HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre IX-2

Chapitre 13-14

  Chapitre 13-14

[9b,13] Μετὰ δὲ Σαλγανέα Ἀνθηδὼν πόλις λιμένα ἔχουσα, ἐσχάτη τῆς Βοιωτιακῆς παραλίας τῆς πρὸς Εὐβοίᾳ, καθάπερ καὶ ποιητὴς εἴρηκενἈνθηδόνα τ´ ἐσχατόωσαν.“ εἰσὶ μέντοι ἔτι προϊόντι μικρὸν πολίχναι δύο τῶν Βοιωτῶν, Λάρυμνά τε, παρ´ ἣν Κηφισσὸς ἐκδίδωσι, καὶ ἔτι ἐπέκεινα Ἁλαί, ὁμώνυμοι τοῖς Ἀττικοῖς δήμοις. κατὰ δὲ τὴν παραλίαν ταύτην κεῖσθαί φασιν Αἰγὰς τὰς ἐν Εὐβοίᾳ, ἐν αἷς τὸ τοῦ Ποσειδῶνος ἱερὸν τοῦ Αἰγαίου· ἐμνήσθημεν δ´ αὐτοῦ καὶ πρότερον. δίαρμα δ´ ἐστὶν ἀπὸ μὲν τῆς Ἀνθηδόνος εἰς Αἰγὰς ἑκατὸν εἴκοσι στάδιοι, ἀπὸ δὲ τῶν ἄλλων τόπων πολὺ ἐλάττους· κεῖται δ´ ἐπὶ ὄρους ὑψηλοῦ τὸ ἱερόν, ἦν δέ ποτε καὶ πόλις· ἐγγὺς δὲ τῶν {Αἰγῶν} καὶ αἱ Ὀρόβιαι. ἐν δὲ τῇ Ἀνθηδονίᾳ Μεσσάπιον ὄρος ἐστὶν ἀπὸ Μεσσάπου, ὃς εἰς τὴν Ἰαπυγίαν ἐλθὼν Μεσσαπίαν τὴν χώραν ἐκάλεσεν. ἐνταῦθα δὲ καὶ τὰ περὶ τὸν Γλαῦκον μυθεύεται τὸν Ἀνθηδόνιον, ὅν φασιν εἰς κῆτος μεταβαλεῖν. [9b,13] A Salganée succède Anthédon, ville pourvue d'un port et la dernière de toute cette côte de Béotie qui regarde l'Eubée, Homère en fait déjà la remarque : «Et l'extrême Anthédon». Un peu plus loin pourtant qu'Anthédon, on trouve encore deux petites villes faisant partie de la Béotie, à savoir Larymna, près de laquelle est l'embouchure du Céphise, et, au delà de Larymna, Haltes, dont le nom rappelle ces deux dèmes de l'Attique. La ville eubéenne d'Aegae, célèbre par le temple de Neptune Aegéen, dont nous avons parlé précédemment, était, dit-on, juste en face de cette partie de la côte de Béotie. On compte 120 stades pour la traversée d'Anthédon à Aegae, le trajet est beaucoup plus court quand on s'embarque dans tel autre port de la même côte. Le temple et les ruines de l'ancienne ville occupent le sommet d'une haute montagne située dans le voisinage d'Orobiae. Anthédon a de même dans son voisinage le mont Messapius, ainsi nommé du héros Messapus, le même qui, étant passé en Iapygie, donna à cette contrée son nouveau nom de Messapie. C'est aussi dans ce canton que la fable a placé l'aventure de Glaucus, dit l'anthédonien, métamorphosé, dit-on, en monstre marin.
[9b,14] Πλησίον δ´ ἐστὶν Ἀνθηδόνος ἱεροπρεπὴς τόπος τῆς Βοιωτίας, ἴχνη πόλεως ἔχων, καλούμενος Ἴσος συστέλλοντι τὴν πρώτην συλλαβήν. οἴονται δέ τινες δεῖν γράφεινἾσόν τε ζαθέην Ἀνθηδόνα τ´ ἐσχατόωσανἐκτείνοντες τὴν πρώτην συλλαβὴν ποιητικῶς διὰ τὸ μέτρον, ἀντὶ τοῦΝῖσάν τε ζαθέην.“ γὰρ Νῖσα οὐδαμοῦ φαίνεται τῆς Βοιωτίας, ὥς φησιν Ἀπολλόδωρος ἐν τοῖς περὶ νεῶν ... {ε}ἴη, εἰ μὴ τὴν Νῖσαν οὕτως εἴρηκεν· ἦν γὰρ ... Μεγαρικῇ. ἐκεῖθεν ἀπῳκισμένη πρός{χωρος τοῦ Κιθα}ιρῶνος, ἐκλέλειπται δὲ νῦν. τινὲς δὲ γράφουσιΚρεῦσάν τεζαθέην,“ τὴν νῦν Κρέουσαν δεχόμενοι, τὸ τῶν Θεσπιέων ἐπίνειον ἐν τῷ Κρισαίῳ κόλπῳ ἱδρυμένον· ἄλλοι δὲΦαράς τε ζαθέας.“ ἔστι δὲ τῆς τετρακωμίας τῆς περὶ Τάναγραν, Ἑλεῶνος Ἅρματος Μυκαλησσοῦ Φαρῶν. γράφουσι δὲ καὶ τοῦτοΝῦσάν τε ζαθέην.“ κώμη δ´ ἐστὶ τοῦ Ἑλικῶνος Νῦσα. μὲν οὖν παραλία τοιαύτη τις πρὸς Εὔβοιαν. [9b,14] Près d'Anthédon, et toujours dans les limites de la Béotie, est un lieu que la vénération publique a consacré, et qui offre encore les vestiges d'une ancienne ville. Son nom est Isos, Isos, et doit se prononcer avec la première syllabe brève. Quelques grammairiens pourtant soutiennent qu'il faut lire dans Homère, à la place de g-Nisan g-te g-zathéehn, g-Ison g-te g-zathéehn g-Anthehdona g-t' g-eschatoohsan, Homère ayant bien pu, par licence poétique et pour les besoins du vers, allonger la première syllabe d'Isos. Il est constant qu'il n'existe pas en Béotie de ville appelée Nisa : Apollodore le dit formellement dans son Commentaire sur le catalogue des vaisseaux. {Ce nom n'a donc que faire ici}, à moins pourtant qu'Homère, connaissant en Mégaride {une ville appelée Nisa}, d'origine béotienne qui plus est et {voisine du Cith}éron (l'emplacement en est aujourd'hui désert), n'ait emprunté son nom pour désigner Isos. Il est des grammairiens, d'autre part, qui préfèrent la leçon g-Kreusan g-te g-zathéehn, et qui pensent qu'Homère a eu en vue le port de Thespies, Créüsa, au fond du golfe de Crisa ; il en est aussi qui lisent g-Pharas g-te g-zathéas, et entendent l'un des quatre bourgs de la tétracomie de Tanagre, composée, comme on sait, d'Héléon, d'Harma, de Mycalessus et de Pharae. Enfin, l'on a proposé la leçon g-Nusan g-te g-zathéehn, qui rappelle un bourg de l'Hélicon, nommé effectivement Nysa. - Telle est la côte de Béotie faisant face à l'Eubée.


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Dernière mise à jour : 22/05/2008