HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre II

Chapitre 1

  par. 1

[2,1,1] Ἐν δὲ τῷ τρίτῳ τῶν γεωγραφικῶν καθιστάμενος τὸν τῆς οἰκουμένης πίνακα γραμμῇ τινι διαιρεῖ δίχα ἀπὸ δύσεως ἐπ' ἀνατολὴν παραλλήλῳ τῇ ἰσημερινῇ γραμμῇ, πέρατα δ' αὐτῆς τίθησι πρὸς δύσει μὲν τὰς Ἡρακλείους στήλας, ἐπ' ἀνατολῇ δὲ τὰ ἄκρα καὶ ἔσχατα ὄρη τῶν ἀφοριζόντων ὀρῶν τὴν πρὸς ἄρκτον τῆς Ἰνδικῆς πλευράν. Γράφει δὲ τὴν γραμμὴν ἀπὸ Στηλῶν διά τε τοῦ Σικελικοῦ πορθμοῦ καὶ τῶν μεσημβρινῶν ἄκρων τῆς τε Πελοποννήσου καὶ τῆς Ἀττικῆς (καὶ) μέχρι τῆς Ῥοδίας καὶ τοῦ Ἰσσικοῦ κόλπου. Μέχρι μὲν δὴ δεῦρο διὰ τῆς θαλάττης φησὶν εἶναι τὴν λεχθεῖσαν γραμμὴν καὶ τῶν παρακειμένων ἠπείρων ( καὶ γὰρ αὐτὴν ὅλην τὴν καθ' ἡμᾶς θάλατταν οὕτως ἐπὶ μῆκος τετάσθαι μέχρι τῆς Κιλικίας), εἶτα ἐπ' εὐθείας πως ἐκβάλλεσθαι παρ' ὅλην τὴν ὀρεινὴν τοῦ Ταύρου μέχρι τῆς Ἰνδικῆς· τὸν γὰρ Ταῦρον ἐπ' εὐθείας τῇ ἀπὸ Στηλῶν θαλάττῃ τεταμένον δίχα τὴν Ἀσίαν διαιρεῖν ὅλην ἐπὶ μῆκος, τὸ μὲν αὐτῆς μέρος βόρειον ποιοῦντα τὸ δὲ νότιον, ὥσθ' ὁμοίως καὶ αὐτὸν ἐπὶ τοῦ δι' Ἀθηνῶν ἱδρῦσθαι παραλλήλου καὶ τὴν ἀπὸ στηλῶν μέχρι δεῦρο θάλατταν. [2,1,1] Dans le troisième livre de sa Géographie, Ératosthène, dressant la carte de la terre habitée, divise celle-ci en deux de l'ouest à l'est par une ligne parallèle à la ligne équinoxiale : les extrémités qu'il donne à cette ligne sont, à l'ouest, les Colonnes d'Hercule, et, à l'est, les promontoires et contre-forts extrêmes de la chaîne qui forme le côté septentrional de l'Inde; puis, à partir des Colonnes d'Hercule, il la mène par le détroit de Sicile et les caps méridionaux du Péloponnèse et de l'Attique jusqu'à l'île de Rhodes et au golfe d'Issus. Jusque-là, comme il le marque lui-même, la ligne en question n'a fait que traverser la mer et longer les continents qui la bordent, parce qu'effectivement notre mer intérieure s'étend ainsi toute en longueur jusqu'à la Cilicie; mais à partir de ce point il lui fait suivre toute la chaîne du Taurus jusqu'à l'Inde, et cela sans dévier, car le Taurus qui est, selon lui, le prolongement direct de la mer que nous voyons commencer aux Colonnes d'Hercule, divise l'Asie tout entière dans le sens de sa longueur en deux parties, l'une boréale, l'autre australe, et se trouve de la sorte, et comme la mer elle-même, laquelle s'étend, avons-nous dit, des Colonnes d'Hercule au point où commencent ses premières pentes, situé sous le parallèle d'Athènes.


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Dernière mise à jour : 26/01/2006