἕω πολὺ ἐγκλίνειν.
| [2,1,25] Le côté nord ainsi représenté, Ératosthène poursuit en ces termes :
«pour ce qui est du côté méridional, impossible de lui faire suivre la mer, vu
l'espèce de pointe que le golfe Persique forme de ce côté dans les terres;
mais nous avons la route qui part de Babylone, et qui s'en va par Suse et
Persépolis aboutir aux confins de la Perse et de la Karmanie, présentant
une longueur de 9.200 stades. » Il fait donc de cette route le côté
méridional de sa figure, mais sans dire encore le moins du monde que le
côté sud soit parallèle au côté nord. Il explique même la différence de
longueur des deux lignes prises par lui comme côtés septentrional et
méridional par cette circonstance que l'Éuphrate, après avoir coulé
jusqu'en un certain point de son cours droit au midi, incline ensuite
sensiblement vers l'est.
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