HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre IX-2

Chapitre 15-16

  Chapitre 15-16

[9b,15] Τὰ δ´ ἑξῆς ἐν τῇ μεσογαίᾳ πεδία ἐστὶ κοῖλα πάντοθεν ἐκ τῶν ἄλλων μερῶν ὄρεσι περιεχόμενα, τοῖς Ἀττικοῖς μὲν πρὸς νότου, πρὸς ἄρκτου δὲ τοῖς Φωκικοῖς· ἀπὸ δὲ τῆς ἑσπέρας Κιθαιρὼν λοξὸς ἐμπίπτει μικρὸν ὑπὲρ τῆς Κρισαίας θαλάττης, ἔχων τὴν ἀρχὴν συνεχῆ τοῖς Μεγαρικοῖς καὶ τοῖς Ἀττικοῖς ὄρεσιν, εἶτ´ ἐπιστρέφων εἰς τὰ πεδία, παυόμενος δὲ περὶ τὴν Θηβαίαν. [9b,15] Si, maintenant, nous quittons la côte et que nous nous engagions dans l'intérieur des terres, nous trouvons une suite de plaines basses, bordées de montagnes des trois autres côtés. Ces montagnes sont, au midi, la chaîne de l'Attique ; au nord, celle de la Phocide ; et au couchant le Cithéron, qui, partant des montagnes de l'Attique et de la Mégaride, vient tomber obliquement un peu au-dessus de la mer de Crisa, fait ensuite un coude dans la direction des plaines et finit là aux environs de Thèbes.
[9b,16] Τῶν δὲ πεδίων τούτων τὰ μὲν λιμνάζει, ποταμῶν ἀναχεομένων εἰς αὐτά, τῶν δ´ ἐμπιπτόντων, εἶτα ἐκρύσεις λαμβανόντων· τὰ δ´ ἀνέψυκται καὶ γεωργεῖται παντοδαπῶς διὰ τὴν εὐκαρπίαν. ὑπάντρου δὲ καὶ σηραγγώδους οὔσης κατὰ βάθους τῆς γῆς, σεισμοὶ γενόμενοι πολλάκις ἐξαίσιοι τοὺς μὲν ἔφραξαν τῶν πόρων τοὺς δὲ ἀνέῳξαν, τοὺς μὲν μέχρι τῆς ἐπιφανείας τοὺς δὲ δι´ ὑπονόμων· συμβαίνει δὴ καὶ τοῖς ὕδασι τοῖς μὲν δι´ ὑπονόμων φέρεσθαι τῶν ῥείθρων τοῖς δ´ ἐπιπολῆς, τοῖς τε λιμναίοις καὶ τοῖς ποταμίοις. ἐγχωσθέντων δὲ κατὰ βάθους τῶν πόρων αὔξεσθαι τὰς λίμνας συμβαίνει μέχρι τῶν οἰκουμένων τόπων ὥστε καὶ πόλεις καταπίνεσθαι καὶ χώρας, ἀνοιχθέντων δὲ τῶν αὐτῶν ἄλλων ἀνακαλύπτεσθαι, καὶ τοὺς αὐτοὺς τόπους ποτὲ μὲν πλεῖσθαι ποτὲ δὲ πεζεύεσθαι, καὶ τὰς αὐτὰς πόλεις ποτὲ μὲν ἐπὶ τῇ λίμνῃ ποτὲ δὲ ἄπωθεν κεῖσθαι. [9b,16] De ces plaines une partie est couverte de lacs, de lacs temporaires produits par le débordement des fleuves, dont les eaux y séjournent jusqu'à ce qu'elles aient trouvé une issue par où s'écouler ; le reste est depuis longtemps, asséché, et se prête par sa fertilité à toute espèce de cultures. Mais le sous-sol de ces plaines est en général rempli de cavernes et de crevasses, et, à la suite de tremblements de terre (ils sont épouvantables dans ce pays), il n'est pas rare que les anciens conduits s'obstruant, il s'en ouvre d'autres à la surface du sol ou dans le sein de la terre et que le même changement se produise dans le cours des eaux, soit que celles-ci se perdent dans des canaux souterrains, soit qu'elles forment à la surface du sol de nouveaux lacs ou de nouveaux torrents. Cela étant, on conçoit qu'une simple obstruction de ces conduits profonds suffise pour que les lacs aussitôt grossissent et atteignent en débordant les lieux habités au risque de submerger les villes et les campagnes ; que le dégorgement des conduits, au contraire, ou l'ouverture de conduits nouveaux découvre les terrains submergés, et qu'ainsi l'on puisse voir circuler tour à tour aux mêmes lieux des barques ou des piétons, et qu'une même ville puisse se trouver tantôt riveraine d'un lac, tantôt fort distante de ses bords.


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Dernière mise à jour : 22/05/2008