HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre II

τοῦ



Texte grec :

[2,886] ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΑΡΕΣΚΟΝΤΩΝ ΤΟΙΣ ΦΙΛΟΣΟΦΟΙΣ ΦΥΣΙΚΩΝ ΔΟΓΜΑΤΩΝ ΕΠΙΤΟΜΗΣ ΤΟ Βʹ. (886b) Τετελεκὼς τοίνυν τὸν περὶ ἀρχῶν καὶ στοιχείων καὶ τῶν συνεδρευόντων αὐτοῖς λόγον τρέψομαι πρὸς τὸν ἐπὶ τῶν ἀποτελεσμάτων, ἀπὸ τοῦ περιεκτικωτάτου πάντων ἐνστησάμενος. αʹ. Περὶ κόσμου Πυθαγόρας πρῶτος ὠνόμασε τὴν τῶν ὅλων περιοχὴν κόσμον ἐκ τῆς ἐν αὐτῷ τάξεως. Θαλῆς καὶ οἱ ἀπ´ αὐτοῦ ἕνα τὸν κόσμον. (886c) Δημόκριτος καὶ Ἐπίκουρος καὶ ὁ τούτου καθηγητὴς Μητρόδωρος ἀπείρους κόσμους ἐν τῷ ἀπείρῳ κατὰ πᾶσαν περίστασιν. Ἐμπεδοκλῆς τὸν τοῦ ἡλίου περίδρομον εἶναι περιγραφὴν τοῦ κόσμου καὶ τοῦ πέρατος αὐτοῦ. Σέλευκος ἄπειρον τὸν κόσμον. Διογένης τὸ μὲν πᾶν ἄπειρον, τὸν δὲ κόσμον πεπεράνθαι. Οἱ Στωικοὶ διαφέρειν τὸ πᾶν καὶ τὸ ὅλον· πᾶν μὲν γὰρ εἶναι τὸ σὺν κενῷ ἄπειρον, ὅλον δὲ χωρὶς τοῦ κενοῦ τὸν κόσμον· ὥστε (οὐ) τὸ αὐτὸ εἶναι τὸ ὅλον καὶ τὸν κόσμον. βʹ. Περὶ σχήματος κόσμου Οἱ μὲν Στωικοὶ σφαιροειδῆ τὸν κόσμον, ἄλλοι δὲ κωνοειδῆ, (886d) οἱ δ´ ᾠοειδῆ. Ἐπίκουρος δ´ ἐνδέχεσθαι μὲν εἶναι σφαιροειδεῖς τοὺς κόσμους, ἐνδέχεσθαι δὲ καὶ ἑτέροις σχήμασι κεχρῆσθαι. γʹ. Εἰ ἔμψυχος ὁ κόσμος καὶ προνοίᾳ διοικούμενος Οἱ μὲν ἄλλοι πάντες ἔμψυχον τὸν κόσμον καὶ προνοίᾳ διοικούμενον. Δημόκριτος δὲ καὶ Ἐπίκουρος καὶ ὅσοι τὰ ἄτομα εἰσηγοῦνται καὶ τὸ κενὸν οὔτ´ ἔμψυχον οὔτε προνοίᾳ διοικεῖσθαι, φύσει δέ τινι ἀλόγῳ. Ἀριστοτέλης οὔτ´ ἔμψυχον ὅλον δι´ ὅλων, οὔτε μὴν αἰσθητικὸν (886e) οὔτε λογικὸν οὔτε νοερὸν οὔτε προνοίᾳ διοικούμενον· τὰ μὲν γὰρ οὐράνια τούτων ἁπάντων κοινωνεῖν, σφαίρας γὰρ περιέχειν ἐμψύχους καὶ ζωτικάς, τὰ δὲ περίγεια μηδενὸς αὐτῶν, τῆς δ´ εὐταξίας κατὰ συμβεβηκὸς οὐ προηγουμένως μετέχειν. δʹ. Εἰ ἄφθαρτος ὁ κόσμος Πυθαγόρας καὶ Πλάτων καὶ οἱ Στωικοὶ γενητὸν ὑπὸ θεοῦ τὸν κόσμον· καὶ φθαρτὸν μὲν ὅσον ἐπὶ τῇ φύσει, αἰσθητὸν γὰρ εἶναι διότι καὶ σωματικόν, οὐ μὴν φθαρησόμενόν γε προνοίᾳ καὶ συνοχῇ θεοῦ. Ἐπίκουρος φθαρτόν, ὅτι καὶ γενητόν, ὡς ζῷον ὡς φυτόν. Ξενοφάνης ἀγένητον καὶ ἀίδιον καὶ ἄφθαρτον τὸν (886f) κόσμον. Ἀριστοτέλης τὸ ὑπὸ τὴν σελήνην τοῦ κόσμου μέρος παθητόν, ἐν ᾧ καὶ τὰ περίγεια κηραίνεται. εʹ. Πόθεν τρέφεται ὁ κόσμος Ἀριστοτέλης· εἰ τρέφεται ὁ κόσμος, καὶ φθαρήσεται· ἀλλὰ μὴν οὐδεμιᾶς τινος ἐπιδεῖται τροφῆς· διὰ τοῦτο καὶ ἀίδιος.

