[11a,6] Οὐκ οἶδα δὲ πῶς ἄν τις περὶ τῶν ἀδήλων αὐτῷ πιστεύσειε μηδὲν εἰκὸς ἔχοντι εἰπεῖν περὶ αὐτῶν, ὅταν περὶ τῶν φανερῶν οὕτω παραλόγως λέγῃ, καὶ ταῦτα φίλος Πομπηίῳ γεγονὼς τῷ στρατεύσαντι ἐπὶ τοὺς Ἴβηρας καὶ τοὺς Ἀλβανοὺς μέχρι τῆς ἐφ' ἑκάτερα θαλάττης τῆς τε Κασπίας καὶ τῆς Κολχικῆς. Φασὶ γοῦν ἐν Ῥόδῳ γενόμενον τὸν Πομπήιον, ἡνίκα ἐπὶ τὸν λῃστρικὸν πόλεμον ἐξῆλθεν εὐθὺς δ' ἔμελλε καὶ ἐπὶ Μιθριδάτην ὁρμήσειν καὶ τὰ μέχρι τῆς Κασπίας ἔθνἠ, παρατυχεῖν διαλεγομένῳ τῷ Ποσειδωνίῳ, ἀπιόντα δ' ἐρέσθαι εἴ τι προστάττει, τὸν δ' εἰπεῖν
Αἰὲν ἀριστεύειν καὶ ὑπείροχον ἔμμεναι ἄλλων.
Ππροστίθει δὲ τούτοις ὅτι καὶ τὴν ἱστορίαν συνέγραψε τὴν περὶ αὐτόν. Διὰ δὴ ταῦτα ἐχρῆν φροντίσαι τἀληθοῦς πλέον τι.
| [11a,6] Or, nous le demandons, quelle autorité peut-on accorder à cette dernière assertion de Posidonius sur un point que personne n'a encore pu constater et dont lui par conséquent ne peut rien dire qui ait une apparence de fondement, quand on le voit sur les faits patents outrager à ce point l'évidence et le bon sens ? Et notez qu'il était l'ami de Pompée, l'ami de celui-là même qui, en portant la guerre jusque chez les Ibères et les Albani, avait touché à la fois aux deux mers, à la mer Caspienne aussi bien qu'à la mer de Colchide ! Chacun sait en effet que, passant par Rhodes pour aller prendre le commandement de l'expédition contre les pirates (prélude de ses campagnes contre Mithridate et les Barbares voisins de la Caspienne), Pompée assista à une leçon de Posidonius et lui demanda en le quittant s'il n'avait pas quelque recommandation à lui faire, à quoi Posidonius répondit ?
«Oui, une seule, d'être en tout et toujours le premier et le meilleur».
Notez encore que l'ami du héros s'était fait plus tard son historien. N'aurait-il pas dû pour toutes ces raisons se montrer un peu plus soucieux de la vérité ?
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