HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant VIII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[8,350] θεσπεσίη τρυφάλεια. Θοῷ δ´ ἤμελλεν Ἄρηι
351 μάρνασθ´ ἐσσυμένως, εἰ μὴ Διὸς ἠὺ νόημα
352 ἀμφοτέρους ἐφόβησεν ἀπ´ αἰθέρος αἰπεινοῖο
353 βροντήσας ἀλεγεινόν. Ἄρης δ´ ἀπεχάζετο χάρμης·
354 δὴ γάρ οἱ μεγάλοιο Διὸς διεφαίνετο θυμός·
355 ἵκετο δ´ ἐς Θρῄκην δυσχείμερον, οὐδ´ ἔτι Τρώων
356 μέμβλετό οἱ κατὰ θυμὸν ὑπέρβιον· οὐδὲ μὲν ἐσθλὴ
357 Παλλὰς ἔτ´ ἐν πεδίῳ Τρώων μένεν, ἀλλὰ καὶ αὐτὴ
358 ἷξεν Ἀθηνάων ἱερὸν πέδον. Οἳ δ´ ἔτι χάρμης
359 μνώοντ´ οὐλομένης· δεύοντο δὲ Τρώιοι υἷες
360 ἀλκῆς· Ἀργεῖοι δὲ μέγ´ ἱέμενοι πολέμοιο
361 χαζομένοισιν ἕποντο κατ´ ἴχνιον, ἠύτ´ ἀῆται
362 νήεσιν ἐσσυμένῃς ὑπὸ λαίφεσιν εἰς ἁλὸς οἶδμα
363 ὄβριμον, θάμνοισι πυρὸς μένος, κεμάδεσσιν
364 ὀτρηροὶ κατ´ ὄρεσφι κύνες λελιημένοι ἄγρης·
365 ὣς Δαναοὶ δηίοισιν ἐπήιον, οὕνεκ´ ἄρ´ αὐτοὺς
366 υἱὸς Ἀχιλλῆος μεγάλῳ δορὶ θαρσύνεσκε
367 κτείνων ὅν κε κίχῃσι κατὰ κλόνον· οἳ δ´ ὑπὸ φύζῃ
368 χασσάμενοι κατέδυσαν ἐς ὑψίπυλον πτολίεθρον.
369 Ἀργεῖοι δ´ ἄρα τυτθὸν ἀνέπνευσαν πολέμοιο
370 ἔλσαντες Πριάμοιο κατὰ πτόλιν ἔθνεα Τρώων,
371 ἄρνας ὅπως σταθμοῖσιν ἐν οἰοπόλοισι νομῆες.
372 Ὡς δ´ ὁπότ´ ἀμπνείωσι βόες μέγα κεκμηῶτες
373 ἄχθος ἀνειρύσσαντες ἄνω ποτὶ δύσβατον ἄκρην
374 πυκνὸν ἀνασθμαίνοντες ὑπὸ ζυγόν· ὣς ἄρ´ Ἀχαιοὶ
375 ἄμπνεον ἐν τεύχεσσι κεκμηκότες. Ἀμφὶ δὲ πύργους
376 μάρνασθαι μεμαῶτες ἐκυκλώσαντο πόληα.
377 Οἳ δ´ ἄφαρ ᾗσι πύλῃσιν ἐπειρύσσαντες ὀχῆας
378 ἐν τείχεσσιν ἔμιμνον ἐπεσσυμένων μένος ἀνδρῶν·
379 ὡς δ´ ὅτε μηλοβοτῆρες ἐνὶ σταθμοῖσι μένωσι
380 λαίλαπα κυανέην, ὅτε χείματος ἦμαρ ἵκηται
381 λάβρον ὁμοῦ στεροπῇσι καὶ ὕδατι καὶ νεφέεσσι
382 ταρφέσιν, οἳ δὲ μάλ´ οὔ τι λιλαιόμενοί περ ἱκέσθαι
383 ἐς νομὸν ἀίσσουσιν, ἄχρις μέγα λωφήσειε
384 χεῖμα καὶ εὐρύποροι ποταμοὶ μεγάλα βρομέοντες·
385 ὣς οἵ γ´ ἐν τείχεσσι μένον τρομέοντες ὁμοκλὴν
386 δυσμενέων. Λαοὶ δὲ θοῶς ἐπέχυντο πόληι·
387 ὡς δ´ ὁπότε ψῆρες τανυσίπτεροι ἠὲ κολοιοὶ
388 καρπῷ ἐλαϊνέῳ θαμέες περὶ πάγχυ πέσωσι
389 βρώμης ἱέμενοι θυμηδέος, οὐδ´ ἄρα τούς γε
390 αἰζηοὶ βοόωντες ἀποτρωπῶσι φέβεσθαι
391 πρὶν φαγέειν, λιμὸς γὰρ ἀναιδέα θυμὸν ἀέξει·
392 ὣς Δαναοὶ Πριάμοιο τότ´ ἀμφεχέοντο πόληι
393 ὄβριμοι· ἐν δὲ πύλῃσι πέσον μεμαῶτες ἐρύσσαι
394 ἔργον ἀπειρέσιον κρατερόφρονος Ἐννοσιγαίου.
