HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

SOPHOCLE, Les Trachiniennes (tragédie complète)

Vers 600-649

  Vers 600-649

[600] (ΔΗΙΑΝΕΙΡΑ) Ἀλλ´ αὐτὰ δή σοι ταῦτα καὶ πράσσω, Λίχα,
601 ἕως σὺ ταῖς ἔσωθεν ἠγορῶ ξέναις,
602 ὅπως φέρῃς μοι τόνδε ταναϋφῆ πέπλον
603 δώρημ´ ἐκείνῳ τἀνδρὶ τῆς ἐμῆς χερός.
604 Διδοὺς δὲ τόνδε φράζ´ ὅπως μηδεὶς βροτῶν
605 κείνου πάροιθεν ἀμφιδύσεται χροΐ,
606 μηδ´ ὄψεταί νιν μήτε φέγγος ἡλίου
607 μήθ´ ἕρκος ἱερὸν μήτ´ ἐφέστιον σέλας,
608 πρὶν κεῖνος αὐτὸν φανερὸς ἐμφανῶς σταθεὶς
609 δείξῃ θεοῖσιν ἡμέρᾳ ταυροσφάγῳ.
610 Οὕτω γὰρ ηὔγμην, εἴ ποτ´ αὐτὸν ἐς δόμους
611 ἴδοιμι σωθέντ´ κλύοιμι πανδίκως,
612 στελεῖν χιτῶνι τῷδε καὶ φανεῖν θεοῖς
613 θυτῆρα καινῷ καινὸν ἐν πεπλώματι.
614 Καὶ τῶνδ´ ἀποίσεις σῆμ´, κεῖνος εὐμαθὲς
615 σφραγῖδος ἕρκει τῷδ´ ἐπὸν μαθήσεται.
616 Ἀλλ´ ἕρπε καὶ φύλασσε πρῶτα μὲν νόμον,
617 τὸ μὴ ´πιθυμεῖν πομπὸς ὢν περισσὰ δρᾶν·
618 ἔπειθ´ ὅπως ἂν χάρις κείνου τέ σοι
619 κἀμοῦ ξυνελθοῦς´ ἐξ ἁπλῆς διπλῆ φανῇ.
620 (ΛΙΧΑΣ) Ἀλλ´ εἴπερ Ἑρμοῦ τήνδε πομπεύω τέχνην
621 βέβαιον, οὔ τοι μὴ σφαλῶ γ´ ἐν σοί ποτε,
622 τὸ μὴ οὐ τόδ´ ἄγγος ὡς ἔχει δεῖξαι φέρων
623 λόγων τε πίστιν ὧν ἔχεις ἐφαρμόσαι.
624 (ΔΗΙΑΝΕΙΡΑ) Στείχοις ἂν ἤδη· καὶ γὰρ ἐξεπίστασαι
625 τά γ´ ἐν δόμοισιν ὡς ἔχοντα τυγχάνει.
626 (ΛΙΧΑΣ) Ἐπίσταμαί τε καὶ φράσω σεσωσμένα.
627 (ΔΗΙΑΝΕΙΡΑ) Ἀλλ´ οἶσθα μὲν δὴ καὶ τὰ τῆς ξένης ὁρῶν
628 προσδέγματ´, αὐτὴν ὡς ἐδεξάμην φίλως.
629 (ΛΙΧΑΣ) Ὥστ´ ἐκπλαγῆναι τοὐμὸν ἡδονῇ κέαρ.
630 (ΔΗΙΑΝΕΙΡΑ) Τί δῆτ´ ἂν ἄλλο γ´ ἐννέποις; δέδοικα γὰρ
631 μὴ πρῲ λέγοις ἂν τὸν πόθον τὸν ἐξ ἐμοῦ,
632 πρὶν εἰδέναι τἀκεῖθεν εἰ ποθούμεθα.
633 (ΧΟΡΟΣ) ναύλοχα καὶ πετραῖα
634 θερμὰ λουτρὰ καὶ πάγους
635 Οἴτας παραναιετάοντες,
636 οἵ τε μέσσαν Μηλίδα πὰρ λίμναν,
637 χρυσαλακάτου τ´ ἀκτὰν Κόρας,
638 ἔνθ´ Ἑλλάνων ἀγοραὶ
639 Πυλάτιδες κλέονται,
640 καλλιβόας τάχ´ ὑμῖν
641 αὐλὸς οὐκ ἀναρσίαν
642 ἀχῶν καναχὰν ἐπάνεισιν,
643 ἀλλὰ θείας ἀντίλυρον μούσας.
644 γὰρ Διός, Ἀλκμήνας κόρος,
645 σεῦται πάσας ἀρετᾶς
646 λάφυρ´ ἔχων ἐπ´ οἴκους·
647 ὃν ἀπόπτολιν εἴχομεν παντᾶ
648 δυοκαιδεκάμηνον ἀμμένουσαι
649 χρόνον, πελάγιον, ἴδριες οὐ δέν·
[600] DÉJANIRE. — J'y ai songé, Lichas, pendant que tu devisais avec ces étrangères. Je désire que tu emportes pour mon mari ce vêtement d'un tissu très léger; c'est un ouvrage de ma main. Quand tu le lui remettras, recommande-lui d'avoir soin que personne au monde ne s'en revête avant lui; qu'il ne l'expose ni aux feux du soleil, ni à la flamme d'un autel ou d'un foyer, jusqu'au jour où lui-même, en public, présidant à une immolation de taureaux, il se montrera aux dieux dans l'éclat de cette parure. J'avais promis, s'il me revenait sain et sauf ou que je ne pusse douter de son retour, de leur présenter un Héraclès brillant d'une beauté nouvelle dans sa tunique toute neuve de sacrificateur. Pour gage de tout ceci, tu auras mon sceau apposé sur la cassette : il le reconnaîtra tout de suite. Pars, il en est temps; et souviens-toi qu'un messager doit s'en tenir aux ordres qu'on lui donne. Si tu travailles à mériter mes bonnes grâces, jointes à celles de ton maître, ce sera pour toi double profit. 620 LICHAS. — Foi de messager sûr, digne élève de mon patron Hermès, ne crains point de ma part une fâcheuse surprise : en présentant le coffret dans l'état où je le reçois, j'y joindrai en garantie tes recommandations. DÉJANIRE. — Je ne te retiens plus. Tu as vu, n'est-ce pas, comment vont toutes choses, à la maison? LICHAS. — J'ai constaté que l'ordre y règne, et je le dirai. DÉJANIRE. — Tu as vu comment j'ai reçu l'étrangère, avec quelles marques d'amitié ? LICHAS. — J'en ai moi-même été charmé autant que surpris. DÉJANIRE. — Que peux-tu dire encore à ton maître? Que je soupire après son retour? J'aimerais à savoir d'abord si mes désirs sont partagés. (Elle rentre dans le palais. Lichas sort.) 633 CHANT DU CHOEUR O vous qui habitez devant la rade, près des rochers aux sources chaudes, sous les pics de l'Œta, et vous, les riverains du golfe Maliaque sur qui règne la chasseresse aux flèches d'or, près des Portes, où les Hellènes tiennent leur illustre assemblée, de plus belle, chez vous, bientôt, va retentir la flûte aux sons mélodieux, non pour un chant lugubre, mais pour fêter les dieux, émule de la lyre ! 644 Car il vole vers ses foyers, le fils de Zeus, le fils d'Alcmène, chargé du butin que lui vaut sa bravoure sans défaillance. Il errait, loin de sa patrie, et depuis douze mois nous l'attendions. Sur quelles mers ? On ne sait trop...


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Dernière mise à jour : 22/10/2009