Traduction française :

[2,886] LES OPINIONS DES PHILOSOPHES - LIVRE II. PRÉFACE DE L'AUTEUR. (886b) Après avoir achevé ce que j'avais à dire sur les principes des êtres, sur les éléments et sur les objets qui y tiennent de plus près, je vais parler des effets qui en sont le résultat, en commençant par celui qui contient tous les autres. CHAPITRE PREMIER. Du monde. Pythagore est le premier qui ait donné à l'univers le nom de monde, à cause de l'ordre qui y règne. Thalès et les philosophes de son école n'ont admis qu'un seul monde. (886c) Démocrite, Épicure et Métrodore, leur disciple, supposent une infinité de mondes dans un espace qui est infini suivant toutes ses dimensions. Empédocle dit que le monde ne s'étend pas au delà du cours du soleil, qui en détermine les normes. Séleucus a cru le monde infini. Diogène prétend que l'univers est infini, et que le monde ne l'est pas. Les stoïciens mettent de la différence entre le monde et l'univers. Ce dernier, selon eux, comprend l'espace plein et le vide, et il est infini ; le vide ôté, il reste le monde ; en sorte que l'univers et le monde ne sont pas une même chose. CHAPITRE II. De la figure du monde. Les stoïciens disent que le monde a la figure sphérique ; d'autres lui donnent la forme d'un cône, (886d) quelques-uns celle d'un œuf. Épicure pense que les mondes peuvent avoir la forme sphérique, mais qu'ils sont susceptibles aussi d'autres figures. CHAPITRE III. Si le monde est animé. Tous les autres philosophes croient que le monde est animé et dirigé par une providence ; mais Démocrite, Épicure et tous ceux qui admettent les atomes et le vide disent qu'il n'est ni animé ni régi par une providence intelligente, mais par une certaine nature privée de raison. Aristote prétend que le monde n'est ni animé dans toutes ses parties, ni sensible, (886e) ni raisonnable, ni intelligent, ni conduit par la Providence. Toutes ces propriétés conviennent, selon lui, aux corps célestes, parce que leurs sphères sont vivantes et animées; mais les substances terrestres n'ont aucun de ces attributs, et l'ordre même qui s'y trouve est purement accidentel, et n'est pas l'effet d'une cause préagissante. CHAPITRE IV. Si le monde est incorruptible. Pythagore et Platon disent que le monde est la production de Dieu ; que de sa nature il est corruptible, parce qu'il est sensible, et par conséquent corporel ; que cependant il ne périra pas, et qu'il sera conservé par la Providence. Épicure prétend qu'il est corruptible, parce qu'il a été produit comme l'est un animal et une plante. Xénophane le croit incréé, incorruptible (886f) et éternel. Aristote veut que la partie sublunaire du monde soit passible, et que les corps terrestres y éprouvent des altérations. CHAPITRE V. De quoi se nourrit le monde. Aristote dit que si le monde prenait de la nourriture, il périrait un jour; mais que, n'ayant besoin d'aucun aliment, il est éternel.





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Dernière mise à jour : 24/01/2008