| [10d,14] Τῶν δ' ὑπὸ Μίνω συνῳκισμένων τριῶν τὴν λοιπὴν Φαιστὸς δ' ἦν αὕτἠ 
κατέσκαψαν Γορτύνιοι, τῆς μὲν Γόρτυνος διέχουσαν ἑξήκοντα, τῆς δὲ θαλάττης εἴκοσι, τοῦ 
δὲ Ματάλου τοῦ ἐπινείου τετταράκοντα· τὴν δὲ χώραν ἔχουσιν οἱ κατασκάψαντες. 
Γορτυνίων δ' ἐστὶ καὶ τὸ Ῥύτιον σὺν τῇ Φαιστῷ
 Φαιστόν τε Ῥύτιόν τε.
Ἐκ δὲ τῆς Φαιστοῦ τὸν τοὺς καθαρμοὺς ποιήσαντα διὰ τῶν ἐπῶν Ἐπιμενίδην φασὶν 
εἶναι. Καὶ ὁ Λισσὴν δὲ τῆς Φαιστίας. Λύττου δέ, ἧς ἐμνήσθημεν καὶ πρότερον, ἐπίνειόν 
ἐστιν ἡ λεγομένη Χερρόνησος, ἐν ᾗ τὸ τῆς Βριτομάρτεως ἱερόν· αἱ δὲ συγκαταλεχθεῖσαι 
πόλεις οὐκέτ' εἰσὶ Μίλητός τε καὶ Λύκαστος, τὴν δὲ χώραν τὴν μὲν ἐνείμαντο Λύττιοι τὴν δὲ 
Κνώσσιοι κατασκάψαντες τὴν πόλιν. 
 | [10d,14] Des trois villes fondées par Minos, la dernière, Phaestos, fut détruite par les 
Gortyniens : elle était située à 60 stades de Gortyne, à 20 stades de la mer et à 40 du 
port de Matalum. Quant à son territoire, il est encore occupé par ceux-là même qui l'ont 
détruite. Comme Phaestos, Rhytium est actuellement tombé au pouvoir des Gortyniens. 
Dans Homère les noms de ces deux villes sont déjà réunis :
 «Et Phaestos et Rhytium» (Il. II, 648).
Phaestos passe pour avoir vu naître Epiménide, le même qui {le premier} procéda 
aux purifications au moyen des vers ou formules en vers. Lissên dépendait également 
du territoire de Phaestos. Quant à Lyttos, dont nous avons déjà fait mention 
précédemment, elle a pour port Chersonnésos, lieu célèbre par son temple de 
Britomartis. En revanche, les villes dont les noms figurent dans le Catalogue d'Homère à 
côté du sien, à savoir Milet et Lycastos, n'existent plus. Les Lyttiens ont pris pour eux le 
territoire de la première et les Cnossiens celui de la seconde après l'avoir préalablement 
détruite.
 
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