| [1,4,1] 1.  Ἐν δὲ τῇ δευτέρᾳ πειρᾶται διόρθωσίν τινα ποιεῖσθαι τῆς 
γεωγραφίας καὶ τὰς ἑαυτοῦ λέγει ὑπολήψεις, πρὸς ἃς πάλιν εἰ ἔστι τις 
ἐπανόρθωσις, πειρατέον προσφέρειν. Τὸ μὲν οὖν τὰς μαθηματικὰς 
ὑποθέσεις {εἰσ}άγειν καὶ φυσικὰς εὖ λέγεται, καὶ ὅτι εἰ σφαιροειδὴς ἡ 
γῆ καθάπερ καὶ ὁ κόσμος, περιοικεῖται, καὶ τὰ ἄλλα τὰ τοιαῦτα. Εἰ δὲ 
τηλικαύτη ἡλίκην αὐτὸς εἴρηκεν, οὐχ ὁμολογοῦσιν οἱ ὕστερον, {οὐ}δ' 
ἐπαινοῦσι τὴν ἀναμέτρησιν· ὅμως δὲ πρὸς τὴν σημείωσιν τῶν κατὰ 
τὰς οἰκήσεις ἑκάστας φαινομένων προσχρῆται τοῖς διαστήμασιν 
ἐκείνοις Ἵππαρχος ἐπὶ τοῦ διὰ Μερόης καὶ Ἀλεξανδρείας καὶ 
Βορυσθένους μεσημβρινοῦ, μικρὸν παραλλάττειν φήσας παρὰ τὴν 
ἀλήθειαν. Καὶ περὶ τοῦ σχήματος δ' ἐν τοῖς ἑξῆς διὰ πλειόνων {λέγων} 
καὶ δει κνύς, ὅτι σφαιροειδὴς καὶ ἡ γῆ σὺν τῇ ὑγρᾷ φύσει καὶ ὁ 
οὐρανός, ἀλλοτριολογεῖν ἂν δόξειεν· ἀρκεῖ γὰρ τὸ ἐπὶ μικρόν. 
 | [1,4,1] CHAPITRE IV.
1. Dans la seconde série, après avoir procédé en quelque sorte à une 
révision de toute la géographie, Ératosthène expose sur cette science ses 
vues ou opinions particulières ; mais celles-ci peuvent à leur tour avoir 
besoin qu'on les rectifie, au moins sur certains points, et c'est ce que 
nous essayerons de faire à l'occasion. Ce qu'il dit en commençant de la 
nécessité d'introduire dans la géographie les hypothèses reçues en 
mathématique et en physique est juste, et il a raison de poser en fait que, 
si la terre, comme l'univers lui-même, a réellement la forme sphérique, la 
partie habitée de la terre figurera aussi un cercle; sur mainte autre 
proposition semblable, il a raison également. En revanche, ce qu'il dit de 
la grandeur de la terre est contesté par les géographes venus après lui, et 
la mesure qu'il en a donnée n'a pas été généralement ratifiée, bien 
qu'Hipparque, dans le travail où il note les apparences célestes pour 
chaque lieu, se soit servi des distances mêmes mesurées par 
Ératosthène sur le méridien de Méroé, d'Alexandrie et du Borysthène, en 
déclarant qu'elles différaient peu de la vérité. Dans une autre question 
aussi (celle de la figure de la terre, qu'Ératosthène aborde ensuite), à voir 
les développements sans fin où il entre pour démontrer que la terre, y 
compris l'élément liquide, et de même que le ciel, affecte la forme 
sphérique, on peut trouver, ce semble, qu'il s'est tout à fait écarté de son 
sujet, car il lui suffisait de toucher quelques mots d'une question aussi générale.
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