395 Τρῶες δ´ οὐ λήθοντο μάχης μάλα περ δεδιῶτες,
396 ἀλλὰ καὶ ὧς πύργοισιν ἐφεσταότες πονέοντο
397 νωλεμέως· ἰοὶ δὲ πολυκμήτων ἀπὸ χειρῶν
398 θρῷσκον ὁμῶς λάεσσι καὶ αἰγανέῃσι θοῇσι
399 δυσμενέων ἐς ὅμιλον, ἐπεί σφισι τλήμονα Φοῖβος
[8,350] et son casque divin touchait les nues ; elle aurait aussitôt engagé le combat contre l'impétueux Arès, si le sage Zeus n'avait effrayé les deux Immortels en lançant du haut des airs le tonnerre épouvantable. Arès donc laissa la mêlée, car il comprit la volonté de Zeus ; il se retira dans la Thrace neigeuse, et son âme audacieuse oublia les Troyens. La noble Pallas ne demeura pas dans la plaine de Troie ; elle se retira elle aussi dans la terre sacrée des Athéniens. Ainsi les dieux oublièrent le combat sanglant, et les fils des Troyens demeuraient sans force ; les Argiens, enflammés de l'ardeur de la guerre, les poursuivaient pied à pied dans leur fuite, comme les vents poursuivent les navires qui s'enfuient à toutes voiles sur les eaux de la mer, comme le feu attaque les broussailles, comme les chiens avides de proie chassent le cerf dans les montagnes. Ainsi les Danaens s'élançaient contre leurs ennemis, car le fils d'Achille, avec sa lance énorme, leur inspirait la confiance et tuait tout ce qu'il rencontrait dans la bataille. Enfin les Troyens, prenant la fuite, rentrèrent dans leur ville élevée. 369 Les Argiens respirèrent un peu, quand ils eurent enfermé dans la ville de Priam le peuple troyen, comme des bergers enferment les moutons dans les étables nourricières. Et, de même que respirent des boeufs fatigués qui, traînant un fardeau sur un chemin haut et escarpé, tirent péniblement leur haleine du fond de leur poitrine, ainsi les Achéens respiraient en armes après une cruelle fatigue ; et, se rangeant devant les tours, ils environnaient la ville, désireux de combattre encore. De leur côté, les Troyens, barricadant leur ville, attendaient derrière les murailles l'attaque des ennemis irrités. Souvent des bergers dans les étables laissent passer les tempêtes sombres, quand les jours d'hiver sont venus avec les éclairs, la pluie et la neige épaisse ; et, quoiqu'ils veuillent sortir, ils n'osent regagner les pâturages jusqu'à ce que la tempête ait enfin exercé ses fureurs et que les torrents profonds aient cessé de mugir ; ainsi les Troyens se tenaient dans leurs murs, redoutant le choc des ennemis dont les bataillons se répandaient autour de la ville. Comme des étourneaux ou des geais aux ailes rapides tournent en foule autour des baies de l'olivier, désireux de cette proie verdoyante, et les cris des laboureurs ne peuvent les mettre en fuite avant qu'ils aient repu leur faim, - car la faim donne le courage - 392 ainsi les Danaens entouraient la ville de Priam et s'élançaient contre les portes, s'efforçant de détruire l'oeuvre magnifique du grand dieu qui ébranle la terre. 395 Cependant les Troyens malgré leur terreur ne laissaient pas le combat ; du haut des murs, ils soutenaient la lutte sans relâche ; et, des tours artistement bâties, tombaient sur l'ennemi leurs flèches, leurs pierres et leurs javelots ; car Phébos leur inspirait la confiance,


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Dernière mise à jour : 5/03/2009